Partie 1 : La traque aux kobolds d'Igmur
C’est aux abords du lac de vitalité (les Erritrès) que ces drôles de vagabonds se sont réunis pour la première fois. Cal, une guide qui connait Forok comme sa poche a décidé de se faire un peu plus de sous pour une fois en réunissant une petite équipe de mercenaire pour un boulot en périphérie.
Depuis peu elle fait ses périples avec une avarielle du nom de Maëv. La pauvre est tombée des cieux un peu paumée et n’aurait pas vécu longtemps dans les cimes végétales de Forok si Calamity ne l’avait pas pris sous sa tutelle. La demoiselle se balade avec une licorne ailée et cause à toute bestiole qu’elle a l’occasion de croiser.
Le contact de Cal, Bob Delenty a fait son job. Vite et plus ou moins bien. En une semaine il a réuni un groupe de vagabond armés, en quête de gloire ou de quelques pièces.
Mistigri, une jeune sorcière sillonne Forok depuis peu, fatiguée des petits boulots du port qui n’utilisent pas ses capacités à leurs justes valeurs elle décide rapidement de sauter sur cette opportunité. Deux drôles de compères décident de joindre également ce groupe de vagabond. Gimli, un paladin récemment élu par Pélor joint le groupe afin de protéger la veuve et l’orphelin. A sa ceinture, dans une petite cage dorée se trouve une pixie du nom de Marilyn que celui-ci a malencontreusement sauvé… puis enfermé dans une cage d’anti-magie afin de calmer ses tendances à la pyromanie. Le pauvre Gimli a pris la lourde tache de ramener Marilyn dans le droit chemin mais ça ne semble pas porter ses fruits pour l’instant.
Nous sommes à la fin de l’hiver lorsque la troupe récemment constituée se met en marche en direction des forêts sombres de Forok.
Le petit village d’Igmur a envoyé des missives aux quatre coins de Forok depuis quelques mois et le problème ne semble pas se résoudre. Leurs cheptels de chèvres se font dévorer par une tribu de kobold installée depuis peu à la lisière des forêts sombres et 50 pièce d’or sera donnée à toute personne rapportant la tête et le glaive de lumière du chef de cette tribu.
Grâce à l’expertise de Cal la troupe parvient à éviter les nids de dragons des neiges éparpillés dans la région. Mais l’expédition traine et les compagnons de route, non habitués à l’escalade de racine d’éhiver et autre chênes géants peine à arriver à destination. Après presque une semaine de marche et d’escalade interminable dans le froid, la petite troupe atteint Igmur.
Les arbres de la région sont immenses et par moment, avancer dans la forêt ressemble plus à de la spéléologie (Gimli y est donc à l’aise lorsqu’il ne s’agit pas d’escalade). Le village en lui-même est relativement banal pour la région, un fortin de bois encercle les habitations et les arbres alentours ont été coupés afin de permettre des cultures. Lorsque la troupe arrive les maisonnettes de bois sont couvertes d’un manteau neigeux et la quasi-totalité des cheminées rejette constamment une petite fumée de feu de bois.
Après avoir salué le garde en poste, Cal de dirige promptement en direction de « l’hôtel de ville » en compagnie du charismatique nain. Pendant ce temps la fée virevolte à travers la bourgade et les deux magiciennes décident de s’entretenir avec les porcidés de la taverne.
Tout semble rapidement suspect pour nos mercenaires récemment missionnés : de nombreux mercenaires déjà engagés ne sont jamais revenus, des enfants semblent avoir été donnés aux cochons d’après les dires de ces derniers, des créatures à dix pattes emportent les chèvres, des fées étranges ont pactisé avec les goblinoïdes, un trafic d’illustration zoophile et pornographiques serait menée par le maire, Terrence Duvivier, de plus Emma la vertueuse (l’aubergiste) serait une tueuse d’enfant, les kobolds attaqueraient par centaines si ce n’est des milliers et surtout personne ne semble avoir mis un sous pour rémunérer cette quête alors que Dan Wilson et Terrence Duvivier assurent la « solidarité franche » des habitants d’Igmur.
Les griffes d’Aklant, un autre groupe de mercenaire a pris de l’avance sur le groupe mais cette information ne préoccupe pas grand monde.
