Au téléphone, ne vous énervez pas. Restez zen.
HISTORIQUE
Avant d’opter pour la téléphonie mobile et d’abandonner ma ligne fixe, j’étais inscrit sur la liste rouge de France Télécom. Normalement, je ne devais pas recevoir d’offres à caractère commercial. C’est ce qu’on croit généralement.
La réalité était toute autre.
Au début, ça m’agaçait. Je passais du temps à expliquer à mes correspondants que…
à quoi bon !
Ces pauvres gens exploités par des employeurs peu scrupuleux travaillent sur des listes qu’on leur remet. Et après tout, ça fait travailler du monde. Maintenant des Africains puisque, très souvent, cette activité est délocalisée dans des pays francophones.
Alors au lieu de m’énerver, j’ai pris pour habitude de répondre gentiment à ces commerciaux qui me dérangent souvent au moment des repas. Et la communication tourne court. C’est eux, généralement, qui y mettent fin.
Je vous fais part de mes expériences au cas où ça vous rendrait service.
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« Bonjour, notre société fait un sondage auprès des propriétaires de votre commune…
- désolé, Madame, je suis locataire… »
« Bonjour, notre société s’occupe de l’amélioration de l’habitat…
- désolé, je suis en caravane… »
Pas « dans une caravane » pas « dans un mobil home » mais « EN caravane ».
Ça fait plus « classe ». C’est fou de voir comme ça abrège les conversations.
« Bonjour, nous venons d’ouvrir un magasin de meubles… blablabla… blablabla…
Vous avez gagné deux cadeaux à venir chercher avec Madame…
- mon épouse est décédée
- condoléances »
Un jour, j’ai passé une annonce pour vendre je ne sais quoi.
Une nuit, vers 2 à 3 heures du matin, le téléphone sonne :
un fêtard – j’entendais en bruit de fond de la musique d’une boîte de nuit probablement – m’interroge sur ce que j’ai à vendre.
Je lui réponds gentiment : « désolé, c’est déjà vendu ».
Ce n’était pas vrai mais je ne traite pas d’affaire avec des rigolos et des malappris.
Que se serait-il passé si je lui avais fait une réflexion à propos de l’heure à laquelle il m’appelait ? Il m’aurait peut-être appelé chaque nuit, pour m’emmerder…
Alors, restez zen, ça ne sert à rien de s’énerver.
Une autre fois, en pleine nuit, coup de téléphone. Dans ces cas-là, je pense aussitôt à un décès dans la famille proche ou à un accident.
Je décroche.
Je ne dis même pas allo.
J’entends une voix de femme qui me dit :
« Tu sais, j’ai réfléchi. Je rentre »
Et moi de lui répondre :
« T’as intérêt à te grouiller ! »
et je raccroche.
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