Arguments contre le projet LEOL proposés par Claire Daudin.
Ces exemples d’arguments pourront être reportés dans le registre d’enquête publique relatif au projet LEOL, dans les mairies de Craponne et de Francheville, et ce avant le 10 juin 2011.
Chacun est libre d’ajouter ses propres arguments, de les formuler de la manière qui lui convient et de les adapter à la situation de Francheville le cas échéant.
(Pour ce qui concerne les protestations liées plus spécifiquement au tracé et donc aux expropriations, il existe un deuxième registre "parcellaire" réservé à cet effet, disponible aussi à la mairie.)
1. Le projet ne répond pas aux problèmes de circulation dont pâtit Craponne et l’Ouest Lyonnais : il ne solutionnera pas les engorgements sur la Départementale, contre lesquels rien n’est véritablement prévu.
De plus, le problème du stationnement des habitants des monts du Lyonnais devant utiliser leur voiture pour venir prendre le bus ne sont pas pris en compte : aucun parking–relais n’est prévu. Cette nouvelle demande de stationnement se rajoutera au fait que les promoteurs immobiliers ne prévoient que le minimum de places de parking, ce qui multiplie les stationnements extérieurs aux enceintes d’ immeubles.
2. Le projet LEOL ne remplit pas les critères des B.H.N.S. : site propre très minime, fréquence discontinue alors qu'un Bus à Haut Niveau de Service doit être en "site propre" sur la majorité de son parcours et devrait fonctionner en continu toute la journée, sur le modèle du tram urbain.
3. Le report modal n'est pas du tout acquis , les incohérences du projet risquent de faire échouer le projet: la ligne sera excentrée du bassin d'activités et d'habitations, les arrêts sont éloignés de l'axe principal, la cohabitation de la ligne Express avec les lignes ordinaires va créer des confusions et des dilemmes pour les usagers.
4. Cette voie «express» est injuste car elle ne va desservir qu'une partie des habitants et ne fera pas véritablement gagner de temps. Entre 16 et 28 % seulement des usagers en bénéficieront, pour un gain de temps de 2 mn en moyenne aux heures de pointe.
5. Le projet LEOL est contraire au SCOT qui prévoit d'avantager les Transports en commun sur une voie comme la Départementale 489 par rapport au trafic automobile et préconise le maintien d'un réseau d'espaces de nature et de détente, comme enjeux de qualité de vie et de santé publique.
6. Le projet est contraire au Plan "Restaurer et Protéger le Nature en Ville". Aujourd’hui, chacun est conscient qu’il faut préserver la nature. Craponne s’enorgueillit d’être «entre ville et campagne» mais ce dernier qualificatif tend à disparaître.
Or le projet prévoit de sacrifier une zone naturelle protégée, entraînant la destruction d’un habitat naturel précieux de sa faune et de sa flore, à proximité de l' Yzeron, lui-même protégé.
La zone habitée concernée est déjà inscrite en tant que zone à faible densité d’habitation afin de protéger l’espace naturel.
Il est pour le moins paradoxal que le projet LEOL se revendique du Grenelle en tant que «site propre», sachant qu’il va détruire tout cela... Faut-il faire remarquer que les encouragements à remplacer la voiture par le bus s’appliquent aux voies déjà empruntées par la circulation, dans les zones où se trouvent les habitants, plutôt qu’en pleine nature.
7. On note des défauts de fonctionnement de l'enquête publique sur le projet :
- l’enquête publique n’est pas mise en ligne sur le site Internet du SYTRAL, et donc inaccessible aux personnes ne pouvant se déplacer à la mairie. C’est discriminatoire.
- l’enquêteur est très peu présent et ne peut répondre véritablement aux questions des habitants.
- l’information et la communication du projet sont très légères : beaucoup d’habitants ne sont pas au courant du projet dans ses conséquences effectives.
- les projets alternatifs n’ont pas été véritablement étudiés (aménagement de la route départementale, transformation en voies à sens unique, mise en place d’un tram, encouragement au covoiturage,...)
8. Enfin, le coût faramineux du projet devrait faire réfléchir à deux fois avant de le lancer (16 millions d’€uros sont annoncés dans l’enquête - au minimum). Les mesures de réduction et de compensation des impacts sur l'environnement coûtent elles-même cher sans protéger réellement l'environnement.