"L’Éternel est mon Berger: je ne manquerai de rien."
Psaume 23:1
Ce psaume connu et aimé de multitudes cache des richesses que l'on ne pourra jamais sonder entièrement. Dans la première partie, David parle du bon Berger et Lui rend témoignage, ce qui devrait aussi être notre expérience.
Mais à partir du verset 4, quelque chose change: "Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi: Ta houlette et Ton bâton me rassurent." Le "Il"" est changé en "Tu""... Et pourquoi? Parce que David a traversé la vallée de "l'ombre de la mort".
Avons-nous été subitement mis en face de cette vallée? L'ombre nous paraît-elle très épaisse, incompréhensible? Pleurons-nous comme ceux qui n'ont pas d'espérance? Non! ... "Car Tu es avec moi: Ta houlette et Ton bâton me rassurent." Que s'est-il passé dans ce récit? Si le "Il" est devenu "Tu" dans la vallée de l'ombre de la mort, c'est que la brebis y a rencontré son Seigneur, L'a découvert tout à nouveau; et désormais, sa relation avec Lui est plus personnelle et intime. Cette vallée et cette ombre sont là, sur le chemin de chaque brebis; mais il n'y a pas de vallée sans montagne, il n'y a pas d'ombre sans lumière.
Quand l'épreuve aura porté son fruit dans nos vies, il en résultera une marche plus conséquente derrière notre bon Berger. Alors nous pourrons dire: "Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires, Tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde."
Quand cette relation spirituelle normale est rétablie, la table garnie remplace la pauvreté et la disette de notre vie spirituelle. Les autres ne seront plus repoussés, mais attirés par cette table. Si nous acceptons la discipline de Sa houlette qui nous dirige et nous garde sur le chemin et si nous ne fuyons pas la discipline du Seigneur, nous serons consolés.
Notre tête sera ointe d'huile et notre coupe débordera sur les autres. Le but du Seigneur n'est pas de nous appauvrir, mais de nous enrichir. Il ne veut pas nous terrasser, mais nous relever hors de tout ce qui est forme et égoïsme. L'épreuve portera son fruit dans toutes les directions et la sombre vallée aura ainsi une issue glorieuse.
"Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée."
Matthieu 12:36
C’est notre Seigneur qui le dit! Réfléchissons à Son avertissement. Il n'oubliera pas une parole, même si nous en oublions beaucoup. Les Proverbes disent: "Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher." 10:19. La parole, quel don, mais aussi quelle responsabilité! C'est un malheur d'être frappé de mutisme, mais employer la parole comme une arme contre autrui, c'est une iniquité.
Nous avons oublié une certaine phrase dite à quelqu'un ou contre quelqu'un; mais Dieu ne l'a pas oubliée, Il l'a notée. Quelle moisson nous attend au jour du jugement! Dans de telles paroles, il y a une force de persuasion et de suggestion qui frappe et laisse une empreinte et des effets à longue portée. Dans la personne frappée, le poison moral reste, produisant tristesse, tourment et obscurité. Mais celui ou celle qui en est la cause n'échappera pas.
Nous oublions facilement, mais non pas Dieu. Et ce que nous avons oublié continue à accomplir son œuvre nocive. Après avoir moralement flétri une réputation par la calomnie, on continue à jouir d'une bonne réputation, à chanter des cantiques et à prendre la Cène. Voyez-vous ce que Dieu voit: la profanation, la superficialité, l'hypocrisie de tout cela?
Que faire? Il faut que nous-mêmes, nous soyons saisis par le sentiment de notre culpabilité et que nous nous taisions une fois pour toutes, pour écouter ce que notre Dieu a à nous dire: "Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée."
Il y a des choses que nous pourrions et devrions mettre en règle, d'abord auprès de la personne à laquelle nous avons nui, et ensuite auprès de ceux auxquels nous avons parlé... Mais – ceci est très solennel – il y a du mal fait que nous ne pourrons jamais défaire.
"Je veillerai sur mes voies, de peur de pécher par ma langue; je mettrai un frein à ma bouche... Eternel, mets une garde à ma bouche"... disait David. Psaume 39:2; 141:3. Du Seigneur Jésus, il est dit: "Des paroles de grâce... sortaient de Sa bouche." Luc 4:22.