4 août 1968

Houston (Sam Houston Coliseum)

Titres :
1. Red House
2. I Don’t Live Today
3. Spanish Castle Magic
4. Fire #
5. Voodoo Child (Slight Return)
6. Purple Haze
7. Manic Depression

Il ne faut surtout pas confondre ce concert avec celui donné à Houston (Music Hall) le 18 février de la même année, le concert de Houston du mois d’août n’est que très peu documenté, la tracklist est incomplète, certains morceaux sont édités, il y a très peu de photos et aucun film.
Red House
Il parait évident que les premiers morceaux joués ce soir là ne figurent pas sur la bande, jamais le groupe n’a commencé un concert avec Red House, celle-ci étant souvent calée en milieu de concert pour permettre au groupe de souffler, lLa version interprétée ici est une des moins bonnes que j’aie eu le loisir d’entendre : après quelques secondes appréciables en début de la très longue intro, on a plutôt l’impression d’écouter une répétition, une Jam où chaque membre fait des essais.
Mitch semble s’ennuyer lors des couplets, mais ceux-ci sont correctement exécutés, avec le dialogue traditionnel entre le chant et la guitare (sûrement une Gibson, d’après le son restitué), Jimi manque curieusement d’inspiration lors du solo central, où beaucoup de notes et phrases sont répétées, le passage joué ensuite à la baguette de batterie sur la guitare est bien présent, mais le groupe a toutes les peines du monde à faire redémarrer la chanson, cela n’empêche pas le public d’applaudir chaleureusement à la fin.
I Don’t Live Today
Le morceau est dédicacé aux soldats de Detroit, Seattle, Washington et du Viet Nam, à l’audience, à toutes les minorités, et aux indiens d’Amérique, l’intro de Mitch est très réussie, c’est presque dommage que Jimi l’écourte, et le premier solo est identique à la version studio, après le pont, la fin de la chanson est très énergique.
Spanish Castle Magic
L’enregistrement s’arrête au milieu du solo (après un peu plus de 2 minutes), c’est dommage car cela semblait plutôt bien parti…
Fire
Le Sunshine of Your Love de Cream est cité lors du solo.
Voodoo Child (Slight Return)
Le groupe ne la joue que depuis quelques jours sur scène, Jimi s’accorde avec soin avant d’entamer la célèbre intro à la wha wha, c’est une version très proche de la version studio, qui n’a pas encore l’ampleur de qu’on entendra en 1969 ou 1970, même si c’est difficile de comparer les versions avec deux bassistes aussi différents que Noel et Billy, Jimi semble prendre du plaisir à la jouer en tous cas.
Purple Haze
L'intro est géniale, Noel est en phase avec Mitch et Jimi est égal à lui même, lors des couplets et du solo de killer, la rythmique assure également, par contre, Jimi s’emmêle complètement dans ses paroles au troisième couplet au point d’arrêter de chanter et de jouer, mais cela ne suffit pas à gâcher la version, le final est réduit à une note modulée très lentement au vibrato, ce qui est très rare, très bonne interprétation.
Manic Depression
Il ne subsiste que l’intro et le début du premier couplet. Difficile d’alimenter la chronique…
Voilà, c’est frustrant, un concert incomplet, des fragments de chansons, un blues raté… Malgré tout,
Purple Haze vaut le détour et c’est le début du règne de Voodoo Child (Slight Return).