" Ils n'auront pas soif dans les déserts où Il les conduira: Il fera jaillir pour eux l'eau du rocher, Il fendra le rocher, et l'eau coulera."
Ésaïe 48:21
Ceux qui marchent dans le désert sont en route pour la gloire; le désert ne durera pas toujours, il est le chemin du pays promis. Mais ne confondons pas les choses: certains chrétiens parlent de leur vie "ici-bas, dans le désert du monde", de telle façon qu'on pourrait croire qu'ils aiment leur désert de faiblesses, de désobéissances et de néant spirituel! Le prophète parle de tout autre chose. Il décrit l'expérience des rachetés qui ont compris la vocation chrétienne et qui en remplissent les conditions: ils veulent suivre leur Seigneur en portant leur croix et en renonçant à eux-mêmes. Ils connaissent alors les difficultés et les situations qui caractérisent le pèlerinage à travers le désert.
Leur Seigneur les conduit; aussi n'ont-ils pas soif; ils ne sont pas mécontents; ils ne désirent aucune chose mauvaise et n'ont pas de pensées étrangères. Malgré les circonstances extérieures, ils éprouvent plein repos et pleine satisfaction en Lui.
Il fait couler l'eau du rocher. Ce qui, au premier abord, a pu leur paraître très dur, contenait, ils l'ont découvert ensuite, une bénédiction... de l'eau pure et rafraîchissante. Rien n'est plus dur et sec qu'un rocher, et cependant, quand il s'en trouve sur le chemin où notre Seigneur nous précède, l'eau coule de ces "rochers"; c'est Lui qui les fend et en fait jaillir les eaux.
Cet obstacle, ce "roc" qui nous barre la route, cette difficulté incompréhensible, cette surprise pénible que nous avons de la peine à accepter, Il veut en faire jaillir de l'eau. Quand cette difficulté sera surmontée, nous serons reconnaissants d'en avoir été victorieux. Cette expérience, loin d'être une perte, aura été un enrichissement. Elle sera transformée en une bénédiction qui aura vivifié tout notre être. "Ils n'auront pas soif dans les déserts où Il les conduira: Il fera jaillir pour eux l'eau du rocher, Il fendra le rocher, et l'eau coulera."
"6 L’Éternel garde les simples ; J’étais malheureux, et il m’a sauvé. "
Psaume 116:6 L’Éternel garde les petits.VO.
Voici un texte-clé, et l'explication de beaucoup de délivrances de Dieu. David, après ses victoires, aurait pu se considérer comme un chef, un homme qui avait conquis son rang par sa valeur et son courage. Mais il était petit à ses yeux, petit devant Dieu. Du commencement à la fin de sa vie, dans la souffrance comme dans la gloire, il n'a jamais oublié son humble origine, ses infirmités personnelles; il a toujours su qu'il était l'objet d'une grâce souveraine et imméritée.
Avant que Paul l'ait écrit, il savait que Dieu choisit les choses faibles et folles pour anéantir les choses fortes de ce monde, et comme l'apôtre, il savait que lorsqu'il était faible et petit, il était vraiment fort.
Quelle est cette faiblesse? Ce n'est point celle de la passivité, ni celle que donne le formalisme; ce n'est point celle que produit le péché ou qui est le fruit de la désobéissance à Dieu. Cette faiblesse, c'est la conviction que tout, absolument tout est un don de la grâce de Dieu.
C'est la connaissance véritable de soi-même. En tout homme, la chair est toujours inimitié contre Dieu; les capacités humaines, sans la puissance et le contrôle du Saint-Esprit, sont même des obstacles à l'œuvre de Dieu.
Être petit, c'est reconnaître les droits de Dieu sur tout notre être et toute notre vie; c'est la certitude que pour tout ce que Dieu nous demande, pour chaque devoir, Dieu nous donne force et capacité spirituelles. En un mot, c'est à la croix, c'est en Christ crucifié, que commence cette vie que Dieu peut employer comme Il le veut.
Dans les difficultés comme dans les bénédictions du service, cette marche humble avec Dieu garde de la défaite d'un côté, et de la présomption et l'orgueil de l'autre côté. Quels que soient le travail, le service, le témoignage et la responsabilité qui nous sont demandés, là où se trouve cette grâce du Saint-Esprit, il y a joie et assurance, reconnaissance et louange, car "l’Éternel garde les petits".