"Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres comme Dieu S'est reposé des Siennes."
Hébreux 4:10
Quel est ce repos de Dieu? Dans quel domaine le chrétien entre-t-il dans le repos? La fin du chapitre nous le dit, en décrivant l'action de la Parole de Dieu dans l'être intérieur du croyant. Cette Parole atteint le fond de la vie propre, ses ressorts les plus secrets; elle dévoile les empreintes reçues du monde, les souillures de la chair et les œuvres du diable: tout ce passé qui subsiste dans le présent, parce qu'il n'a pas été reconnu et confessé à Dieu. Par conséquent, ce que Dieu veut donner à l'enfant de Dieu, c'est le repos à l'égard de la vie propre.
Pourquoi y a-t-il de l'agitation, de la fièvre et de l'instabilité dans la vie du chrétien? Parce que la vie propre est libre d'inspirer ses pensées et ses gestes.
D'où proviennent les divisions, les critiques et les intrigues? De la vie propre qui agit sous un dehors spirituel.
Qui inspire les pensées hautaines, la bonne opinion de soi-même qui cherche à amoindrir les autres? C'est la vie propre qui n'est pas vraiment dévoilée et condamnée. Aussi longtemps qu'elle agit librement, le chrétien ne peut connaître le repos de Dieu.
Tant de situations fâcheuses n'existeraient plus si la Parole de notre Souverain Sacrificateur avait champ libre dans le fond de notre être! Quelle purification elle accomplirait! Nous continuons à vivre la vie de l'Egypte et celle du désert en plein pays de la promesse, neutralisant et contristant le Saint-Esprit à un tel point qu'Il ne peut ni Se manifester, ni agir en délivrance.
Quel en est le remède? Acceptons cette révélation de notre vie propre, si humiliante soit-elle.
Acceptons que la Parole exerce à fond nos cœurs et nos consciences: "La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles.
Elle juge les sentiments et les pensées du cœur." Présentons-nous ensuite à notre Souverain Sacrificateur, en qui il y a miséricorde et grâce pour tous les besoins. Alors, et seulement alors, nous comprendrons l'infini bonheur de cette parole: "Celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres."
"Pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs?"
Luc 24:38
Le domaine de nos pensées forme un monde en soi. Le Seigneur précise "Pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs?" D'où sortent-elles? De notre cœur qui, selon le verdict divin, est tortueux par-dessus tout et... méchant". Par conséquent, quelles possibilités de mal, de dégâts, et de divisions n'y a-t-il pas en nous! Les pensées du cœur ne sont pas seulement un monde, mais une centrale de forces psychiques qui peuvent devenir une force spirituelle contrôlée par le diable.
Nous connaissons tous ces pensées conçues dans notre cœur et que nous nourrissons... contre un frère ou une sœur. Confessons ces péchés, car "Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité". 1 Jean 1:9. Si nous tolérons "pareilles pensées" dans notre cœur, elles créeront une attitude mentale et agiront au détriment de ceux contre lesquels elles sont dirigées.
Nous adopterons ainsi une attitude hostile et nuisible à l'égard de notre frère, de notre sœur. Le Seigneur connaît nos mauvaises pensées si souvent cachées sous une profession chrétienne, et Il nous demande: "Pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs?"
Le malheur est que nous n'en restons pas là. Les pensées s'expriment par la langue, et la langue, nous dit Jacques, est comme un petit feu qui embrase une grande forêt. "Aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel." C'est ainsi que les pensées deviennent des actes blessants et cruels.
Si nous désirons changer, cessons d'abord de nous justifier. Tombons sur nos faces devant Dieu et reconnaissons que c'est bien de notre propre cœur que vient tout le mal. Quand la confession à Dieu sera vraie et faite à fond, nous ferons les réparations sans lesquelles notre confession demeurerait un nouvel affront à Dieu. Ayant selon notre pouvoir fait tout ce qui nous est possible pour défaire le mal, revenons à la croix; c'est elle qui doit devenir notre abri contre de telles expériences.