11 septembre 1967

Stockholm (Stora Scenen) [Premier concert]

Titres :
1. Foxy Lady
2. Burning Of The Minight Lamp
3. Fire
4. Catfish Blues
5. Hey Joe
6. Purple Haze

Seul le premier concert du groupe (à 20 heures) a été documenté.
Le concert s'ouvre par
Foxy Lady, dont l'Experience livre une bonne version, l'énergie sourde, le tempo lourd mais relâché sont bien présents, le solo central est largement inspiré de celui de la version studio.
Jimi dédie
Burning Of The Midnight Lamp à Eva, manifestement touché par le fait qu'elle lui ait adressé des fleurs,( c'est avec elle qu'il concevra son unique fils, James Daniel Sundqvist) "cette guitare est tellement désaccordée" précise-t-il ensuite.
Cette version peut être considérée comme officielle dans la mesure où elle ouvrait le CD UniVibes "Calling Long Distance", elle est assez impressionnante : le groupe réussit à faire oublier l'absence d'une large part de l'instrumentation de la version originale.
Avec
Fire, le groupe revient au répertoire de Are You Experienced, l'interprétation est efficace, proche de la version studio sans toutefois atteindre son niveau.
Noel Redding annonce que le groupe va reprendre "un vieux morceau de blues maintenant", un titre de Muddy Waters, Jimi précise que Mitch jouera un solo de batterie, et appelle la composition Catfish Blues (et non "Experiencing The Blues").
Une fois de plus, "Catfish Blues" est le meilleur moment du concert. Jimi crée tout simplement le futur du blues, tout en puisant dans ses racines les plus profondes, le solo central, d'une minute environ, est splendide, Jimi reprend à la wah wah pour le final : grand moment !
A un spectateur qui lui demande de jouer
Hey You, Jimi répond qu'il ne connait pas les paroles de ce titre... mais qu'ils vont essayer de jouer Hey Joe !
Il précise ensuite que lorsque l'on joue en extérieur, il est difficile de garder la guitare accordée, insistant sur le fait qu'il fasse très froid, "J'aimerais faire "Hey Joe" pour vous et Eva".
Eva est manifestement une bonne muse : c'est une très bonne version, le solo central est d'un niveau correct bien que joué avec les dents, et le second solo certainement très visuel aussi, ce qui n'exclut pas les fulgurances chez Jimi (il joue deux tirés hallucinants).
Jimi explique qu'il leur reste le temps de faire une chanson... et c'est bien sûr
Purple Haze, qu'il débute par une introduction bruitiste dans la lignée de celle de "Wild Thing" version Monterey, il reprend le même plan mêlant vibrato et jeu en legato, que seul lui savait alors faire.
Après deux couplets énergiques, Jimi se lance dans un solo calqué sur celui de la version studio, suivi de quelques courts développements. Il y a toutefois un coup de vibrato de trop : il est salement désaccordé lorsqu'il reprend le dernier couplet. Il termine par une fin apocalyptique, impressionnante dans un premier temps, mais qui prend l'eau sur la fin.
Au final ? Pour les amateurs de l'Experience du début, c'est un autre must have de cette tournée scandinave... dont il faut souligner la qualité des prestations documentées.