LAVERAN Alphonse

LAVERAN Alphonse (1845-1922)

  • Des lieux, des monuments, des rues, et un HIA portent le nom de Laveran.

  • La promotion 1994 de l'ESSA l'a choisi comme parrain.

Charles, Louis, Alphonse Laveran est né le 18 juin 1845 à Paris. Il est le fils du docteur Louis, Théodore Laveran (1812-1879) qui eut également une belle carrière qu'il termina comme directeur de l'hôpital du Val de Grâce.

Après des études classiques au collège Sainte-Barbe puis au lycée Louis-le-Grand à Paris, Laveran suit les traces paternelles et est admis en 1863 à l’École impériale du service de santé militaire près la faculté de médecine de Strasbourg. Il suit les cours de la faculté de médecine de Strasbourg où il est reçu au concours de l’internat de l’hôpital civil en 1866 ; la même année, il soutient sa thèse de doctorat en médecine.

Sorti de cette École avec le second rang, il deviendra major de sa promotion après le stage d’application accompli au Val-de-Grâce en 1868.

Il est affecté à l’hôpital militaire Saint-Martin à Paris.

Le 19 juillet 1870 éclate la guerre et Laveran va rejoindre l’armée du Rhin. Après avoir pris part, avec l’ambulance de la 3e division du 3e corps aux batailles de Gravelotte et de Saint-Privat, il suit son unité à Metz, bientôt assiégée. Libéré après la capitulation, il reprend son poste à l’hôpital Saint-Martin et prépare l’agrégation. Il est nommé au début de 1874 professeur agrégé du Val-de-Grâce dans la chaire des maladies et épidémies des armées dont son père avait été, en 1856, le premier titulaire.

En 1878, il part en Algérie. Affecté successivement à Bône et à Biskra, il s’intéresse à la mélanémie caractéristique du paludisme. Promu médecin-major de 1re classe (commandant) et nommé chef du service de médecine de l’hôpital de Constantine, il complète ses observations et le 6 novembre 1880 acquiert la conviction de l’étiologie parasitaire du paludisme. Peu après, il publiera sa découverte mais il faudra plusieurs années pour que celle-ci soit universellement admise.

En 1883 se termine son séjour en Algérie ; l’année suivante il devient professeur titulaire de la chaire d’hygiène et de médecine légale militaire à l’École du Val-de-Grâce, charge qu’il conservera jusqu’en 1894. C’est alors qu’il est muté à Lille, comme médecin-chef de la place et de l’hôpital militaire, puis à Nantes comme directeur du service de santé du 2e corps d’armée. Mais la valeur de ses travaux et la juste renommée mondiale dont il jouit ne lui valent pas que des satisfactions dans sa carrière militaire. Comme une affectation proche de Paris, où l’appellent ses relations scientifiques et son appartenance à l’Académie de médecine, lui est sèchement refusée, il demande sa mise à la retraite qui lui est accordée le 17 février 1897.

Émile Duclaux et Émile Roux l'accueillent à l'Institut Pasteur et débute alors pour ce prestigieux chercheur une deuxième carrière pastorienne toute consacrée à la médecine parasitaire. Le paludisme y occupe naturellement une place privilégiée. Ardent défenseur de Donald Ross, Laveran montre qu'en Camargue et en Corse, les localités infestées par le paludisme sont des zones de prédilection des anophèles. La transmission de l'hématozoaire par le moustique étant finalement admise, Laveran s'implique fortement dans la lutte contre les moustiques mais il consacre aussi des travaux essentiels aux trypanosomes et aux leishmanies.

En 1907, il fonde la Société de pathologie exotique qu'il présidera pendant 12 ans.

C'est en 1907, que l'institut royal Carolin de Stockholm décerne à Alphonse Laveran le prix Nobel de physiologie ou médecine pour l'ensemble de ses travaux sur le rôle des protozoaires comme agents infectieux. Le montant du prix sera utilisé pour l'installation à l'Institut Pasteur d'un laboratoire des « maladies tropicales » où désormais vont converger du monde entier les observations faites en parasitologie humaine. L'illustre savant est alors très souvent à l'honneur. Membre de très nombreuses sociétés savantes nationales et étrangères, ses mérites sont partout célébrés en Europe, en Amérique et en Asie.

Jusqu'à sa mort à Paris le 18 mai 1922, Laveran continuera ses recherches à l'Institut Pasteur.

  • Des lieux, des monuments, des rues, portent le nom de Laveran.

  • À Constantine (Algérie), l’hôpital militaire n°303 s’appelait Laveran, avec une statue de Laveran dans la cour. L’hôpital est fermé et le buste de Laveran a été ramené à Marseille, à l’HIA Laveran.

  • Une plaque commémorative a été apposée à l’hôpital de Strasbourg (Bas-rhin) et à l’HIA Laveran (Marseille 13e). En Algérie, le village Sidi Mançar a été rebaptisé Laveran et aujourd’hui Ouyoun El Assafir.

  • La promotion 1994 de l'ESSA l'a choisi comme parrain.

  • Il y a un pavillon Laveran à La Pitié Salpêtrière (Paris).

  • Des rues et places Laveran existent dans une vingtaine de localités françaises.

  • Le lycée Laveran de Constantine est devenu lycée El Houria.

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source : Hopital d'Instruction des Armées Laveran |Facebook

Travail sur l’insigne de l’Hôpital d’Instruction des Armées Laveran, des élèves de l’Institution Marmoutier.