La panique se fait rapidement ressentir parmi nos jeunes mercenaires. Enfin sauf pour Cal. « Emma c’est une faiseuse d’ange… vous avez jamais vécu à la ferme vous ? » : « Ouais p’têtre que Lambert le vioc a des tendances bizarres mais c’est pas un mauvais bougre. »
Le doute s’installe… Et si c’était un traquenard ? Et si Calamity était dans le coup !
Un incendie se déclare dans la hutte abandonnée du vieux Lambert. Et des bouts de viandes carbonisés sont donnés aux cochons en hâte juste après que le forgeron ait éteint les flammes par magie. Tim Bolorin, un nain forgeron qui éteint les flammes « comme par magie », c’est louche… Et le chef kobold est gros… un sacré doute est donc posé sur Tim. Et ces bouts de viande ! C’est des jambons de p’tits enfants à tous les coups !
Le soir on se détend un peu à l’auberge. Les dames jouent aux cartes, la fée se fait offrir une prune à l’eau de vie de la taille de sa tête et le nain fait la diète (de crainte que la perfidie se cache au sein du groupe). Ce soir seul Calamity mangera à sa faim.
Durant la nuit Selma Wilson, la femme de Dan le plus grand propriétaire du village envoie un pigeon de sa fenêtre. La chouette géante de Calamity se lance immédiatement à sa poursuite et revient avec dans la mâtiné. Le message porté par la pauvre carcasse agonisante est adressé à la ville d’Avir et plus précisément à des paladins de Tyr. Apparemment ceux-ci devraient être là depuis deux jours… C’est terriblement louche, qu’est-ce que tout cela peut-il bien vouloir dire ?
Le groupe interroge Tim et son apprenti Yve. Avenant au premier abord et surtout flatté par l’intérêt de ces belles demoiselles, Tim se rend rapidement compte que ces gens sont fauchés et brailleurs de surcroit. Le groupe est donc jeté à la porte.
Après un entretien avec Dan Wilson, le groupe envoi Marilyn s’infiltrer dans la cabane qui sert « d’hôtel de ville » à la bourgade. Alors que Marilyn enquête, un garde attentif semble se diriger vers la fée. Maëv et Mistigri simulent l’ivresse, se disputent et lancent un caillou à travers la seule vitre de l’hôtel de ville. Cependant il est trop tard : Marilyn est arrêtée et la foule en colère veut lui arracher ses ailes et la foutre au bucher.
Mistigri se demande alors si la fée ne serait pas un esprit du feu et survivrai donc à l’expérience du bucher… Mais l’expérience n’est pas tentée.
Le maire calme la foule et accepte de libérer la fée sociopathe en échange d’une remise sur la prime et la dague familiale de Mistigri. La pauvre fée s’en prend alors plein la tronche, déjà que la cohabitation n’était pas facile, là c’est le pompon.
Les joueurs de cartes de l’avant veille sont de nouveaux agriculteurs en ville, Stephen et Erwan ont l’air sympa eux. Simple mais sympa. Il est donc temps d’aller les voir dans l’ancien pré aux vaches, à l'extérieur du village. Les deux bougres sont des idéalistes, fanatiques de la nature et prêt à quitter le village pour vivre comme les elfes des temps anciens où Forok recouvrait le monde. Alors qu’on est un plein hiver leurs vignes sont en fleur et des pétales (fée végétale) gambadent dans leurs plantations.
Marilyn est envoyée en mission diplomatique. Quelques minutes plus tard une gerbe de flamme jaillie et les fées prennent la fuite. Toutes sauf « Bleuet », ce féérique récemment éveillé semble s’être entiché de Marilyn. Après une nuit de ballade dans le jardin de Bleuet, quelques conversations peu intelligibles avec des papillons et de longues conversations avec Stephen, le groupe enquête sur le lieu de la disparition des chèvres.
Pendant ce temps Bleuet conduit Marilyn auprès des Kobolds. Calamity tente de les suivre mais perd rapidement la trace du couple féérique. Au camp kobold, la fée est admise dans la tribu puis retourne chercher les membres du groupe pour les mener à ce repère sans prêter attention aux squelettes d’humanoïdes jonchant le sol.
Le groupe se repose un peu avant de se diriger vers le repère des Kobolds. D’après Bleuet les kobolds protègent simplement la nature contre Igmur. Les notions de bien et de mal tourmentent le nain. Quel est la voie qui devrait être suivie selon Pélor ?
