31 décembre 1969

New York (Fillmore East) [Premier concert]

Titres :
1. Power Of Soul (Paper Airplanes)
2. Lover Man
3. Get My Heart Back Together (Lonesome Train)
4. Them Changes
5. Izabella
6. Machine Gun
7. Stop
8. Ezy Rider
9. Bleeding Heart
10. Earth Blues (Earth Blues Today)
11. Burning Desire

Peu d'albums ont fait l'objet d'autant de controverses que le "Band Of Gypsys", en effet, mis à part Machine Gun, unanimement saluée comme étant l'une des oeuvres majeures du guitariste, le reste de l'album (et par extension les concerts qui ont donné lieu à ce Live) continue de partager amateurs, critiques et musiciens, en résumant au plus court, disons que la presse rock a été globalement déçue par une oeuvre qui marquait, selon elle, un recul créatif vis-à-vis d'"Electric Ladyland" (via un retour au r'n'b), et qui n'aurait pas dû sortir de l'avis de Jimi Hendrix lui-même.
Inversement, beaucoup voient dans le Band Of Gypsys un groupe fondateur jetant les bases de nombreux courants musicaux des années 1970 : rock funk (Parliament/Funkadelic), jazz rock (Miles Davis, Mahavishnu) etc... Miles Davis note d'ailleurs dans son autobiobraphie que c'est son album préféré de Jimi , Buddy Miles est au coeur de ces controverses : d'une part pour sa personnalité, ses rapports avec Hendrix (mais ce n'est pas ici l'objet de cette chronique), et d'autre part pour son apport musical, loin d'être neutre dans la mesure où il est triple car il officie en tant que batteur, chanteur et compositeur.
En fait, Buddy Miles présente une dichotomie qui n'est pas sans rappeler celle de Jimi Hendrix : c'est un musicien novateur aux racines ancrées dans la tradition, les proportions ne sont toutefois pas les mêmes, et Buddy Miles joue (trop) souvent le rôle du "soul brother", ponctuant de ses célèbres "yeah" des parties de batterie très carrées, "qui applatissent tout", c'est sans doute le talon d'Achille du musicien... mais on ne peut le limiter à ça : quelques semaines après ces concerts, ne rentre-t-il pas aux Record Plant Studios avec John McLaughlin (en février 1970, avec Alan Douglas comme producteur) où ils graveront "Devotion", pierre angulaire du jazz rock où McLaughlin propose ni plus ni moins qu'un proto-Mahavishnu Orchestra, con CV est loin de se limiter à ces sessions, avant (avec l'Electric Flag) comme après (son Live avec Carlos Santana), bref, Buddy Miles est capable du meilleur... comme du pire : excellent musicien certes, mais parfois auteur de fautes de goût étonnantes à ce niveau.
C'est le premier des quatre concerts donnés au Fillmore par le Band Of Gypsys qui affiche le répertoire le plus radical : Hendrix ne joue non seulement aucun de ses hits, mais il ne reprend pas même un seul titre gravé sur disque par le Jimi Hendrix Experience !
Bonne ou mauvaise, la réputation du Band Of Gypsys ne s'est pas faite sur ce concert : l'album éponyme n'en contient aucun titre. , Power Of Soul, que Hendrix annoncera sous le titre de "Paper Airplanes" avant d'attaquer le troisième titre, est en rupture complète avec le style développé par le Jimi Hendrix Experience, la structure de la chanson, très complexe, est définie par plusieurs lignes de basse, où Billy Cox montre les qualités techniques que Jimi désespérait de trouver chez Noel Redding, le jeu de Buddy Miles colle parfaitement à l'esprit de la composition, qui navigue selon les passages entre un blues assez funky et un jazz rock encore naissant.
Le Band Of Gypsys donne ici la pleine mesure de son potentiel : ce n'est pas un hasard si, avec Machine Gun et Them Changes, c'est le seul titre joué aux quatrev concerts, cette version risque pourtant de rester à jamais officieuse : la voix est quasiment inaudible, ce qui rend la critique de la partie chanson difficile !
