Objets de traditions & cuvette
La cuvette constitue le lieu emblématique des traditions de l’Ecole de Santé des Armées. Elle se remarque d’ailleurs par ses riches « décorations » toutes plus différentes les unes des autres.
Elles constituent justement une des traditions les plus emblématiques qui signe le passage des promotions sur l’école.
Les études de santé sont des études longues et exigeantes. La 6ème et dernière année l’est tout particulièrement puisqu’elle se termine par l’Epreuve Classante Nationale (ECN) qui détermine la spécialité et les affectations des médecins.
C’est au terme de cette 6ème année que ces objets sont pensés, construits et déposés dans la cuvette par l’ensemble de la promotion. Sa mise en place dans la cuvette constitue un des derniers temps forts et de tradition avant de quitter l’école.
Il représente donc un investissement financier, de temps et d’énergie mais aussi personnel.
Lors du passage au grade de capitaine des personnels de la promotion (à la fin des études des médecins), l’objet est redécoré et porte le grade de capitaine.
Leur découverte constitue une partie intégrante des cérémonies d’accueil des nouveaux arrivants de l’école, qui apprennent dès leur arrivée, à les respecter et les comprendre.
« Les traditions d’Ecole sont précieuses. Nous ne saurions trop encourager leur respect et leur continuation en un temps où se dessine cette trop nette tendance à les laisser tomber dans l’oubli. Elles rompent la monotonie des journées d’étude, resserrent les liens d’amitié et de camaraderie, qui doivent être sacrés chez une jeunesse à la fois intellectuelle et militaire. Elles peuplent enfin la mémoire de jolis souvenirs et aident plus tard à cette idéalisation des temps passés à l’Ecole que les vieux médecins-majors portent toujours au fond du cœur, et dont ils ne parlent qu’avec des mots attendris. »
La fête des bleus, 1913
Ci-dessous nous vous présentons les objets de traditions actuellement présents dans la cuvette de l'Ecole. Si vous reconnaissez le vôtre, ou ceux de votre époque et avez des annecdotes ou commentaires à nous soumettre, n'hésitez pas à nous contactez. Nous serons très interessés par vos souvenirs et sommes ouverts à toutes remarques !
PROMOTION 1997 MÉDECIN CAPITAINE ERIC D’ORLÉANS
La promotion d’Orléans a choisi une plaque sur laquelle est gravée l’insigne de promotion.
PROMOTION 2003 MÉDECIN GÉNÉRAL LÉON LAPEYSONNIE
La plaque contient l’insigne de promotion. Elle est marquée des inscriptions « Médecin Général Léon LAPEYSONNIE » et « Pro Patria et Humanitate », en bas, qui est la devise de l’école du Service de Santé des Armées de Lyon-Bron.
PROMOTION 2004 MÉDECIN GÉNÉRAL INSPECTEUR ANTOINE JACQUES LOUIS JOURDAN
La promotion Jourdan a déposé une plaque recensant tous les noms de famille des membres de la promotion. Il est marqué de l’inscription « Promotion JOURDAN » mais est surtout habituellement surplombé d'une statue de Jaguar (actuellement en maintenance)
PROMOTION 2005 MÉDECIN GENRAL INSPECTEUR LOUIS VAILLARD
L’objet de la promotion Vaillard est une reconstitution en mosaïque de l’insigne de promotion.
PROMOTION 2006 MÉDECIN GÉNÉRAL INSPECTEUR PETCHOT-BACQUE
Ce banc est marqué de trois insignes :
- Celui de la promotion Petchot Bacqué à droite sur l’image
- Celui de L’Ecole de Service de Santé des Armées de Lyon devenue ensuite Ecole de Santé des armées
- Celui de la promotion navalaise 2006 de l’école de Bordeaux Médecin Colonel MARCHOUX.
Non visible sur l’image, les noms des membres de la promotion sont gravés sur l’assise du banc.
PROMOTION 2007 MÉDECIN GENRAL INSPECTEUR HENRY GABRIELLE
La promotion Gabrielle a édifié un barbecue en pierre. Il est décoré de deux plaques :
- La première porte l’insigne de la promotion 2007 de l’Ecole du Service de Santé des Armées de Lyon Bron et les membres de sa promotion par ordre alphabétique.
Elle porte les inscriptions « PROMOTION 2007 Ecole du Service de Santé des Armées de Lyon Bron Médecin Général Inspecteur GABRIELLE »
- La seconde porte les insignes et les noms des promotions 2006 et 2007 de l’Ecole de Service de Santé Navale des Armées de Bordeaux.
La promotion 2006 Médecin Colonel Émile MARCHOUX et la promotion 2007 Compagnons de la Libération.
