C'est alors que les Sœurs de Sigmar réussirent l'impossible : elles rassemblèrent tellement de fragments de Pierre Magique qui pervertissaient le royaume de Sigmar que leur quête s’acheva, et du cataclysme qui détruisit Mordheim naquit les graines de l’espoir. Tandis que le redoutable Seigneur des Ombres descendait avec la Comète pour apporter la nuit éternelle sur l'Empire, il y eu une lueur d'espoir. Dans un flot de lumière, la deuxième queue de la comète s'abattit sur la forteresse couvent des Sœurs de Sigmar surnommée le Rocher. À l'intérieur du cratère qu'elle laissa derrière elle, elles découvrirent un hideux démon à cornes, retenu en son cœur par un orbe rougeoyant qui semblait lui causer de terribles douleurs. Avec sagesse, les Sœurs choisirent de ligoter la créature avec des chaînes en Gromril bénies. Elles cherchèrent ensuite conseil auprès de leur dieu à travers leurs Augures omniscientes. Leurs prières furent exaucées et, selon les instructions de leurs Augures, les Sœurs se mirent en route pour libérer du haut des cieux ce serviteur de Sigmar. Il leur fut ordonné de rassembler les morceaux brisés de la comète, de les sceller profondément sous leurs pieds, dans la Voûte de la Rédemption, afin d’empêcher leur influence corruptrice de renforcer cette créature démoniaque détenant cette mystérieuse lumière.

Après plusieurs mois de luttes acharnées et avoir perdu des dizaines de Sœurs de l'Ordre dans des combats de rue brutaux, la Grande Matriarche Bertha fut un jour témoin de la façon dont la forme démoniaque entourant la lumière rougeoyante se déchira dans un terrible cri de désespoir et de colère impotente. Il en sortit leur salvatrice tant attendue : une enfant d'une beauté inégalée, une fille aux cheveux d'or – signe de la tribu des Unberogens – et aux yeux bleus plus brillants que toute étoile ou pierre précieuse. Son rire était comme le tintement d’une coche d'argent, comparable au meilleur vin pour une âme desséchée. Elle ne faisait qu'un avec Sigmar et pourtant était un être à part entière. À la fois fille de huit ans et émissaire du dieu protecteur de l'Empire. Ils l'appelèrent Johanna Heldenhammer car sa lignée ne pouvait être mise en doute.

Quelques heures après son réveil, la jeune fille parla aux sœurs. Johanna raconta qu'elle avait été envoyée pour trouver et couronner l'Empereur légitime des hommes et non pour gouverner elle-même : Sigmar, le bon Père des Hommes, voulait que son peuple grandisse de manière indépendante, fier et fort, sans compter sur une aide surnaturelle. Sigmar savait aussi que s'il installait un souverain immortel et tout-puissant sur le trône de l'Empire, son peuple ne serait finalement pas plus libre que sous le règne d'un tyran.

Malgré les protestations de la Haute Matriarche, Johanna insista pour commencer immédiatement sa recherche des saintes insignes du Vrai Empereur car elle sentit qu'au moins un de ces trésors était caché quelque part dans les ruines de Mordheim. C'est donc le cœur lourd que Bertha envoya le plus fidèle de ses serviteurs pour accompagner Johanna face aux immenses périls de la Cité des Damnés.

Le Gardien

Depuis sa naissance, Johanna est accompagnée partout par un Gardien surnaturel envoyé par Sigmar pour la protéger jusqu'à ce qu'elle ait atteint sa pleine puissance. La plupart des gens voient le Gardien comme un grand oiseau de lumière portant un puissant marteau de guerre semblable au légendaire Ghal-Maraz, quand d'autres prétendent que le Gardien est un agneau d'un blanc pur aux yeux ardents comme le soleil. Enfin, certains y voient un poisson aux écailles d'argent luisantes ou un animal géant qui traverse l'air comme de l'eau. Tous s'entendent pour dire que le Gardien se déplace avec la rapidité d'un aigle et qu'il ne permet pas qu'un crime soit commis à l'encontre de Johanna