Power Of Soul n'est pas dénuée pour autant d'intérêt, d'une part car les parties instrumentales sont excellentes, mais plus encore en raison des deux minutes trente d'introduction, solo central très bref de Jimi cette fois-ci, c'est une version solide... ce qui n'a rien de surprenant, Lover Man est un classique du répertoire Hendrixien, tous groupes confondus.
Tous les problèmes de son sont réglés sur Get My Heart Back Together (a.k.a.) Hear My Train A Comin'", qui est le premier titre de ce concert à connaître la reconnaissance d'une édition officielle, publié en 1986 sur le confidentiel "Band Of Gyspsys 2", on le retrouvera d'abord comme bonus track de la réédition parue en 1991 de l'album "Band Of Gypsys" avant qu'il ne termine logiquement sur le premier CD du "Live At The Fillmore East" (de loin le meilleur), là encore, Hendrix n'avance pas en territoire inconnu, même si le tempo est plus soutenu qu'avec l'Experience, le chant de Jimi est excellent, très émouvant, dans son premier solo, il fond traits blues et feed back dans une même intensité, avant d'enclencher la wah-wah (mais avec un son plus clair) pour un passage plus calme servant d'introduction au dernier couplet, le second solo, dans une veine très proche de la première partie du premier (les coups de vibrato en plus), n'est pas moins remarquable.
Preuve de l'excellence de cette prise : Hendrix et Kramer l'ont mixée le 5 février 70, dans l'hypothèse de l'inclure dans l'album du groupe.
Hendrix annonce ensuite au public que Buddy Miles va interpréter Them Changes, laissant ainsi au batteur le soin de prendre le devant de la scène, c'est au fil des années que Them Changes s'imposera comme son classique (la version studio du Buddy Miles Express n'était pas encore sortie), Buddy donne d'ailleurs ici le meilleur de lui-même, justifiant la présence de cette version sur le "Live At The Fillmore East" : elle est d'un niveau comparable à celle retenue sur l'album original, Hendrix joue parfaitement son rôle de sideman de luxe.
Le groupe livre une version compacte d'Izabella, particulièrement réussie, sSa présence sur le "Live At The Fillmore East" ne souffre d'aucune discussion, le chant se pose parfaitement sur la rythmique tissée par Cox & Miles, marque de fabrique du Band Of Gypsys, Hendrix double à deux reprises la ligne de basse à l'unisson (avant de commencer son solo et sur le final), son solo est assez court, mais bien senti (c'est sur la rythmique des couplets qu'il fait son chorus).
C'est malheureusement la dernière version Live de ce titre...
Hendrix enchaîne avec Machine Gun, seule version inédite de "Machine Gun" au Fillmore, la première création par le Band Of Gypsys est une réussite, sans doute la meilleure derrière la version mythique du premier concert du lendemain, le chant y est là aussi réussi, mais contrairement au lendemain, on retrouve le couplet commençant par "Over younder stands a mother..."
Hendrix effectue son solo sur le second riff (que l'on pourrait qualifier de proto-"No Quarter", en raison de sa parenté avec le riff de Led Zeppelin), dont le climat inquiétant est renforcé par les chromatismes descendants des choeurs de Billy et Buddy, prendre des risques sur scène n'a jamais fait peur à Hendrix : pas une des quatre versions de Machine Gun jouées au Fillmore n'a la même structure, les riffs adoptés sur le chant et les soli varient d'une prise l'autre !
Le solo central de Jimi est très intense, mais moins long que le lendemain (la prise est d'ailleurs notablement plus courte), le scat de Buddy Miles qui suit ne joue pas en sa faveur : sa courte touche soul/funky est hors sujet dans le contexte émotionnel de "Machine Gun", de même que les "Shoot him down, shoot him down, shoot him down" qu'il place quand Jimi reprend son chant, dont la sobriété semble échapper à Buddy Miles... C'est le seul bémol de cette version, le solo final est constitué d'intéressantes variations avec le riff servant d'introduction.
