LES CHEMINS DE LA PUISSANCE (1)
Les États-Unis et le monde depuis les « 14 points » du président Wilson (1918)
Introduction
• La puissance combine trois capacités :
- la capacité de faire (le pouvoir) ;
- la capacité de ne pas faire (l’indépendance ou la capacité d’échapper à la volonté d’autrui) ;
- la capacité de faire faire (l’influence qui permet d’imposer sa volonté aux autres).
• Plus elle est grande :
- plus une puissance est géographiquement étendue (on parle alors de sphère d’influence) ;
- plus elle s’exerce dans des domaines différents.
• Le cas des EU est particulièrement intéressant car :
- la puissance américaine ne s’est pas construite de manière linéaire et l’usage de cette puissance n’a cessé d’animer des débats dans l’opinion publique.
- Dès 1918, ils disposent déjà largement des atouts qui leur permettraient de s’imposer sur la scène internationale.
- C’est seulement en 1945, qu’ils se décident à assumer pleinement les responsabilités que leur confère leur puissance.
- La Guerre froide accroît leur puissance sur le monde et la chute de l’URSS les laisse sans réel rival.
- Cette suprématie perdure jusqu’à nos jours même s’ils doivent faire face à toutes sortes de contestations dans un ordre mondial bouleversé par la globalisation économique dont ils sont pourtant les promoteurs.
• Mais, au-delà des apparentes ruptures (engagement /isolationnisme) et contradictions (idéalisme /réalisme), ne pourrait-on percevoir une certaine continuité dans la relation au monde que les EU entretiennent depuis les origines ?
1. Les EU au début du XXe siècle : puissance économique et « destinée manifeste »
2. La New Diplomacy idéaliste du président Wilson et son échec
1. Les années 1920 : « l’Amérique d’abord » des Républicains
2. Les années 1930 : les démocrates entre nationalisme et neutralisme
1. Conduire la guerre
2. Construire l’après guerre (doc 13, carte de la puissance, doc 14 Yalta)
La guerre contraint donc les EU à renoncer à leur ancienne vision du monde. Ils doivent désormais assumer leur rôle de grande puissance.
En 1945, l’heure du leadership a sonné pour les EU. C’est une véritable « république impériale » qui déploie sa puissance à travers le monde. Pendant plus de 40 ans le pays se présente comme le défenseur du « Monde libre » dans la Guerre froide qu’il mène contre le communisme. Pour les Américains c’est « la fin de l’innocence » et la découverte des dures réalités de la politique internationale.
1. Les instruments de la puissance économique et financière (doc 13)
2. Les instruments de la puissance politique et militaire (hard power)
3. Les instruments de la puissance culturelle (soft power)
(à compléter avec la fiche élève)
Révision du cours de première et travail sur le manuel p. 202-203.
Rédiger cette partie en suivant le plan et en intégrant les idées et définitions essentielles.
1. Le temps du containment (1947-1962)
Containment, OTAN, crise de Berlin (1948-1949), guerre de Corée (1950-1953), plan Marshall.
2. Le temps des incertitudes et des interrogations (1963-1979)
Équilibre de la Terreur, Cuba (1962), soutien aux dictatures d’Amérique latine, guerre du Vietnam (1964-1973), difficultés avec les alliés.
3. Le temps du retour à la rhétorique wilsonienne (1980-1990)
Reagan, « America is back », IDS, START.
Faire la liste des présidents américains depuis Wilson (avec les dates de leur(s) mandat(s) et leur parti).
1. Une « hyperpuissance » privée d’ennemi
2. Du « nouvel ordre mondial » de G. Bush à l’« enlargement » de B. Clinton
1. G.W. Bush et le retour à l’esprit de croisade (vu en première avec l’étude du 11 septembre)
2. Barack Obama : un wilsonisme pragmatique (doc 23)
Conclusion
• Les éléments de continuité semblent finalement l’emporter sur les apparentes ruptures dans les relations entre les EU et le monde depuis 1918.
• La recherche puis le maintien de la puissance mondiale font tour à tour passer les États-Unis du non-entanglement à l’intervention dans les deux conflits mondiaux et au containment contre l’URSS ou contre ceux qui pourraient menacer leur leadership (Chine surtout, Russie dans une moindre mesure).
• L’intervention militaire des États-Unis à l’échelle mondiale serait le prolongement de la « Destinée Manifeste » et de la Doctrine Monroe qui ne concernaient au départ que le continent américain.
• Par ailleurs, l’idéalisme en politique étrangère, quand il existe, n’exclut jamais la défense des intérêts du pays et une forme de Realpolitik.