CESSEZ LE FEU

Le Jeudi 1er décembre, lors d’une battue aux sangliers organisée sur le territoire de la commune de Renage dans l’Isère, une balle a pénétré par le toit d’une maison située en contrebas, et fini sa course dans la chambre d’une fillette âgée de trois ans.

Samedi 10 décembre à Saint-Julien-de-Coppel, dans le Puy-de-Dôme, une balle a traversé la porte d’une habitation du lotissement "Les Tournesols" et atteint un placard. Une battue aux sangliers avait cours, à environ 600 mètres, dans une zone surplombant les habitations.

Enfin dimanche 11 décembre à Saint-Planchers dans le département de la Manche une balle a perforé, à 1m 40 de hauteur, le mur d’une maison en bois, explosé la cloison intérieure et fini sa course sous la table du salon. Là encore, à proximité, les chasseurs traquaient le sanglier.

En l’espace de quelques jours ces trois faits divers, qui auraient pu avoir des conséquences dramatiques, et qui viennent s’ajouter à une liste déjà longue, nous alertent sur les dangers que font courir à nos concitoyens l’inconscience de certains chasseurs.

Mais cette inconscience est démultipliée par l’inadaptation des textes en vigueur et tout particulièrement par la circulaire 82-152 relative à l’usage des armes à feu et à la sécurité publique. En effet cette circulaire n’interdit au porteur d’arme de tirer "en direction de…" une route, un chemin ou une maison d’habitation que s’il estime en être à une distance inférieure à la portée de son arme. Il en est donc le seul juge.

Les armes utilisées pour la chasse au gros gibier sont équivalentes à des armes de guerre. La méthode du "tir fichant" préconisée par les instances cynégétiques est illusoire. Les ricochets, souvent invoqués dans ce type d’accidents, vident de son sens la circulaire 82-152 car dans ce cas on ne peut plus invoquer la notion de "tir en direction de…"

La seule mesure de nature à garantir la sécurité des citoyens face aux pratiques déviantes des chasseurs, si la pratique d’armes aussi dangereuses doit continuer d’être autorisée, c’est d’instaurer, autour des maisons d’habitation, des lieux de vie et des voies de circulation, des périmètres de sécurité qui tiennent compte de la portée réelle des armes utilisées.

Nous demandons donc à Monsieur Bruno Le Roux, ministre de l’intérieur, et à Madame Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, d’agir, en concertation, en ce sens.

Nous n’admettons pas d’attendre, les bras croisés, la mort prochaine annoncée d’une ou d’un de nos concitoyens pour agir.

Que chacun, en ce qui le concerne, prenne ses responsabilités !

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