Buddy Miles reprend les commandes avec Stop, une reprise de Howard Tate, là encore, c'est le genre de titre que seul le Band Of Gypsys pouvait tenter, il y a du travail derrière : les harmonies vocales qui servent les arrangements ne sont pas le fruit du hasard, Buddy Miles est ici comme un poisson dans l'eau, servi par les tirés de Jimi, le solo est remarquable : sobre et mélodique. Entendre Jimi sur une grille d'accords peu explorée est un plus.
Souvent joué le long des concerts de 1970, c'est ici la première d'Ezy Ryder, la version semble compter parmi les meilleures jouées Live, le travail des longues heures de répétition est servi par une énergie communicative, Buddy Miles est peut-être trop carré en deuxième partie mais son "Stone... crazy" relance bien la machine.
Sans surprise, Bleeding Heart d'Elmore James est livré dans une superbe version : les trois musiciens sont en territoire connu, c'est le seul blues classique (12-bar blues) livré par Hendrix au Fillmore, Hendrix ne se rate que très rarement dans ce genre d'exercice (justement peut-être parce que pour lui, ce n'en est pas un, d'exercice), jouées mid-tempo, Hendrix attaque les douze mesures d'introduction avec des traits blues incisifs, mais très classiques, sans atteindre la perfection de la version du Royal Albert Hall, le chant est là encore très bon, dès le début de son solo, Hendrix renvoie Buddy Guy à ses études, et nous propose deux premiers cycles d'une grande intensité (jouant avec les tensions, mais sans aller jusqu'au paroxysme atteint par les versions Live de "Red House") avant de terminer son solo par un cycle plus relâché, plus dans l'esprit d'un BB King, il flirte même avec Wes Montgomery lors du dernier couplet avec un passage en octaves inspiré.
Sur Earth Blues, Hendrix s'éloigne considérablement de l'univers de l'Experience, ce mélange de rock funky et de gospel est typique du Band Of Gypsys, qui présente à ce concert une version a priori plus convaincante que celle publiée officiellement en 1999, le solo de Jimi est structuré, et l'ensemble cohérent.
Le groupe termine sa performance par Burning Desire, une des compositions les plus complexes jamais jouées Live par Jimi, la partie calme centrale est celle qui souffre le plus de la prise de son "audience", mais les parties énergiques sont efficaces, montrant là encore que le travail du groupe a porté ses fruits.
Conclusion : ce 31 décembre 1969, les attentes du public étaient considérables, la performance du Band Of Gypsys est immaculée : il n'y a pas de temps mort, ni de problème de justesse ; au minimum solide, elle est souvent exceptionnelle.
Le concert est désormais disponible sur le coffret consacré aux quatre concerts livrés par le BOG au Fillmore : Songs For Groovy Children: The Fillmore East Concerts

New York (Fillmore East) [Second concert]

Titres :
1. Intro ("Ainsi parla Zarathoustra"/Compte à rebours/Happy New Year)
2. Auld Lang Syne
3. Who Knows
4. Stepping Stone (I'm A Man, At Least I'm Tryin' To Be)
5. Burning Desire
6. Fire
7. Ezy Ryder
8. Machine Gun
9. Power Of Soul (Crash Landing/Paper Airplanes)
10. Stone Free (avec Sunshine Of Your Love)
11. Them Changes
12. Message To Love
13. Stop
14. Foxy Lady
15. Voodoo Child (Slight Return)
16. Purple Haze

Sur les quinze titres joués par le Band Of Gypsys, seulement six figuraient sur la setlist du premier concert... ce qui était peut-être trop pour Jimi ce jour-là, la référence au "2001, l’Odyssée de l’espace" de Stanley Kubrick induite par le thème de Richard Strauss "Ainsi parla Zarathoustra" précédant le compte à rebours amusa certainement Hendrix, grand amateur de science fiction (qui devait se tenir dans les coulisses), le présentateur souhaite une bonne année à l'audience du Fillmore sur fond de "Ce n'est qu'un au revoir"... dont le Band Of Gypsys reprend le thème Auld Lang Syne pour fêter dignement la nouvelle année, Hendrix applique à la mélodie toute sa science de la guitare : vibrato, feed back, sustain... Il joue ensuite quelques traits plus blues lorsque le groupe met le turbo... quelle entrée en matière !