Le repère des kobolds est dans la forêt sombre où la lumière du soleil ne pénètre pas. L’endroit est humide, marécageux et hostile. Le groupe de mercenaire arrive tard. Trop tard. Le campement est en flamme et des cris d’agonies retentissent plus loin dans la forêt marécageuse. Le groupe avance parmi les cadavres de kobolds, de milles pattes géants déchiquetés et un corps d’humain en armure. L’armure porte le symbole du marteau rouge : ce sont des paladins de Tyr. Un kobold à l’agonie est sauvé par les soins bienfaisants de Maëv. Cependant celui-ci reste inconscient.
Plus loin le groupe tombe sur la 3ème main de Verna des envoyés de Tyr. Ceux-ci sont retranchés et soignent leurs blessés. Ils proposent que le groupe se joigne à eux pour affronter les abominations convoquées par les kobolds.
Alors que les deux groupes reste à distance et retranchés tout juste à portée de voix, la leader des paladins, Amandin Sermant, les informe qu’un illithid a été défait durant la bataille. Le doute est grand pour Gimli. Cependant après concertation il est décidé d’atteindre le repère des kobolds et parler à leur grand chamane Sharbaz afin de comprendre la situation.
Seule la fée décide de rester à la surface et d’affronter seule les paladins.
En sous sol la troupe passe les dédales des rampants à l’aide de Delaora, la grande chamane kobold. Maëv a réanimé l’un de ses jeunes fils et a ainsi gagné sa confiance. Dans les cavernes, le groupe découvre un arbre magique gigantesque qui éclaire d’une douce lueur bleuté le dôme d’habitation des kobolds. Il y a une centaine d’enfants kobolds réunis autour de l’arbre de lifide. La chamane enchante son peuple à l’aide du rayonnement magique du lifide afin que les kobolds puissent fuir par les rivières souterraines.
Pendant ce temps Marilyn s’approche discrètement des adorateurs de Tyr. Dans les grands rochers où ceux-ci se sont retranchés, elle entrevoie une terrible scène. La bataille a fait rage ici et sur la roche, le sang d’une cinquantaine de cadavre kobold s’écoule. Plus loin une dizaine de paladin au corps lacéré de coups ou encore brulant entourent le cadavre d’un humanoïde dérangeant. Ce dernier cadavre à la peau blanchâtre et visqueuse a le bas du visage chargé de tentacules qui dégoulinent encore d’un étrange mucus, celle-ci sont planté dans les morceaux de ce qui semblerait avoir été la tête d’un homme.
Cependant Marylin n’a que faire de tout cela. Elle s’approche furtivement des 5 humains encore vivants, planque un dessin coquin de chèvre sur l’armure d’un des hommes et endort un des soldats à l’aide de sa sarbacane. Les sors fusent, les carreaux d’arbalètes sifflent autour de l’inconsciente fée. La roche se fracasse mais la fée bien qu’agonisante arrive par miracle à se cacher puis à rejoindre ses compagnons.
D’après Marylin les paladins ont fait demi-tour et vont chercher du renfort pour affronter la présence d’illithids. Ce qui laisse tout le temps au groupe de mercenaire de s’organiser : en accord avec les kobolds le groupe dit avoir exterminé les kobolds et empoche la prime alors que les kobolds acceptent de s’installer plus profondément dans la forêt sombre.
De retour à Igmur, l’horreur saisie le groupe, ils découvrent que les paladins ont exécuté froidement Stephen et Erwan pour avoir collaboré avec des aberrations, le même sort a été réservé à la nuée de féérique. La maison de Terrence et son matériel de dessin ont été « purifiés » dans les flammes. Terrence, d’habitude jovial, donne machinalement la récompense en regardant dans le vague. Dan Wilson avait fait appel à Tyr afin de résoudre le problème des kobolds. Son impatience aura couté la vie à deux hommes ainsi que quelques dents à sa chipie de fille.
Décidez à venger Stephen, Erwan et les pétales, le groupe de vagabond désormais accompagné de Bleuet s’élance à la poursuite d’Amandin Servant et ses hommes.
Pour Gimli, le doute est trop grand, il décide donc de retrouver les sages conseils de ses ainés afin de suivre à nouveau la voie de Pélor.