Date de publication : Oct 25, 2017 9:42:57 AM
L’arrêté préfectoral du30 janvier 2012 a autorisé la destruction d’habitat de la faune protégée et prévoyait un suivi des mesures de compensation durant 5 ans, avec un rapport intermédiaire après 2 ans de fonctionnement de la Ligne Express de l’Ouest Lyonnais. A notre demande, la DREAL nous a communiqué ce rapport intermédiaire réalisé en octobre 2015 pour le compte du SYTRAL par Reflex Environnement, l’agence située à Francheville déjà consultée pour l’étude d’impact.
ll s’agit surtout pour le SYTRAL de prouver qu’il a bien respecté les mesures imposées par l’arrêté préfectoral. Il rappelle donc le débroussaillage par les moutons, le débardage par cheval de trait, la mise en défens du chantier par des grillages…
A partir des inventaires effectués par les naturalistes, le SYTRAL peut mettre en avant que :
- les salamandres sont toujours présentes à proximité,
- le peuplement des oiseaux n’a pas été modifié globalement,
- les écureuils ont gagné 3 « écuroducs » (des câbles tendus avec des palans en hauteur pour franchir la chaussée sans risquer de se faire écraser),
- 60 gîtes à chauves-souris ont été implantés
- les chevreuils continuent à utiliser le « passage à grande faune » le l’ancien pont CFOL de Cachenoix.
Mais, il est tout de même indiqué que de nombreuses salamandres se font écraser car les bordures de trottoirs sont de véritables obstacles au franchissement. Les dispositifs préconisés n’ont toujours pas été installés.
On note aussi une diminution significative du nombre de martinets et d’hirondelles.
Et on n’a pas vérifié si les écuroducs et les abris à chauves-souris sont réellement utilisés.
Pour notre part, nous maintenons notre scepticisme sur l’enjeu réel de ces mesures de réduction d’impact ou de compensation : Le travail des naturalistes, sérieux et approfondi, est détourné; il sert de caution au bétonnage. La loi sur la biodiversité prescrit d’« éviter, réduire, compenser »; mais en affirmant qu’il n’est pas possible d’éviter l’équipement et en remplissant bien le dossier de compensations, on obtient l’autorisation officielle de détruire. Les aménagements et les compensations ne sont que du green-washing de la part des maitres d’oeuvre.
Le bilan de LEOL reste très contestable : les bus qui utilisent le site propre sont bien peu remplis, hormis ceux de 8h du matin, et rien n’a été fait pour le trafic des bus qui restent sur la CD 489. De plus, cette étude ne mesure pas l’impact du doublement du trafic du fait des passages supplémentaires du 2Ex depuis septembre 2016.
Nous attendrons avec vigilance l’étude finale qui sera réalisée en octobre 2018.