Hendrix attaque les paroles de W
ho Knows, dont c'est la première, dans un esprit similaire : "Happy New Year... Good bye 69..."
Contrairement à la version officielle, le jeu de questions/réponses auquel se livrent Hendrix et Miles est agrémenté d'harmonies vocales sur la partie de Buddy... qui ne seraient pas le fait de
Billy Cox mais de Jenny Dean et d'Emeretta Marks , le premier solo de Jimi est correct, cette version ne décolle jamais vraiment (et le solo final tombe complètement à plat).
Le groupe enquille une troisième première de suite avec
Stepping Stone, le chant de Jimi est très approximatif : pas toujours bien placé, certaines phrases sont carrément zappées, Buddy Miles s'auto caricature en jouant avec la subtilité d'un batteur de punk... Le solo de Jimi s'en ressent (la sauce ne prend pas), et c'est une version plus que dispensable proposée au final par le groupe.
Joué quelques heures plus tôt,
Burning Desire part sur de nettement meilleures bases, malgré quelques flottements, c'est une version correcte... interrompue de façon brutale peu après le début du passage up tempo, le groupe n'est manifestement pas trop en contrôle à ce stade du concert.
Peut-être pour se ressouder, le groupe continue avec
Fire, premier titre depuis les débuts du groupe susceptible d'être connu du grand public, la version est très différente de celles de l'Experience, mais pas moins réussie, Buddy Miles imprime son style par son drumming, mais aussi par ses choeurs, le solo de Jimi colle dans un premier temps à la version originale mais connaît des développements plus long qu'à l'accoutumée, Buddy Miles nous gratifie de quelques breaks au moment où le groupe reprend le riff d'intro, mais après la classique citation du "Outside Woman Blues" de Cream, nous avons le droit à une très bonne surprise : au lieu de commencer le dernier couplet, Hendrix se lance d'abord dans un solo en accords particulièrement inspiré, le solo final repart sur les bases de la version studio.
Le groupe ne pouvait pas mieux se relancer ! On est d'ailleurs en droit de s'interroger quant aux choix retenus sur le "Live At The Fillmore East"...
Buddy Miles lance ensuite l'introduction de Ezy Ryder, qui ne groove pas autant que la version studio, à la fin du titre, Hendrix explique : "J'ai oublié les paroles. Je suis désolé", difficile de mieux résumer le titre : il attaque ainsi un court solo au premier couplet... alors qu'il n'a chanté que deux phrases !
Malgré des blancs, on note du mieux ensuite... mais insuffisamment pour sauver cette version, dont le manque de direction rend le tout moyennement cohérent, à noter tout de même un solo final intéressant, comportant un bon passage où la guitare et le chant sont à l'unisson.
Hendrix annonce le titre suivant,
Machine Gun, qui est au Vietnam ce que Guernica fut à la guerre civile espagnole, les deux premiers couplets sont suivis d'un premier solo peu saturé, qui manque de direction, Hendrix lance le riff "No Quarter" pour attaquer le couplet suivant : les choeurs ne sont malheureusement pas toujours très justes, et contrairement au lendemain, un peu à coté de la plaque, le couplet qui suit en est d'ailleurs exempté, Hendrix commence un court solo avec son octaver au son si spécifique (Octavio) mais il manque de sustain, et n'insiste pas : là encore, un manque de direction se fait sentir, il reprend le chant puis enclenche le fuzz, et commence taper le dos du manche de sa Strat pour instaurer un climat inquiétant.
Contre toute attente, la version décolle à la dixième minute, Hendrix met le turbo et joue un solo hyper intense, volontairement peu mélodique ; le point culminant étant peut-être la citation de "Taps" (le fameux thème de quelques notes joué en hommage aux militaires morts au combat), la version manque trop de cohésion pour être inoubliable...