PROMOTION 2008 MÉDECIN CAPITAINE PAUL GUENON
La promotion Guénon a également choisi de représenter son animal de promotion : le gorille. Il est posé sur un socle et surplombe un autre animal. Il est décoré d’une plaque où est représenté l’insigne de promotion et l’inscription « Promotion Médecin Capitaine Paul GUENON ».
Elle est également marquée de l’insigne et du nom de la promotion navale de l’année 2008 SANTÉ NAVALE, dernière promotion navalaise qui a fini ses études sur l’école de santé des armées de Lyon.
La statue a été acheté d'occasion puis peinte par la promotion GUENON, et a pu participer, une bière à la main, aux pots de la promotion dans la cuvette.
Le gorille porte des grades qui ont évolué avec sa promotion, d'abord aspiranté (voir photo ci-dessous) il est maintenant capitaine et porte en plus le nom du médecin principal Marc Laycuras, décédé en opex en avril 2019, membre de cette promotion.
PROMOTION 2009 CARABINS ROUGES
L’objet de tradition de la promotion Carabins Rouges remprunte une fontaine bien célèbre de la capitale Belge. Elle est habillée avec l’uniforme des carabins rouges. C’est la grande tenue que portait les élèves de l’Ecole Impériale du Service Militaire de Strasbourg. Il ressemble à un Spencer boutonnée droit.
Cette promotion donne également son nom à une place située à l’Ecole de Santé des Armées sur le site des Écoles Militaires de Santé de Lyon Bron. Cette place située juste devant la place d’armes est le lieu traditionnel de rassemblement des différentes compagnies avant toutes les cérémonies. Elle est marquée par l’insigne de promotion et est indiqué par un panneau.
PROMOTION 2010 MÉDECIN GÉNÉRAL PATRICE LE NEPVOU DE CARFORT
Ce gong est l’objet de la promotion De Carfort. Il est constitué d’un abri en bambou, bois et en taules. Il est marqué des deux cotés par le grade d’aspirant médecin. Le gong doré et noir y est installé à l’intérieur. On y voit également une plaque ayant comme fond le médecin général de Carfort (alors médecin-lieutenant) soignant un blessé à Dieu Bien Phu. Sur cette plaque figure l’insigne de promotion, les noms par ordre alphabétique des membres de la promotion et l’inscription « PROMOTION MEDECIN GÉNÉRAL PATRICE LE NEPVOU DE CARFORT ».
La photo utilisée a été celle affichée lors de la cérémonie funèbre du médecin général patrice de Carfort aux Invalides le 25 mars 2010.
PROMOTION 2011 MÉDECIN GÉNÉRAL INSPECTEUR EDMOND DELORME
La promotion Delorme a représenté son animal de promotion : l’éléphant. Il est accompagné d’une plaque ou son indiqué tous les membres de la promotion répartis par secteur de tradition. L’insigne de la promotion ainsi que l’inscription « Promotion MIG Edmond DELORME » y sont gravés. L’éléphant est entouré d’un muret de briques rouges.
PROMOTION 2012 MÉDECIN GÉNÉRAL INSPECTEUR RAOUL CHAVIALLE
La pierre Chavialle mime le rocher et l’épée escalibur en utilisant des symboles de la médecine militaire. En effet l’épée ressemble a une épée médiévale mais elle est entourée d’un serpent. Cela reprend le symbole des médecins militaires qui est l’épée d’officier entourée du serpent.
Elle est gravée de l’inscription « Médecin général inspecteur Raoul Chavialle ». L’insigne de la promotion y est également représenté en gravure dorée.
PROMOTION 2013 MÉDECIN GÉNÉRAL INSPECTEUR PIERRE LEFEBVRE
Cette table de navigation contient plusieurs éléments :
Les différents hôpitaux d’instruction des armées (lieu de stages et d’internat des praticiens militaires) : Laveran à Marseille, Saint-Anne à Toulon, Robert-Piqué à Bordeaux, Clermont-Tonnerre à Brest, Legouest à Metz, Percy et Begin en région Parisienne, Desgenette à Lyon.
L’école du Val-de-Grâce qui fédère les enseignements du Service de Santé des Armées
Le lieu des différentes facultés dans lesquelles sont réparties les élèves : Lyon Sud, Lyon Nord, Grange-Blanche, Carrel. Ces facultés portent des noms différents actuellement ce sont ceux utilisés à l’ouverture de l’école. Ils correspondent au nom des différents secteurs de tradition. Est également indiqué l’Institut de Sciences Pharmaceutiques et Biologiques où sont formés les futurs pharmaciens.
