16 février 1968

Dallas (State Fair Music Hall)

Titres :
1. Are You Experienced
2. Fire
3. The Wind Cries Mary
4. Tax Free
5. Foxy Lady
6. Hey Joe
7. Spanish Castle Magic
8. Red House
9. Purple Haze
10. Wild Thing

Le concert débute par une version compacte de Are You Experienced : Hendrix n'offre ici ni longue intro modale sur tempo free, ni solo à rallonge, compacte donc, mais diablement efficace !
Pas de surprise avec
Fire : l’Experience exploite sa puissance de feu naturelle.
The Wind Cries Mary commence bien (et est salué par une salve d’applaudissements lorsque les spectateurs reconnaissent le thème), la suite est malheureusement moins brillante : Jimi zappe les paroles du second couplet et connaît des problèmes de justesse qui plombent quelque peu la performance.
Le groupe enchaîne sur
Tax Free, dont c’est la première version jouée en public par l’Experience. Ecrit par Bo Hanssen et Janne Karlssen, un duo jazz suédois avec qui Hendrix a jammé l’année précédente, cet instrumental servira régulièrement de prétexte à de longues improvisations, Mitchell en profite ici pour glisser un solo de batterie, Hendrix étant relativement sobre sur cette première, même si son jeu se débride sur la fin.
Comme pour
Fire, c’est un groupe explosif qui exploite un répertoire bien rodé sur Foxy Lady (Hendrix extrapolant peu, avec un solo dont l’essentiel reprend les bases jetées par la version studio).
Hey Joe commence par une intro similaire à celle que l’on retrouvera sur la version officielle du Winterland, mais plus resserrée toutefois. Jimi nous gratifie sans surprise d’un solo final joué avec les dents…
Suit la première interprétation
live US de Spanish Castle Magic, dans une version particulièrement compacte : pas de longs développements en solo, mais un chorus central puissant et court. Comme pour Are You Experienced, le groupe reste dans le prolongement de la version studio.
Que ce soit l’air du Texas ou l’humeur du guitariste, Hendrix explore ce soir-là des titres rarement joués de ce côté de l’Atlantique, et présente des versions aux solos relativement courts : il joue ainsi sa deuxième version US de
Red House et s’aventure dans un solo s’étalant sur seulement deux cycles de 12 mesures.
e qui ne signifie nullement que ce soit un chorus mineur : Hendrix donne tout ce qu’il a, livrant un solo dont le secret est parti avec lui, incomparable en terme d’intensité vis-à-vis de ce qu’on peut normalement sortir d’une guitare.
L’introduction de
Purple Haze est dans la lignée de celle de Wild Thing à Monterey, en plus radicale encore !
C’est un véritable déluge sonore qui s’est abattu sur le public ce soir-là ! Lors du premier couplet, Hendrix chante cette fois-ci clairement
iss this guy", le solo n’est pas calqué sur la version studio, et est d’ailleurs plus long qu’à l’accoutumée, très agressif là encore, il en va de même pour le final.
C’est par un classique de son répertoire que l’Experience termine son concert :
Wild Thing. Débarrassé d’une intro à haut risque de dé-saccordage, le riff est lourd, incroyablement puissan, le premier solo, sans citation cette fois-ci, explore des phrases blues (mais jouées là encore très agressivement) avant de, je présume, devenir plus visuel. Le deuxième solo, totalement apocalyptique, clôture une performance tout en puissance de l’Experience.