Date de publication : Apr 24, 2011 9:50:37 AM
Mobilisez-vous pour défendre les espaces naturels visés par le TOP.
Samedi 21 mai, 18 h , Salle Vacheron, Francheville.
Une autoroute génère travaux, trafic, bruits et pollutions : son impact sur la faune et la flore est difficile à identifier et à quantifier, et dès lors négligé.
Les naturalistes de la FRAPNA, de la LPO et d’Arthropologia vont donc, au cours d’une journée d'inventaire et de sensibilisation, explorer les milieux naturels impactés sur tout le tracé du Tronçon Ouest du Périphérique (TOP).
Le collectif « Stop au TOP » - dont La Sauvegarde fait partie - organise une réunion publique, samedi 21 à partir de 18 h , salle Vacheron, 64, avenue du Châter, Francheville.
Ces spécialistes présenteront cet inventaire des espèces et milieux impactés : ce sera l’occasion d’échanges pédagogiques particulièrement enrichissants.
Parmi les espèces protégées par les directives européennes ou nationales déjà identifiées dans les vallons de l‘Yzeron et du Charbonnières : la huppe fasciée, le triton alpestre, le martin-pêcheur…
Une nature rare et fragile
Une importante urbanisation a déjà fortement réduit les bois et prairies de l'Ouest de Lyon. Ces milieux naturels de proximité sont pourtant indispensables à l'équilibre péri-urbain pour compenser l’appauvrissement des milieux ruraux dégradés par l’agriculture intensive et industrielle. L'emprise du TOP et de ses échangeurs menace les milieux et les espèces qui y habitent.
Le maintien de la nature en ville est un enjeu fort pour le bien-être des habitants et la préservation de la biodiversité : il est inacceptable de voir disparaître entre béton et bitume, les bois, habitat d’espèces animales à préserver.
Feu vert pour la voiture, rouge pour la nature ?
Les ouvrages extérieurs du TOP représentent une menace pour les déplacements de la faune sauvage déjà périlleux du fait de la forte urbanisation et de la densité du trafic. Un échangeur dans la vallée de l'Yzeron porterait un coup fatal à la continuité écologique entre le Rhône et les Monts du Lyonnais et compromettrait les trames verte et bleue du Grenelle de l'environnement.
Quelle cohérence avec la politique climatique du Grand Lyon?
Quel crédit peut-on accorder aux politiques de réduction d'émission des gaz à effet de serre sur le Grand Lyon quand ce territoire continue d'accueillir des projets au bilan « carbone » catastrophique ?
Les voies rapides urbaines constituent en effet des ouvrages incitant à l'utilisation de la voiture au détriment des autres moyens de transport. Alors que 29 % des émissions de CO2 du Grand Lyon viennent des transports, le projet de TOP sème le doute sur la volonté d'atteindre les 20 % de réduction d'émission de gaz à effet de serre d'ici à 2020 prévus dans le plan climat du Grand Lyon.
jean-jacques.extier@wanadoo.fr