La longue introduction instrumentale de
Power Of Soul est l'occasion pour Hendrix de reprendre pied avec les arrangements complexes de sa composition, la partie chantée est jouée d'une traite, sans solo sur le riff de basse en La mineur, mais bien menée, Hendrix concède au public : "On n'a pas encore fini celle-là. Nous n'avons vraiment terminé aucune de ces chansons."
C'est donc presque logiquement que le groupe enchaîne sur
Stone Free, titre connu du répertoire Hendrixien, comme pour "Fire", le traitement du matériel de l'Experience par le Band Of Gypsys s'avère intéressant, Buddy Miles marque là aussi son empreinte par ses choeurs (qui sont bien vus... et présentent là encore des harmonies vocales) et son jeu sur les toms lors des couplets (même s'il semble un peu cafouiller avant d'attaquer le second couplet), Hendrix débute son solo très saturé, en laissant résonner ses accords jusqu'au feed back avant de se lancer dans un chorus qui retombe un peu avec une série de tirés à l'unisson suspecte, mais il se relance aussitôt avec le "Casse-noisette" de Tchaïkovski, Billy Cox tourne lui imperturbablement autour d'un riff proche de celui d’"Astro Man", Hendrix joue ensuite dans un registre assez rare chez lui : il se fait minimaliste, laissant la densité sonore initiale retomber jusqu'au silence.
Buddy Miles se lance alors dans un solo de batterie assez étrange, alternant des passages presque silencieux faisant penser à un certain free jazz avec des rythmes assez funky bien sentis, Hendrix marque son retour par un "Yeah", et embraye sur un solo assez furieux, très rythmique où il cite "I Feel Fine" à 200 km/h avant de jouer un solo en accords dans le style de celui de Woodstock, il remet son octaver en marche et présente le thème de "Cherokee Mist"... avant de jouer un couplet et un refrain de "Sunshine Of Your Love", après plus d'un quart d'heure, Hendrix reprend le chant avec le refrain de Stone Free, puis termine avec des variations sur deux accords... ce qui nous donne tout de même une version de dix sept minutes au final !
Buddy Miles permet à Jimi de souffler en alignant sa plus longue version de Them Changes des quatre concerts, le solo de Jimi, est relativement bref, Buddy Miles passe du susurrement flirtant avec le silence aux cris frénétiques du preacher jusqu'au riff final... Le tout traîne en longueur.
Hendrix reprend les commandes sur
Message To Love, avec une version plus aboutie que celle précédemment jouée à Woodstock, bien que Jimi précise qu'ils n'ont "pas fini celle-là non plus", la version est compacte (pas de digression cette fois-ci) et passe plutôt bien.
Comme lors du premier concert,
Buddy Miles reprend Stop, dans une version solide, parfaitement accompagné de ses deux compères, le solo de Jimi est malheureusement un peu en retrait à mon goût, Hendrix annonce ensuite "Burning Desire" (qu'il a déjà joué plus tôt !) mais joue en fait un troisième titre de l'Experience, un des classiques du groupe : Foxy Lady, la version est moins violente que celle de l'Experience, mais le jeu plus relâché du Band Of Gypsys a aussi son charme, Hendrix débute son solo en reprenant celui de la version studio (comme d'habitude) avant de se lancer dans une très longue improvisation assez réussie, terminant à nouveau en decrescendo, il salue le public, reprend son solo mais interrompt au moment du refrain, très désaccordé, commençant juste les toutes premières mesures de "Purple Haze" avant de quitter la scène, Hendrix attaque le rappel avec Voodoo Child (Slight Return), autre grand classique de l'Experience, le solo central de Jimi n'est pas l'occasion de longs développements, mais l'intensité est là, on note quelques problèmes de justesse lors du second couplet, suivi par un solo bref mais intense, enchaînant directement sur Purple Haze, les couplets souffrent de problèmes de justesse, que Jimi récupère lors du solo (joué texto)... mais qui plombent définitivement le dernier couplet, assez brouillon.
Conclusion : Quelques bonnes surprises... mais une performance décevante, paroles oubliées, titres pas finis : C’est pourtant le même groupe qui était sur scène seulement quelques heures plus tôt !
Jimi avait peut-être commencé son réveillon un peu trop tôt…