On peut y trouver Santé Navale, ancienne Ecole du Service de Santé des Armées de Bordeaux fermée en 2011. Elle formait les Navalais. Sa mission à été reprise par l’Ecole de Santé des Armées de Lyon-Bron.
Berthelot fait référence à l’avenue Berthelot emplacement initial de l’Ecole du Service de Santé Militaire de Lyon en 1870.
Strasbourg fut la première ville à accueillir une école vouée à la formation des praticiens militaires. L’École Impériale du Service de Santé Militaire a été fondée en 1856. Elle est dissoute en 1870 suite à l’annexion de Strasbourg par la Prusse. Elle forme cependant des pionniers de la médecine militaire comme Alphonse Laveran.
La table contient deux inscriptions :
« Ayez du panache »
« Soyez des aristocrates »
Elles sont tirés d’un message du MGI Lefebvre en 1981 à ses élèves au Val-de-Grâce qu’il dirige alors.
L’insigne de promotion y est appliqué. Les lettres A,P,L,S remplacent les points cardinaux.
PROMOTION 2014 MÉDECIN DE LA GRANDE GUERRE
Ce buste est la représentation de leurs parrains de promotion : les médecins de 14-18 ; tous ceux qui ont défendus les valeurs du médecin militaire souvent au prix de leur propre vie. Dessus sont inscrits les trigrammes de nos anciens par secteur et sur le devant la pucelle de promotion y est incrustée.
PROMOTION 2015 MÉDECIN GÉNÉRAL INSPECTEUR LUCIEN JAME
Véritable symbole, cette cabane est le reflet des dernières années passée à l’école pour la promotion Jame. En effet, lors de leur dernière année le commandement de l’école a obligé à la promotion de s’externer à cause des problèmes de logement et de surpopulation. Ainsi, cette cabane est leur seconde maison. Celle où ils peuvent être accueilli en tout temps, sans être éjectée. A l’intérieur y résident des photos et souvenirs en tout genre sur leur années passée à l’école (notamment leur relais promo jusqu’à bordeaux, le trail Morgan, leur victoire aux TSGED etc…)
PROMOTION 2016 MÉDECIN CAPITAINE ANDRE GENET
Le toboggan Genet a été choisi pour symboliser le tremplin vers la nouvelle vie de la promotion à la fin de l'externat. Installée dans cuvette, il inscrit des noms de tous les membres de la promotion et revet le narval qui est l'animal totem de la promotion. Le toboggan est la voie rapide de la Boate vers le Val-de Grâce et une alternative bien plus ludique au ventre-glisse. La tradition veut que les externes avant de devenir Lieutenant le descende avec un "Ouiiiii!" enthousiaste à l'image de la nouvelle vie qui les attend.
PROMOTION 2015 MÉDECIN GÉNÉRAL INSPECTEUR HENRI ROUVILLOIS
Cet objet représente leur parrain : l’autochir.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'organisation des soins sur le champ de bataille était axée sur l'évacuation rapide des blessés vers les hôpitaux de l'arrière, qui se trouvaient rapidement débordés par le nombre et la gravité des blessures causées par les obus. C'est alors que les ambulances chirurgicales automobiles sont apparues, offrant une solution innovante pour opérer les blessés au plus près du front. Comportant chacune plusieurs camions, elles étaient montées en trois heures et pouvaient établir jusqu'à 14 salles d'opération lors de la bataille de Verdun. L'idée d'une “salle d'opération mobile" autonome est née en 1912 grâce à l'ingénieur Paul Boulant de la société Schneider et Cie. En 1912, il présente son invention au Service de Santé Militaire de Paris. Ces ambulances sur châssis comprenaient trois compartiments : - à l'avant, autoclave et stérilisation par ultra-violet ; - au centre, salle d'opération de 3,20 m sur 4,25 m ; - à l'arrière : vestiaire, réservoir d'eau de 200 litres, lavabo, filtre et caisse à linge sale. Mais ce n'est qu'en novembre 1914 que l'auto chir 1 est mise sur pied et dirigée par le Docteur Marcille aidé par son ami François Henri Hallopeau. Du 14 au 27 novembre, 70 blessés sont opérés avec succès. Cette première expérience est une réussite et conduit à la recommandation de la généralisation et de l'utilisation plus rationnelle des "autochir" par la Société de Chirurgie des hôpitaux de Paris. En mai 1915, Henri ROUVILLOIS est nommé chef de l'autochir N°2, l'une des quatre équipes chirurgicales qui ont opéré les blessés jusqu'à la fin de la guerre. Près de 11 500 blessés y furent soignés, dont plus de 4500 lors de la bataille de la Somme. Ceci marque le véritable début d'une épopée médicale qui aura sauvé de nombreuses vies et apporté un soutien précieux aux soldats sur le front.