Louis VAILLARD

VAILLARD Louis (1850-1935)

  • L’éloge funèbre de Louis Vaillard a été prononcé à l’Académie française de médecine par Ernest Sacquépée.

  • L’hôpital militaire de Tunis a été baptisé « Louis Vaillard ». (fermé en 1957).

  • La promotion 2005 de l’ESSA Bron a été baptisée « Médecin général inspecteur Vaillard ».

Louis Vaillard est né à Montauban (Tarn-et-Garonne) le 5 octobre 1850.

Il est admis comme boursier au lycée de Tarbes et entre en 1869 à l’École du service de santé militaire à Strasbourg (major de promotion). Ses études médicales sont interrompues par la guerre. Après la guerre, il entre au Val-de-Grâce comme médecin stagiaire.

Affecté à la garnison de Bordeaux, sa carrière scientifique débute avec le professeur Albert Pitres. Il est nommé chef de la clinique médicale en 1878 puis chef des laboratoires en 1880.

En 1881, il participe à la campagne de Tunisie.

En 1883, après concours, Louis Vaillard est nommé professeur agrégé du Val-de-Grâce pour la chaire de maladies et épidémies des armées. Très ouvert aux découvertes de Pasteur, il réussit à intégrer le laboratoire d’Émile Roux où il s’initie aux méthodes de travail en bactériologie.

Dès 1884, il crée un enseignement théorique et pratique de la microbie au Val-de-Grâce.

En 1892, il est nommé professeur d’épidémiologie. En 1904, il entre à l’Académie française de médecine et est nommé directeur de l’École de Lyon (1904-1908), directeur du Val-de-Grâce (1908-1912), président du Comité consultatif de santé (1912) et grand officier de la Légion d’honneur (1914).

L’œuvre scientifique de Louis Vaillard est considérable.

Avec Pitres, il a étudié le champ des névrites périphériques, jusque-là méconnues. Avec Félix Kelsch, il démontre l’origine tuberculeuse de la pleurésie primitive, puis, avec Nicaise et Poulet, des synovites tendineuses à grains riziformes.

À Paris, il travaille à l’épuration des eaux, à la désinfection par le formol et surtout à la stérilisation des conserves alimentaires.

En bactériologie, il démontre le rôle prépondérant du streptocoque dans les complications de la grippe et le tropisme intestinal de la toxine de la dysenterie bactérienne. Avec Roux, il travaille longuement sur le sérum antitétanique en prévention du tétanos.

En 1889, il fonde au Val-de-Grâce le premier laboratoire militaire de bactériologie, destiné aux analyses d’eaux et aux expertises bactériologiques. Il modifie également son cours de microbie, associant théorie, pratique, épidémiologie et médecine des collectivités.

Vaillard créa également le premier centre vaccinogène militaire et imposa dans les troupes l’épuration des eaux (par la chaleur ou l’iode), encore en vigueur aujourd’hui, et la vaccination animale.

Vaillard cherchait avidement la vérité scientifique. Sa devise était Amicus Plato, sed magis amica veritas (Platon m’est cher, mais la vérité m’est encore plus chère).

Membre du conseil d’administration de l’Institut Pasteur, du Conseil supérieur d’hygiène publique et du Conseil départemental d’hygiène de la Seine, il décède à Paris le 5 février 1935.