L'IRBA - Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA)

La recherche dans le SSA

Sa devise : « La connaissance au service des forces. »

Depuis septembre 2017, il est dirigé par le médecin général inspecteur Anne Sailliol.

L’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA), situé à Brétigny-sur-orge est le seul établissement du Service de Santé des Armées (SSA) dédié à la recherche biomédicale de défense et de sécurité nationale.

Fondé en 2009, son rôle est de répondre aux besoins exprimés par les États-majors et le SSA en matière de protection du personnel militaire, dans un contexte opérationnel marqué par un environnement hostile et des engagements sous menace NRBC.

La création de l'institut résulte du regroupement sur un site unique et modernisé des différents centres de recherche du SSA :

  • le CRSSA (Centre de Recherches du service de santé des armées) à La Tronche (38), fermé en juin 2013 ;

  • l'IMTSSA (Institut de médecine tropicale du service de santé des armées) à Marseille, fermé en juin 2013 ;

  • l'IMNSSA (Institut de médecine navale du service de santé des armées) à Toulon, fermé en juillet 2011 ;

  • l'IMASSA (Institut de médecine aérospatiale du service de santé des armées) à Brétigny-sur-Orge.

Les programmes de recherche sont organisés autour de quatre pôles de compétence :

  1. Risque biologique

    • biologie des agents transmissibles,

    • développement des contre-mesures médicales vis-à-vis des agents infectieux,

    • infectiologie liée à l'environnement,

    • lutte anti-virale, anti-parasitaire, anti-bactérienne,

    • lutte anti-vectorielle du risque infectieux,

  2. Risque nucléaire radiologique chimique (NRC)

    • effets biologiques des rayonnements ionisants, non ionisants et thermiques,

    • développement des contre-mesures médicales vis-à-vis des rayonnements ionisants (radioprotecteurs, radiorestaurateurs),

    • toxicologie et risque chimique,

    • lutte contre les effets biologiques des armes chimiques (neurotoxiques organophosphorés et ypérite),

  3. Recherche médicale opérationnelle :

    • soutien médico-chirurgical des forces,

    • développement des contre-mesures pour les pathologies traumatiques de terrain (effets des blasts, études balistiques, traumatismes sonores et crâniens, bio-instrumentation, réparation tissulaire),

    • co-investigation hospitalière et d'unité,

  4. Facteurs humains :

    • environnements opérationnels - adaptation physiologique (stress, fatigue, gestion du rythme veille/sommeil, climats et milieux contraignants, hostiles et extrêmes),

    • adaptation aux contraintes des systèmes opérationnels - Couple homme/système,

    • ergonomie et sciences cognitives sur la perception, la simulation et la sécurité dans la conception de systèmes

L’IRBA comprend plusieurs plateformes d’exception qui ont été rendues opérationnelles progressivement :

  • des laboratoires à haut niveau de confinement,

  • un microscope de très haute définition (de niveau atomique) en niveau de sécurité biologique 3 appelé Titan Krios,

  • une plateforme inertielle multisensorielle pour étudier comment l’individu s’adapte par exemple à l’hypergravité,

  • une plateforme vision de nuit ou encore un appartement climatique et sommeil etc.

Centre de référence

Labellisé par l’Institut de veille sanitaire, comme centre national de référence dans les domaines de maladies infectieuses virales, bactériennes ou infectieuses parasitaires, l’IRBA détient notamment le laboratoire de référence français pour le diagnostic de l’infection par le virus Zika qui sévit actuellement. C’est également l’IRBA qui a défini les normes de bio-sécurité pour le personnel soignant dans la lutte contre Ebola, pour le transport et le traitement des malades.

Près de 400 personnes (chercheurs, experts civils et militaires, personnel d’encadrement, de soutien ou d’appui scientifique) travaillent actuellement au sein de l’institut.

2020 verra s’achever les dernières qualifications, dont celle du laboratoire de niveau de sécurité biologique 4 qui permettra d’étudier des agents infectieux sans traitement spécifique efficace (ex : virus Ebola ou d’autres virus des fièvres hémorragiques) nécessitant les mesures de biosécurité les plus élevées.

Afin de relever les nombreux défis de la recherche militaire, les scientifiques de l’IRBA se sont « engagés dans des collaborations étroites avec des structures de recherche civiles » et « s’associent également à la recherche académique universitaire sous la forme d’unité mixtes de recherche labellisées par le haut comité d’évaluation de la recherche scientifique » a souligné la MGA Gygax Généro, saluant ainsi les réussites de cet établissement spécifique.

Décoration :

  • En 2016, le fanion de l'IRBA est décoré de la médaille de l'aéronautique.