Médecin des Troupes coloniales
Ambulance Hadfield Spears,
Service de Santé
Robert, Jean, Abel Vialard-Goudou est né le 30 avril 1902 à Frontenac (Gironde), fils de Jules, François, Jean, Abel et de Jeanne Pia-Latapie.
Après des études secondaires et l'obtention du certificat de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (S.P.C.N.) à Bordeaux, Jean Vialard-Goudou effectue la première année de médecine en 1929-1930 à l'École annexe de médecine navale de Rochefort en 1921-1922. Puis il est admis sur concours à l'École Principale du Service de Santé de la Marine et des Colonies de Bordeaux et intègre l'École de Santé Navale le 23 octobre 1922. Il reçoit le matricule 451 de sa promotion, ayant validé quatre inscriptions.
Il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Bordeaux le 20 décembre 1926 sur : Les sports chez les Anciens Grecs. Thèse n° 37, année 1926-1927, Bordeaux.
Il opte pour les Troupes coloniales et il est promu médecin aide-major de 1° classe le 31 décembre 1926
Le 5 janvier 1927 il débute le stage de l'École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales du Pharo à Marseille.
Il embarque à Marseille en décembre 1927 et effectue un séjour à Brazzaville (Moyen-Congo) de 1928 à 1932.
En 1932 le médecin-capitaine Vialard-Goudou sert Indochine jusqu'en 1935.
De retour en France, il est affecté administrativement au dépôt des isolés des Troupes Coloniales de Marseille et pour emploi à l'hôpital Michel Lévy pour préparer les concours hospitaliers.
Il est reçu au concours du médicat des hôpitaux coloniaux le 14 octobre 1938
Promu médecin commandant en octobre, il rejoint le Congo et exerce à l'hôpital de Pointe-Noire.
Le 27 août 1940, il rallie les Forces Françaises Libres du Cameroun.
En décembre 1940, il est nommé médecin-chef au sein de l'hôpital de campagne des Forces Françaises Libres (Ambulance Hadield Spears), Après un long voyage en bateau, via Durban et Suez, il rejoint les FFL en Palestine en avril 1941. Au moment de la campagne de Syrie en juin 1941, il est médecin-chef de la 1ère Division légère française libre sous les ordres du général Legentilhomme. Après un nouveau transfert par la Mer Rouge et débarquelment à Djibouti, il participe à la campagne d’Érythrée entre février et avril 1941.
Ambulance Hadield Spears
En juin 1941, il est nommé médecin-chef de la 1ère Division Légère Française Libre (1°DLFL) qui deviendra la 1°Division Française Libre et il effectue campagne de Syrie en juin 1941 où il reçoit son jeune camarade Yves Hervé.
Après la dissolution de la 1ère DLFL (août 1941), le médecin lieutenant-colonel Vialard-Goudou est affecté comme médecin-chef à la 1ère Brigade Française Libre (1°BFL) sous les ordres du général Koenig. Il participe à la défense de Bir Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942.
Il prend part aux opérations d'El Alamein en octobre 1942 puis à la campagne de Tunisie en mai-juin 1943.
Accidenté, il reste immobilisé durant six mois, de l'été 1943 jusqu'au début de 1944, avant de reprendre du service à l'hôpital Maillot à Alger.
Promu médecin-colonel en mars 1944, il rejoint trois mois plus tard la 1ère Armée Française à Naples et participe au Débarquement de Provence le 15 août 1944, étant médecin-chef des "unités non endivisionnées" de la 1ère Armée Française du général de Lattre de Tassigny.
Fin novembre 1944, il est désigné pour réorganiser l’École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales du Pharo à Marseille avec comme adjoint le médecin-capitaine Paul Guillon.
En 1947 il part pour l'Indochine d'où il est rapatrié sanitaire au bout d'un an.
Puis en 1950 il retourne à Saïgon et il est de nouveau rapatrié sanitaire.
Il est alors affecté à l'hôpital militaire Robert Picqué à Bordeaux.
Il prend sa retraite en octobre 1959 et s'installe à Frontenac.
Il décède le 30 novembre 1970 dans un accident de voiture à Castillon-la-Bataille (Gironde).
Il est inhumé dans le cimetière de Bellefond en Entre-Deux-Mers en Gironde.
Médaille Coloniale
Décorations :
Officier de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération - décret du 9 septembre 1942
Croix de Guerre 39/45 (1 citation)
Médaille Coloniale avec agrafes « Syrie », Tripolitaine », « Tunisie »
Postérité :
Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale - promotion 1965