Médecin des Troupes coloniales,
Député de la Vienne,
Rue Paul Guillon à Poitiers.
13°DBLE (Demi-Brigade de la Légion Étrangère)
ACL (Antenne Chirurgicale Légère)
Né le 13 janvier 1913 à Vendeuvre-de-Poitou (Vienne), fils de Joseph, instituteur et de Claire, Maria Dezouche, institutrice.
Après obtention du certificat de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (S.P.C.N.) à la faculté des sciences de Bordeaux, Paul Guillon effectue la première année de médecine en 1931-1932 à l'École annexe de médecine navale de Rochefort. Il est admis sur concours à l'École Principale du Service de Santé de la Marine et des Colonies de Bordeaux et intègre Santé Navale le 22 octobre 1932. Il reçoit le matricule 524 de sa promotion ayant validé quatre inscriptions.
Il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Bordeaux le 29 juillet 1936 sur : Étude de la capacité vitale en fonction de la taille, du poids et de la surface du corps chez l'enfant et chez l'adulte. Thèse n° 149, année 1935-1936, Bordeaux.
Il opte pour les Troupes coloniales et il est promu médecin-lieutenant.
Il effectue le stage à l'École d'Application du Service de santé des Troupes coloniales du Pharo à Marseille du 4 janvier au 31 juillet 1937. Il est alors placé au Dépôt des isolés des Troupes coloniales en attente d'affectation et mis pour emploi à l'hôpital Michel Levy.
Il est affecté ensuite au Cameroun en mars 1938.
Insigne de la 13° demi-brigade de la Légion Étrangère
1941 - Colonne LECLERC -2eDB-insigne
Médecin-capitaine des Troupes coloniales Paul Guillon
En août 1940, il prend une part active au ralliement du Cameroun à la France Libre. En effet avec les autorités civiles, Guillon fait partie des quelques officiers en place dont le médecin-capitaine des Troupes coloniales qui accueillent la vingtaine de membres du commando Leclerc débarqué à Douala le 26 août 1940. Le ralliement du Cameroun est proclamé le 27 août au matin
Guillon est alors affecté à la 13° demi-brigade de la Légion Étrangère (13e DBLE) au sein de la Brigade française d'Orient. Il participe aux opérations d’Érythrée au début 1941 comme Guy Charmot et se distingue notamment lors de la prise de Keren.
Puis il est affecté l'ambulance chirurgicale légère (ACL) de la 1°Division des Français Libres (1°DFL) en Palestine. Il prend part à la campagne de Syrie et devient médecin en second du Groupe sanitaire divisionnaire à Damas.
En juillet 1941, il est promu au grade de médecin-capitaine.
Il participe à la bataille de Bir Hakeim en mai-juin 1942, arrivé en renfort avec Pol Thibaux au service médical de la 2° Brigade dirigé par Alfred Reilinger. Dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, tous réussissent avec le personnel et le matériel encore utilisable à échapper à l'encerclement des troupes de la Deustch Afrika Korps.
Puis Guillon prend ensuite le commandement du Groupe sanitaire de la 1° Brigade Française Libre et il est présent à la bataille d'El Alamein en octobre 1942.
Le 24 mars 1943, il épouse Jacqueline Bartholomiers à Alexandrie en Égypte.
Puis, avec l'ambulance chirurgicale, il participe à la campagne de Tunisie en 1943, où son camarade Raoul Béon trouve la mort à Takrouna.
Lors de la campagne d'Italie, il se distingue pendant les opérations du 11 mai au 20 juin 1944, sur la ligne Gustav, se dépensant pour enlever les blessés sous le feu ennemI.
Guillon participe au Débarquement de Provence le 15 août 1944, à la libération de Toulon et remonte la vallé du Rhône atteignant Lyon le 3 septembre.
La division remonte ensuite jusqu'aux Vosges, participe à la campagne d'Alsace et à la libération de Strasbourg.
A la fin de la campagne de France, Paul Guillon est chargé de seconder Jean Vialard-Goudou dans la ré-ouvertutre et la ré-organisation de l'École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales du Pharo à Marseille et il est nommé chef d'un service de médecine à l'hôpital Michel Levy
Il prend sa retraite militaire en 1947 au grade de médecin-commandant et s'installe comme médecin généraliste à Poitiers. Il occupe par ailleurs un poste de maître de conférences agrégé en médecine générale à la faculté de médecine de Poitiers.
Le 30 novembre 1958, Paul Guillon est élu député UNR de la 1° circonscription de la Vienne et conseiller municipal de Poitiers et il est ré-élu le 18 novembre 1962 sous l'étiquette UNR-UDT.
Il décède brutalement en cours de mandat le 6 février 1965 à Poitiers
Médaille de la Résistance
Décorations :
Officier de la Légion d'Honneur,
Compagnon de la Libération - décret du 2 juin 1943,
Croix de Guerre 39/45 (4 citations),
Médaille de la Résistance,
Médaille Coloniale avec agrafes "Érythrée", "Libye", "Bir-Hakeim", "Tunisie 43",
Officier de l'Instruction Publique.
Postérité :
Depuis 1977, il existe la rue Paul Guillon au centre de Poitiers.
Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale - promotion 1965