A) Les orientations du SCOT préconisent très précisément des mesures concernant le préservation du patrimoine naturel , les zones de développement de l’urbanisation et la politique des déplacements.
Sur l' axe protection de l'environnement,
il apparaît que la zone boisée reliant la Tourette à la Patelière devrait être reconnue comme faisant partie des zones de détente et d’agrément de Craponne et de Francheville, comme un « parc public » de proximité qui fait défaut dans ce secteur ou comme la partie supérieure de la promenade de l’Yzeron, permettant de faire une boucle à partir du Grand Moulin. Un projet de « voie verte » serait beaucoup plus approprié, comme celle déjà réalisée à Grézieu sur l’emprise du CFOL.
De plus, dans le SCOT, cette zone est incluse complètement dans la trame verte du vallon de l’Yzeron, considéré comme un « espace naturel patrimonial », « noyau de la biodiversité ». C’est une zone de continuité écologique dans le prolongement du corridor écologique reliant l’Yzeron au Charbonnière (cf carte DOG p 92). Elle est de ce fait en dehors des « limites d’urbanisation des vallons figurant dans le PLU du Grand Lyon, à la date d’approbation du SCOT » . « Ces limites doivent être conservées a minima de façon à ne pas porter atteinte aux fonctions agricoles, écologiques, paysagères, de loisirs et de découverte des vallons. » (Cf carte extraite du DOG partie 4 p 147).
A ce titre, la demande de modification du PLU, déposée parallèlement à l’enquête publique pour que le PLU s’adapte au tracé de LEOL que nous contestons, ne devrait pas être acceptée.
Sur les prévisions de développement de l'urbanisation,
Le Scot 2030 oriente un développement de l’urbanisation centré autour de pôles d’attractivité que constituent les gares et les fuseaux d’infrastuctures existantes de transports collectifs afin de réduire l’usage de la voiture individuelle. Ce sont donc les secteurs bien desservis par le réseau de T C d’agglomération qui seront la cible des nouveaux projet d’habitat. Le plateau Ouest Lyonnais ne fait pas du tout partie de ces pôles de développement de l’agglomération lyonnaise.
Ainsi, le Scot 2030 ne prévoit qu’une augmentation de la population limitée à 0,9 % annuel dans ce secteur.
De même, dans le dossier d’enquête, le Sytral prévoit une augmentation du trafic automobile limitée à 1,5 % par an dans les années à venir.
D’ailleurs, ce trafic reste stable depuis 2006 : entre 16 500 et 17 000 véhicules/jour.
Ces données relativisent de beaucoup les projections alarmistes sur les engorgements à venir sur la R.D. Elles ne confirment pas non plus l’impératif de créer cette nouvelle voirie de transports collectifs excentrée comme solution inévitable. Les réaménagements que nous proposons sont tout à fait à même d’ améliorer durablement la qualité du service de transports collectifs, tout en limitant la place de la voiture.
Cf en annexe les cartes prospectives du Scot
Sur l’axe de la politique des déplacements,
- le SCOT préconise que les Transports en commun doivent se situer dans les bassins de vie et d’activités ; à Craponne et Francheville, la ligne devrait rester sur la Départementale, considéré dans le Scot comme un corridor urbain, à proximité des habitations existantes et en projet ainsi que de la zone artisanale et d’implantation des entreprises, au nord de la RD.
- Le SCOT préconise aussi une « régulation des véhicules individuels », c’est à dire une réduction de la place de la voiture au profit des Transports en commun qui doivent se trouver ainsi avantagés sur une voirie d’agglomération comme la RD 489.
En conséquence, le projet LEOL ne correspond pas à ces orientations : il est décentré par rapport à l’axe de développement urbain et il ne réduit pas la place de la voiture puisqu’au contraire, le trafic automobile aura toute latitude pour se développer à la place des bus réduits en fréquence.
Cf en Annexe, des extraits des Orientations du SCOT, telles qu’elles sont reprises dans le PADD et le DOG .
B) Les questions de maintien d’un réseau d’espaces de nature et d’amélioration de la qualité de l’air constituent des enjeux de qualité de vie et de santé publique.
DIVERSITE ET ABONDANCE DU PATRIMOINE NATUREL ET DES RESSOURCES
La biodiversité des milieux naturels, y compris en milieu urbain, comme des terres agricoles constituent un patrimoine commun.
En raison d’une géographie forte et contrastée, l’agglomération lyonnaise bénéficie d’une vraie « nature périurbaine » à ses portes (Monts d’Or, Monts du Beaujolais, Monts du Lyonnais, massif du Pilat, Isle Crémieu, Dombes, Balmes Viennoises), comme au sein de son tissu urbain dense (Rhône et Saône, Grand Parc Miribel Jonage, vallons de l’Ouest, « V Vert »).
Le patrimoine naturel se caractérise par une très grande richesse et diversité du patrimoine écologique, de paysages boisés et de terroirs. Les divers inventaires écologiques répertorient plus de 20 000 hectares de milieux naturels dans le territoire du Sepal, soit près d’un quart de la surface du Scot et plus de la moitié des espaces non bâtis.
A ces espaces emblématiques s’ajoutent également les plantations d’arbres en ville, les squares, les parcs (2 200 hectares environ dans le Sepal selon Spot Thema 2005) et les jardins résidentiels privés, qui répondent eux aussi à une fonction écologique et de qualité de vie.
RENFORCEMENT DE LA DEMANDE DE NATURE
Grâce à l’allongement du temps libre et une plus grande mobilité, la fonction sociale et culturelle des espaces naturels et agricoles prend de plus en plus d’importance.
Depuis une vingtaine d’années, les enquêtes 21 révèlent le rôle central de ces espaces dans la définition de la qualité de vie de l’espace métropolitain. La présence d’espaces naturels et agricoles, d’espaces verts au coeur de la ville participe au plaisir de vivre, au calme, au sentiment du beau, à la convivialité et à la récréation.
La biodiversité contribue à la beauté des paysages et à l’identité du territoire.
Les espaces de nature permettent la pratique d’activités de loisirs et de tourisme randonnées, chasse, pêche, gastronomie de terroir… Leur présence contribue à la santé des habitants.
LA NATURE, ESSENTIELLE POUR L’EQUILIBRE DE L’ESPACE URBAIN
Les espaces naturels et agricoles, longtemps considérés comme des territoires d’urbanisation future, remplissent trois fonctions majeures que l’on sait mieux identifier aujourd’hui :
- fonctions économiques de par la production de biens alimentaires et l’entretien d’espaces et de paysages ;
- fonctions environnementales et écologiques en contribuant à l’épuration des eaux, à la limitation des risques d’inondation et d’érosion des sols, à la qualité de l’air, ainsi qu’à la régulation des températures en milieu urbain ;
- fonctions sociales et culturelles par la qualité des paysages, des terroirs et par la disponibilité de l’offre en espaces de détente aux habitants.