Arrêt de travail

Soulever cette putain de chape qui m'aplatit 

me masque l'odeur de la terre

Je ne suis plus un oiseau

ni même un porc qui cherche des truffes

Le travail m'a réduit à rien

Je ne sais plus ni voler ni sentir

J'apprends chaque jour de plus en plus à marcher parmi les hommes

A me faire invisible

Je ne sais si c'est la foule qui m'a absorbé

ou si c'est moi

Mais il faudra qu'un jour ou l'autre l'un de nous deux vomisse

Et ce sera alors soit l'accueil d'un génie

qui parle au coeur

une langue pour partager

soit l'exclusion d'un fou