MAURIC Charles

(1909-1990)

MAURIC Charles

Médecin des Troupes coloniales

  • 1°RTST ( 1°Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad)

  • BM13 (13°Bataillon Médical

Charles Mauric est né le 10 juin 1909 à Grenoble. Son père, professeur agrégé d'histoire décède lorsqu'il a un an et sa mère travaille à l'Assistance publique des Alpes-Maritimes.

Après obtention du certificat de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (S.P.C.N.), Charles Mauric effectue la première année de médecine en 1929-1930 à l'École annexe de médecine navale de Toulon. Puis il est admis sur concours à l'École Principale du Service de Santé de la Marine et des Colonies de Bordeaux et intègre l'École de Santé Navale le 22 octobre 1930. Il reçoit le matricule 302 de sa promotion ayant validé quatre inscriptions.

Il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Bordeaux le 17 décembre 1934 sur : Contribution à l'étude des pyelonéphrites staphylococciques. Thèse n° 68, année 1934-1935, Bordeaux.

Il opte pour les Troupes coloniales et il est promu médecin-lieutenant.

Le 5 janvier 1935, il débute le stage de l'École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales du Pharo à Marseille.

Il embarque à Marseille le 25 décembre 1935, en compagnie de Laquintinie pour une affectation hors cadre au Cameroun où il est nommé médecin-chef de la Région de Kribi, puis de la région de Batouri.

De retour en France en mars 1938, il sert à l'hôpital de Sarrebourg en Moselle.

1° RTST - Insigne régiment

1941 - Serment de Koufra

En août 1939, il est affecté au Tchad, dans la région du Tibesti comme médecin-chef du Groupe III du 1° régiment de Tirailleurs sénégalais du Tchad (1°RTST).

Il rallie sur place la France Libre le 26 août 1940.

Il participe avec la Colonne Leclerc à la bataille de Koufra, première victoire des Français Libres et au serment de Koufra (2 mars 1941) dans le désert de Libye en qualité de médecin-chef du Service de santé de la 7e Compagnie du 1°RTST en février et mars 1941.

Il assiste Laquintinie atteint d'une septicémie avant son rapatriement sur Douala.

Durant la première campagne du Fezzan en février et mars 1942, il est médecin du groupement du commandant Dio, chef de la principale unité de combat de la Colonne Leclerc.

Puis il effectue un stage en chirurgie à Brazzaville d'avril à décembre 1942 et il est ensuite affecté comme chirugien à Faya-Largeau juquà la fin du mois de janvier 1943.

Il participe à la seconde campagne du Fezzan puis aux campagnes de Tripolitaine et de Tunisie jusqu'en mai 1943 comme médecin-chef du groupement sanitaire de la Colonne n°2.

Il est promu médecin-commandant en septembre 1943.

Il est chirurgien de la 2e Compagnie du 13e Bataillon médical de la 2e Division Blindée, au moment de la formation de cette unité à Sabratha en Tripolitaine puis à Rabat au Maroc.

Le 1er août 1944, il débarque à Grandcamp en Normandie. Il effectue toute la campagne de Normandie, participe à la Libération de Paris, effectue la campagne des Vosges avec la Libération de Strasbourg le 23 novembre 1944.

13° BATAILLON MEDICAL

1941 - Colonne LECLERC -2eDB-insigne

En avril 1945, affecté au Front de l'Atlantique et il participe aux opérations de libération de la Poche de Royan et de la Pointe de Grave avec le Régiment Blindé des Fusiliers Marins de la 2°Division Blindée.

Le régiment est ensuite envoyé Outre-Rhin jusqu'à Berchtesgaden en mai 1945.

De 1946 à 1949, il exerce à l'hôpital européen de Tananarive à Madagascar.

Puis il est médecin-chef du 3e régiment d'infanterie coloniale.

Promu médecin lieutenant-colonel des Troupes Coloniales, il est affecté quelques mois en chirurgie à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris puis il est nommé chirurgien à l'hôpital de Fort-Lamy au Tchad de juin 1950 à juin 1953.

Il prend sa retraite en décembre 1953 à Marseille où il exerce comme spécialiste de gastro-entérologie jusqu'en 1965.

Il écrit de nombreux articles philosophiques.

Sa conscience professionnelle l'ont fait surnommé par ses malades le saint-laïque.

François Jacob qui l'a côtoyé au sein de la 2°Division Blindée à écrit de lui : Mauric représente pour moi, une page tout-à-fait particulière de la France Libre et de l'épopée africaine. Ce fut un personnage comme on n'en voit pas beaucoup.

Il décède le 26 juillet 1990 à Marseille et il est incinéré.

Décorations :

  • Officier de la Légion d'Honneur

  • Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945

  • Croix de Guerre 39/45 (2 citations)

  • Médaille de la Résistance

  • Médaille Coloniale avec agrafes "Koufra", "Fezzan 1 et 2", "Tripolitaine", "Tunisie", "AEF",

  • "Madagascar"

  • Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

  • Médaille Commémorative 39/45

  • Presidential Unit Citation (USA)

  • Officier de l’Étoile Noire du Bénin

Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale - promotion 1965