Problème : une circulation difficile dans l’avenue Edouard Millaud aux heures de pointe en
raison d’un trop grand nombre de véhicules.
Solution : promouvoir les transports en communs
Double effet : réduire le nombre de véhicules, donc les embouteillages et donc la durée du
trajet pour les bus comme pour les voitures.
réduire le nombre de véhicules et donc le dégagement de CO2 .
Moyen proposé par les initiateurs du projet du SYTRAL pour encourager les transports en
communs :
Réduire le temps de trajet des bus en les faisant passer par un autre tracé de ligne dont une
partie serait réservée au bus.
Exemple : la première étape du projet : le passage par le chemin de la Poterie.
En effet, cette solution s’est révélée très intéressante :
-Peu chère
-Tous les arrêts de bus existants maintenus, 2 nouveaux arrêts crées : un service utile à tous
-Evite un bouchon qui est souvent présent le matin dans les Esses de Francheville
- Emprunte une route existante qui a été aménagée.
-Représente un réel raccourci.
Autre étape du projet : créer une voie en site propre Chemin de la Tourette et chemin de la
Patelière.
Pourquoi la situation est-elle différente ici ?
Le passage du bus à la Tourette et à la Patelière est coûteux,
il est éloigné des zones d'activités de Craponne et de Francheville et il détruit un espace vert.
- Un projet très coûteux pour le contribuable : 13 millions d’euros car il faut
o stabiliser les sols et annuler le dénivelé sur le parcours du chemin de la
Tourette
o transformer un passage étroit au milieu des bois entre la Tourette et la Patelière
en créant un pont
o élargir la voie sur le chemin de la Patelière ( avec expropriations de riverains).
Ce montant pourrait être largement diminué en utilisant le réseau routier existant.
- Peu utile pour les habitants de Craponne puisque le tracé passe au Sud de l’avenue principale,
ce qui n’intéressera pas les habitants du Centre et du Nord de Craponne; de même pour les habitants
ou les usagers de la zone industrielle des Lilas, à Francheville, secteur rue de l'Est- rue du Torey.
- offre un gain de temps très faible pour les bus puisqu’il propose un tracé
o qui est plus long en distance
o la partie en " site propre" est très courte (800 m)
o le reste du parcours est en voie banalisée, avec des zones 30, des ralentisseurs
Le gain annoncé de 6 mn entre le Tupinier et la Poterie est irréaliste.
Un bénéfice minime en comparaison des pertes occasionnées par la percée de la
voie de bus sur le chemin piétonnier de la Tourette et la Patelière
- peu pratique avec le passage de la ligne de bus devant les écoles primaires
Philippe Soupault et de Bel Air.
o zones très encombrées aux heures d’entrée et de sortie des classes
o le passage du bus obligerait à déplacer le portail de l’école Ph. Soupault du côté Ancienne Route
de Brindas, peu pratique pour circuler et faire demi-tour.
Le projet détruira un lieu de promenade fortement utilisé par les
habitants de Craponne et de Francheville et des environs et contredit tout
engagement pour la défense de l’environnement.
Destruction d’un chemin piéton naturel, reliant les quartiers de la Tourette et de la
Patelière au bois de l’Yzeron, un des derniers lieux de promenade agréable de
Craponne
o qui attire plus de 200 promeneurs le dimanche
o qui rassemble piétons, cyclistes, joggeurs, familles et poussettes
o qui réunit des promeneurs venus chercher la verdure depuis Francheville,
Grézieu la Varenne, St Genis les Ollières, Tassin-La-Demi-Lune, Ecully,
Oullins, mais aussi Lyon, St Fons, Caluire ou même Décines, (d’après une
enquête auprès des promeneurs)
Ce projet va à l’encontre des principes du développement durable en contribuant à
l’étalement urbain, c’est-à-dire l’augmentation des surfaces artificialisées en périphérie
des villes, ce qui à long terme
o empêche la pénétration des eaux de pluie et favorise le ruissellement, et
donc l’érosion des sols, en particulier sur les zones en pente comme à la
Tourette et à la Patelière
o contribue à la disparition de la faune et la flore ce qui entraîne la raréfaction
de certaines espèces et qui perturbe l’équilibre écologique (fleurs, oiseaux,
abeilles…)
S’engager pour le développement durable, c’est prendre en considération toutes les
dimensions d’un problème d’aménagement urbain et trouver des compromis entre :
- la protection des espaces verts et la limitation du développement urbain
- la lutte contre le réchauffement climatique et la promotion des déplacements doux
- la protection de lieux de vie, de partage, de détente, de bien-être et de nature en milieu
urbain
Si l’objectif d’améliorer les déplacements urbains est une nécessité, il ne doit pas se faire
au détriment de notre environnement. Faire reculer la nature en détruisant les espaces
verts, c’est détruire la qualité de vie de ses habitants.
Autre possibilité de tracé empruntant des routes existantes :
Après le passage prévu par la rue Centrale, rejoindre l’avenue Edouard Millaud par l’ancienne
route de Brindas pour éviter le rond-point qui relie la rue du 11 novembre et l’avenue
Edouard Millaud.
Le problème est pris à l’envers :
Il ne faut pas désengorger l’avenue Edouard Millaud pour encourager les gens à
prendre le bus, il faut encourager les gens à prendre le bus pour désengorger l’avenue
Edouard Millaud !
L’hypothèse des initiateurs du projet est que les personnes qui prennent leur voiture
prendraient les transports en communs si ceux-ci étaient plus rapides.
Or le temps du trajet est quasiment identique. La voiture n’est pas plus rapide que le bus et pourtant
on préfère prendre sa voiture.
Pourquoi ?
Confort du trajet : place assise garantie en voiture tandis que les 74 sont bondés à partir de La
Tourette jusqu’à Gorge de Loup
Voiture plus pratique : la voiture est toujours là, tandis qu’on a un bus 73 toutes les 30
minutes seulement !
Coût des trajets en bus : 1,60 euro le trajet, des abonnements trop chers, système préférentiel
d’abonnement limité.
Solutions :
Plus de bus 73 aux heures de pointe
Des 74 doubles aux heures de pointe
Des systèmes de réduction pour les abonnements de bus (aide de la mairie etc)
C’est en offrant des trajets en bus plus confortables et significativement moins chers que
l’usage des transport en commun pourra être augmenté, le recours à la voiture sera moins
important et l’avenue Edouard Millaud sera désengorgée.