Médecin des Troupes coloniales
RTST - (Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad )
BM13 - (13° Bataillon Médical)
Henri Montfort est né le 6 février 1909 à La Méaugon (Côtes du Nord), fils de Jean-Marie, second-maître de marine, retraité, médaillé militaire et de Joséphine, Marie-Françoise Gaubert, ménagère.
Après l'obtention du certificat de Physique, Chimie et Sciences Naturelles (S.P.C.N.) à la faculté des sciences de Rennes et après avoir effectué la première année de médecine de 1930 à 1932 à l'École annexe de médecine navale de Rochefort, Henri Monfort est admis sur concours à l'École du Service de Santé Militaire de Lyon, cours Berthelot. Il intègre celle-ci en octobre 1929, dans la section Troupes coloniales ayant validé quatre inscriptions.
Il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Lyon sur : Traitement de l'ozène par les greffes tendineuses mortes. Thèse n°36, année 1933-1934 – Lyon.
Il est promu médecin-lieutenant des Troupes coloniales.
Le 4 janvier 1934, il débute le stage de l'École d'Application du Service de Santé des Troupes Coloniales du Pharo à Marseille.
Le 1° septembre 1934, il est affecté en situation hors-cadre en Afrique Équatoriale Française jusqu'en 1937.
Il rentre en France et le 30 avril 1938, il épouse à Lyon Désirée, Yvonne Germain.
En juillet 1938, il est envoyé aux Nouvelles-Hébrides (Vanuatu).
Il est promu médecin-capitaine des Troupes Coloniales le 20 mars 1939.
Il entend l'Appel du général de Gaulle et décide de rallier les Forces Françaises Libres et son parcours pour rejoindre les FFL en Afrique sera laborieux.
Il embarque d'abord sur le navire Commissaire Ramel à destination de l'Australie, puis il rejoint les Indes, passe en Égypte, descend le Nil jusqu'au Soudan et arrive à Faya-Largeau où il se met à la disposition du colonel Leclerc en décembre 1940.
Dans l'annuaire des Forces Françaises Libres, il porte le numéro 169.
Il crée le service médical de la garnison Faya-Largeau puis participe à la campagne du Fezzan, aux opérations de Mourzouk et de l'oasis de Koufra prise le 1er mars 1941 et au serment de Koufra avec Laquintinie qu'il assiste
Au sein de la Colonne Leclerc, il est médecin de la patrouille D du capitaine Massu lors de la 1ère campagne du Fezzan en février et mars 1942. Ces patrouilles, du 1° régiment de marche des spahis marocains (1°RMSM) sont au nombre de quatre. Ce sont des petites colonnes motorisées qui partant du Tchad en se camouflant, arrivent par surprise au pied d’un poste italien, s’en emparent, le brûlent, libérent les combattants indigènes et font prisonniers les Italiens.
1° régiment de marche des Spahis marocains
1942 - Unité de reconnaissance dans le Fezzan
Monfort participe à la seconde campagne du Fezzan du 22 décembre 1942 au 25 janvier 1943 dans le groupement du lieutenant-colonel Dio jusqu'à l'arrivée à Tripoli.
Il participe ensuite aux combats en Tripolitaine et en Tunisie.
Le 25 mai 1943, la 1ère Division Française Libre qui devient la 2° Division Blindée organisée sur le modèle d'une division de combat américaine. Elle se dote d'un service médical : le 13° bataillon médical créé le 8 juin 1943, et Monfort, promu commandant, en prend le commandement. Il se compose de quatre compagnies chargées du ramassage et de l'évacuation des blessés.
Les médecins capitaines Gillot, Chavenon et Chauliac, Compagnons de la Libération, auront une affetation au 13° bataillon médical sous les ordres de Monfort.
13° BATAILLON MEDICAL
1941 - Colonne LECLERC -2eDB-insigne
MONTFORT HENRI - Médecin Commandant
Il débarque ensuite en Normandie le 1er août 1944, participe à la bataille de Normandie, à la libération de Paris, à la libération de la Pointe de Graves et de Royan avec son camarade Alfred Reilinger, à la bataille des Vosges et à la libération de Strasbourg.
Il termine la guerre avec son unité à Berchtesgaden en Allemagne
En 1945, il est nommé adjoint du directeur du Service de Santé de la 2e Division Blindée le médecin-lieutenant colonel Pierre Richet (ESN-1925).
Après la guerre, il reprend le rythme des séjours outre-mer
Promu médecin général, il est admis en 2° section en 1968
Il décède le 9 janvier 1984 à Dardilly-le-Bas dans le Rhône où il est inhumé.
1945 - MONFORT HENRI - En France
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
Décorations :
Commandeur de la Légion d'Honneur,
Compagnon de la Libération - décret du 24 mars 1945,
Croix de Guerre 39/45 (2 citations),
Médaille de la Résistance,
Croix du Combattant 39/45,
Croix du Combattant Volontaire de la Résistance,
Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Tripolitaine", "Tunisie",
Médaille des Services Volontaires dans la France Libre.
Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale - promotion 1965