Médecin des Troupes coloniales.
Devise : « Dieu, la France et mon Sang »
GRCA (Groupe de Reconnaissance du Corps d'Armée),
1° RMSM ( 1° Régiment de Marche des Spahis Marocains)
André Brunel est né le 7 décembre 1912 à Tananarive (Madagascar). Il rentre en France à l'âge de sept ans et sa famille s'installe à Strasbourg où il fait toutes ses études secondaires.
Il est admis à l'École du Service de Santé Militaire de Lyon, promotion 1930 et sort major de sa promotion en 1937. Il est alors diplômé d'Hygiène et de Microbiologie, Lauréat de l'Institut d'Hygiène de l'Université de Lyon, Membre de la Société internationale d'Histoire de la Médecine et Titulaire du Certificat d'aptitude à l'Inspection Médicale Scolaire et au contrôle de l'Éducation Physique.
Il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Lyon le 7 décembre 1937 sur : Les idées créatrices dans l'évolution de la Médecine. Essai historique des tendances médicales. Thèse n°25, année scolaire 1937-1938, Lyon. Il est alors promu médecin-lieutenant
Il est envoyé à l'École d'Application du Service de Santé Militaire du Val-de-Grâce. En septembre 1938, il est affecté à l'Armée du Levant où il est en poste au moment de l'Armistice le 22 juin 1940.
Selon sa devise : Dieu, la France et mon Sang, il suit le colonel de Larminat en Palestine, au Caire et à Lagos où il participe aux entretiens du mois d'août 1940 avec les envoyés spéciaux du général de Gaulle en A.-E.F. : le commandant Philippe Leclerc de Hauteclocque, le capitaine Hettier de Boislambert et Pleven. Il participe au ralliement de l'A.-E.F. au général de Gaulle le 27 août 1940.
Il s'engage dans les Forces Françaises Libres sous le nom d'Arundel et est appelé à Londres à l’État-major du général de Gaulle.
Il est envoyé au Sénégal pour neutraliser la base aérienne de Thiès dans le cadre de la préparation de l'affaire de Dakar du 23 au 25 septembre 1940.
Il est adjoint du commandant Thierry d'Argenlieu au Cameroun. Il participe à la réorganisation de l'armement et du commerce de ce pays.
Il est nommé attaché au cabinet du général de Larminat, haut-commissaire de l'Afrique Française Libre et est chargé des questions sociales et de la propagande.
Il effectue la campagne de Syrie en juin 1941 comme officier de liaison de la 6e Brigade indienne puis devient représentant du Haut-commissaire de la France, le général Catroux, pour les territoires du Haut-Djeziré.
Insigne et drapeau du 1° Régiment de Marche des Spahis Marocains
Il participe aux opérations de Libye en qualité de médecin-capitaine au sein du 1°RMSM (1°Régiment de Marche des Spahis Marocains) : cité à El Alamein en octobre 1942, il est de nouveau cité le 19 mars 1943 en Tunisie pour avoir traversé de nuit un champ de mines pour porter secours à des blessés.
Promu médecin-commandant, il est médecin-chef de la délégation de la France combattante au Levant de juillet 1943 à juillet 1944.
Puis il participe au défilé du 26 août 1944 à Paris derrière le général de Gaulle.
Il est ensuite nommé au ministère de la Santé Publique, chargé de faire le bilan sanitaire de la France après six années de guerre.
Puis il est chef de service à l'hôpital Bégin en 1948.
En 1953, il est nommé médecin-chef du Service de Santé du protectorar de Sarre.
Volontaire, il est nommé médecin-chef du Bataillon français de l'ONU en Corée avec le grade de médecin-colonel avec sous ses ordres le médecin-commandant Jean-Louis Jules.
Il prend sa retraite militaire en 1960 à Strasbourg où il ouvre un cabinet médical.
Il décède le 28 mai 1981 à Strasbourg et il est inhumé dans le cimetière nord de la ville.
Décorations :
Commandeur de la Légion d'Honneur,
Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945,
Croix de Guerre 39/45 (3 citations),
Croix de Guerre des TOE,
Médaille des Évadés,
Médaille coloniale,
Chevalier de l'Ordre de la santé publique,
Médaille commémorative de Syrie-Cilésie,
Presidential Unit Citation (USA),
Silver Star (USA),
Legion of Merit (USA).
Michel Desrentes – médecin en chef (H) – Santé Navale – promotion 1965