Notre Dieu appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. Il sait ouvrir des portes où nous n'en voyons pas. Il sait frayer un chemin où aucune possibilité n'existe. Quand les hommes et les circonstances semblent nous barrer le chemin et que le diable souffle à notre oreille: "Faillite!", restons soumis aux pensées et aux voies de Dieu qui ne sont pas les nôtres... C'est le moment le plus glorieux, celui où notre Seigneur va nous ouvrir Sa voie.
Celui qui appelle, qu'a-t-Il donc en main? Il a devant Lui un monde rebelle et ruiné, l'homme mort dans ses fautes et ses péchés, le chrétien incapable, impuissant, inemployable par nature. Dans chaque individu, Il voit le monde où Il pourra l'envoyer en témoin. Et dans le monde, Il voit chaque individu, et c'est pour celui-là comme pour nous qu'Il dit: J'appelle les choses qui ne sont pas... Si nous nous sommes arrêtés en chemin, reprenons donc la course!
Les choses qui ne sont pas, que sont-elles selon notre texte? L'instrument n'était pas encore prêt, mais l'appel existait déjà. La promesse d'un fils était donnée à Abraham sans les possibilités pour que ce fils naisse. Les circonstances d'Abraham semblaient la négation de son appel. Comment l'appel de Dieu a-t-il été rendu effectif? Par la foi de celui qui était appelé, suivie de l'intervention de Dieu Lui-même dans la vie de celui qui avait cru.
Si nous prenons une attitude de foi, Dieu la sanctionnera par Son intervention, en créant avec nos impossibilités mêmes, des possibilités. Si nous croyons, Il nous revêtira de la puissance du Saint-Esprit, cette puissance reçue par les faibles disciples le jour de la Pentecôte. La puissance du Saint-Esprit revêtira le témoignage que nous rendrons à la cuisine, au bureau, à l'atelier, dans notre humble chambre... C'est ainsi qu'Il sanctionnera notre foi.
Quand tout semble se liguer contre la réalisation des promesses de Dieu dans notre vie, ayons l'attitude d'Abraham qui, espérant contre toute espérance, crut. Et cela nous sera imputé à justice!
"Ayez foi en Dieu. Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, et s'il ne doute point en son cœur, mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir."
Marc 11:22-23
La foi n'est pas une faculté humaine, elle est un don de Dieu. Elle ne s'acquiert pas, elle provient d'en haut. Elle ne se fabrique pas, elle vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Christ. Romains 10:17.
Notre Seigneur prononça ces paroles quand Il dessécha le figuier et fit l'application spirituelle et prophétique de ce miracle. Il enseigna aux Siens la foi en Dieu et décrivit ses effets. La foi n'est pas un élément passif, mais actif. Elle ne se laisse pas déborder, c'est elle qui doit déborder. Elle ne se laisse pas arrêter, étouffer, paralyser, intimider, c'est elle qui avance, commande et s'affirme.
Celui qui comprend les temps que nous vivons a besoin de cette foi. Sans elle, nous n'irons pas très loin aujourd'hui. Devant les périls grandissants, l'opposition sourde ou véhémente de l'esprit du siècle présent, la foi naturelle succombe. Mais la foi en Dieu agit, n'accepte aucun échec et se rend forte des circonstances les plus contraires. Quand elle habite le cœur du croyant, elle est précisément stimulée à l'heure où les difficultés la défient.
Le chemin de la foi rencontrera toujours l'opposition. L'Eglise primitive en est l'exemple et la preuve. Lors de la première persécution qui s'éleva contre les disciples, toute la ville de Jérusalem fut excitée contre eux par le clergé. Mais l'Eglise, forte de sa foi en Dieu, pénétrée de l'Esprit de son Chef ressuscité, triompha des obstacles qui se dressaient sur son chemin; la résistance et l'opposition devinrent pour elle un moyen de rayonnement et d'extension dans tout le Proche-Orient. Actes 8:1, 4; 11:19-21. Sa foi avait "jeté la montagne dans la mer". L'opposition et la résistance, ce sont des ailes données aux disciples du Maître rejeté!
Quand tout espoir humain s'évanouit, allons de l'avant quand même, dans la joie et la paix de cette foi qui voit sécher le figuier sous ses yeux et la montagne se jeter dans la mer!