les limitations de vitesse


C’est l’histoire d’un mec qui se rendait un jour à Saint-Lary dans les Hautes-Pyrénées, depuis Bordeaux, en passant par le Gers. A l’époque, il n’y avait pas d’autoroute. Il fallait suivre d'ennuyeuses départementales vallonnées, pleines de petits villages.

C'est l'ami qui conduisait la voiture du mec. A l’entrée des bourgs, il réduisait sa vitesse à 50ikm/heure sagement jusqu’au panneau de fin d’agglomération. Le trajet n’en finissait pas. Le mec lui reprochait sa lenteur et se vantait, lui, d'avoir l'habitude de rouler à 60ikm/heure en agglomération. L’ami l’avertissait : « Tu verras, un jour, tu te feras gauler et ça te calmera ».

Un jour, l’ami reçu une contredanse de 90 euro par courrier, assortie d’un retrait d'un point sur son permis. Il se trouvait que ce jour-là, ce n’est pas l’ami qui conduisait - avenue de l'Hippodrome au Bouscat - mais le mec à qui il avait prêté sa voiture. Un super bolide, il est vrai. Les anciens seront tolérants et comprendront, c’était une CitroënLNA.

Le mec a payé la contravention. Son ami n'a pas voulu compliquer les choses, que le mec se déclare conducteur du véhicule au moment de l'infraction. Il lui a fait cadeau du point qu’il a perdu sur son permis. « ça te servira peut-être de leçon ».

La honte pour le mec. Depuis il respecte les limitations de vitesse.

Ne le dites à personne : le mec, c’était moi. Et l’ami, je vous interdis de vous marrer, était flic.