27 août 1967

Londres (Saville Theatre)

Titres :
1. Summertime Blues
2. Fire
3. The Wind Cries Mary
4. Foxy Lady
5. Catfish Blues
6. I Don't Live Today
7. Red House
8. Hey Joe
9. Purple Haze

Source : "Summertime Blues" (ATM 094)
La performance du 27 août 1967 au
Saville Theatre marque le retour des Etats-Unis en Angleterre de l'Experience, dans des conditions spéciales en l'espèce : on venait d'apprendre le décès de Brian Epstein, le manager les Beatles, qui gérait aussi cette salle - ce qui a conduit les organisateurs à supprimer l'un des deux concerts prévus de l'Experience, par respect - une décision qui sera critiquée par le New Musical Express dans son édition suivante.
Le concert débute par
Summertime Blues, une reprise d'Eddie Cochran d'autant plus intéressante que c'est la seule et unique version de l'Experience, cette reprise n'est pas vraiment une surprise dans la mesure où Jimi ne cachait pas son admiration pour le rocker, y compris en entretien. Suit la première version en concert de Fire (il existe toutefois des versions antérieures enregistrées pour la radio), les couplets sont survitaminés, et le solo particulièrement réussi... du peu que l'on puisse en juger.
Le
Saville Theatre constitue le concert documenté suivant la performance de Monterey... et l'on retrouve ainsi The Wind Cries Mary, dont c'est la seconde version en concert - là encore, il existe d'autres versions enregistrées pour la radio, Jimi est largement désaccordé - ce qui le conduit à réduire son accompagnement au strict nécessaire.
Jimi s'y reprend à deux fois pour jouer l'introduction de
Foxy Lady, le titre est solide...
Vient ensuite le titre le plus long ,Jimi annonce qu'il va reprendre du
Muddy Waters. "Don't panic!" lance-t-il à l'auditoire !
Entendre
Catfish Blues dans ces conditions est particulièrement énervant... mais je trouve le chant de Jimi moyen au regard de ce qu'il peut faire sur ce titre.
Une autre première suit : celle de
I Don't Live Today, après des couplets de bonne qualité, nous avons droit à un solo central... avant de reprendre sur le riff de la seconde partie.
Après pas mal de bla-bla, Jimi annonce que Noel va jouer sur une guitare électrique datant de 1836 créée par
Ben Franklin !
Il n'y a donc pas que la version de
Paris 68 où Noel joue de la guitare rythmique sur Red House en concert, reproduisant ainsi l'instrumentation de la version studio.
L'enregistrement est historique : c'est la première version Live de
Red House, jouée sur un tempo assez rapide.
A mon sens, on est loin de l'intensité fantastique des versions ultérieures.
"Hey Joe" est réduit à quelques mesures chantées et à la fin du dernier solo...
Jimi précise ensuite qu'il rencontre des problèmes avec ses amplis (un classique...), en même temps qu'il se ré-accorde (il est complètement faux), il fait un petit discours sur le fait que les soldats feraient mieux d'avoir des guitares faisant du feedback plutôt que des M16 - de quoi rassurer l'État-major anglais il va sans dire...
Pour le dernier titre du concert pas de longue introduction bruitiste sur
Purple Haze ce coup-ci mais une version rapide pour clore.