La résistance

La résistance

Démobilisé, Bob entame une vie active auprès d'une tante qui lui propose de racheter un café à Vaise.

Au cours de ses déplacements dans le beaujolais pour acheter du vin, il s'inquiète car des bruits courent sur le recrutement des jeunes gens pour un travail obligatoire en Allemagne. Alors il envisage de rejoindre Londres, mais par quel biais ? Son cousin Henri BOURDE, cadre à la SNCF, le déconseille et lui propose de passer à la Résistance. A Lyon, place Bellecourt, Montjaret l'enrôle et lui donne une nouvelle identité : Bernard GENDRE, employé de Bureau, domicilié à Grenade (Haute-Garonne). Cette carte sera souvent présentée car il n'a jamais été arrêté sous ce nom.

Sa véritable identité existe toujours, mais Bob, disparu comme beaucoup de jeunes fuyant le STO, rompt volontairement tout lien avec sa famille pour ne pas les compromettre.

A Roanne (Loire), le 23 mars 1943, il effectue sa première réception de parachutage sous l'égide de Montjaret qui sera arrêté le 4 avril 1943. Bob poursuit son travail avec Fassin jusqu'en juin. Il rejoint alors Boutoul (instructeur) avec qui il effectue un stage d'agent saboteur et sécurité à St Bonnet-de-Joux (Saône et Loire). Appelé ensuite comme instructeur à Toulouse, Bob devient adjoint du chef de région IV, il organise les réceptions des parachutages dans le Gers et dans la partie non occupée des Landes. Entre autres, Robert organise des stages dans un maquis de la région de Brive-la-Gaillarde, au maquis d'Estivaux, puis près de Bergerac, à Maurens, où il apprend à une dizaine de stagiaires comment préparer un sabotage. Il organise sous la demande du réseau, des opérations aériennes sur Chenier. Bob dirige une opération contre un garage de la Gestapo à Auch, dans la même nuit à Isle-de-Noé près de Mirande, où il dépose avec son équipe des bombes incendiaires dans un immense dépôt de paille et de grain destinés à partir en Allemagne. A Toulouse, dans une usine de triage de métaux, il effectue seul le sabotage, avec la complicité d'une personne pour entrer dans les lieux.

Plusieurs arrestations démantèlent le réseau. En janvier 1944, en liaison avec des passeurs, il passe avec son groupe en Espagne. Ils sont arrêtés par la Garda civile et conduits à la prison de Pampelune puis au camp de Miranda. La Croix Rouge ventilait les prisonniers vers l'Afrique du Nord ou le Sud de l'Espagne. Le capitaine Richard qui représentait l'Intelligence Service à Gibraltar, envoyait par avion les agents du BCRA à Londres.

Bon de tabac espagnole au nom de Gendre Bernard

A Londres après un interrogatoire très serré à Patriotic school durant près de huit jours, Bob choisit la fonction d'Officier des opérations Aériennes".

Fiche d'identification à son arrivée à Londres le 25 février 1944

Fiche récapitulative après l'interrogatoire par le capitaine Hart du 9 septembre 1944

Après un mois à apprendre les codes, les sabotages, les techniques de close-combat etc., il est enfin prêt à rejoindre la France dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1944. Bob est le seul passager déposé près d'Issoudun par le Lysander piloté par John Perry Alcock . Une femme agent prend le vol du retour. L'avion de Bob est doublé par un autre Lysander leader transportant des paquets et deux agents à déposer. Un autre agent embarque aussitôt pour Londres dans le même avion. Le 2 mai 1944, Bob se rend à Paris pour un contact avec les deux radios qui lui sont dévolus : Eileen NEARNE qui reste à Paris et GRAFEUILLE qui suit Bob dans toutes ses missions.

Missions ardennaises