De nos jours, ce costume est porté par le culot de promotion lors du gala de baptême de promotion où il ouvre la valse accompagné de la femme du plus vieux général ici présent.
La tradition de l’Angiboust remonte aux lointaines années 1902-1903. Lors de la mi-Carême, le défilé folklorique des étudiants était animé par un personnage haut en couleur qui rappelait les affres de l’avancement dans la marine à voile.
Un des élèves se déguisait avec un uniforme de médecin de la marine, comprenant une redingote, dont les manches et la casquette s’ornaient d’un galon supplémentaire chaque année.
Il chevauchait, à l’envers, un âne, accompagné de camarades déguisés selon le thème de l’année. Je cite Jean-Yves Thomas : « Ce cortège parcourait les principales artères de la ville, en chantant… les chansons du répertoire « carabin ». Chaque année le thème changeait, mais restait toujours dans la rubrique « paillard ».
La fête se poursuivait par un repas bien arrosé, suivi d’un bal au foyer du marin. »
Le médecin général Charles Laurent a supposé que les Brestois célébraient ainsi la mésaventure d’un nommé François Ernest Thierry, chirurgien de marine qui resta au grade de troisième classe de 1854 à 1873 (soit 19 ans), faute d’avoir pu passer les concours, seule porte pour prétende au grade supérieur.
Angiboust serait le nom d’un jardinier de l’hôpital maritime qui fut le 1er à monter à l’envers sur un âne lors du défilé annuel des élèves.