Emmanuelle Gojosso et Léna Paranthoen
Tragédie
Philippe V l'usurpateur
Shania Dubourg ét Brigaud Pauline
LE CONTE : CE QUE LA FICTION DIT DE LA SOCIETE
THEME : ECRIRE POUR CHANGER LE MONDE
SUJET : GIRAUDE-ELIZABETH
CONTE
Il était une fois une fille de boucher, Giraude-Elizabeth Redon, née d'un premier mariage de Bertrand Redon et Rose Chauderon. Giraude-Elizabeth était d'une beauté à couper le souffle, une beauté telle celle d'une princesse d’Orient; elle avait des cheveux noirs comme l'Ebène et d'une peau blanche et pure comme la rosée du matin.
Lisa, c'est ainsi que ses parents la nommaient, était très gaie, très enjouée, elle adorait s'amuser dans les champs. Mais alors qu'elle n'a que trois ans, la mort est venue lui arracher sa maman qu'elle aimait tant.
Ce jour d'été 1746 par un soleil radieux, sa joie, son enjouement, sa gaieté partirent avec sa maman.
Lisa la petite fille adorable aux magnifiques cheveux d'Ebène et au teint pâle comme les perles de rosée n'était plus la petite fille qu’elle était avant. Les jours et mois suivants rien n'y faisait, Giraude-Elizabeth ne semblait pas se remettre de la mort de sa mère.
Après quelques années de tristesse, son père Bertrand rencontra une jeune veuve et l'épousa. Cette femme charmante sut redonner le sourire à Giraude-Elizabeth, car celle-ci ne voulait plus qu'on l'appelle Lisa, ce prénom était réservé à sa maman. A peine huit ans de mariage et un nouveau drame s'est abattu sur cette famille. La belle-mère de Giraude-Elizabeth mourut. Mais que s’est-il passé? Pourquoi autant de malheur? Après trois ans de veuvage, Bertrand Redon épousa une troisième femme. Giraude-Elizabeth avait déjà seize ans, une très belle jeune femme,qui pensait elle aussi à sa vie future. Elle rencontra un chirurgien et décida de se marier avec lui. Malgré le désaccord de son père, rien n'y faisait et elle épousa son prince charmant, un mois avant le mariage de son père.
A peine mariée et déjà enceinte, elle mettra au monde son premier enfant. Elle en aura douze au total. Sa vie n'était que joie et malheur. En effet certains de ses enfants ne vécurent pas longtemps, la maladie les emporta alors qu'ils étaient très jeunes. Le chagrin était tel pour Giraude-Elizabeth, qu'elle se demanda pourquoi elle n’a jamais pu avoir ce bonheur dont elle rêvait tant. Pourquoi son prince charmant n'arrivait-il pas à lui faire retrouver la joie d'avant ses trois ans ? Alors, elle mit au monde son douzième enfant, elle le prénomma Étienne. Il était magnifique, avait des cheveux noirs comme sa maman et une peau si blanche et pure qu'on aurait dit la rosée du matin.
Le bonheur n’est que de courte durée car alors qu’Étienne n'avait que trois ans, Giraude-Elizabeth mourut d'une terrible maladie. Sa vie n'aura été que malheur et tristesse, elle est partie rejoindre sa maman et ses enfants qu'elle aimait tant.
Rachel Ada Mba et Manon Gravelat
ÉCRIRE UN MYTHE
PROLOGUE
Durant les Diasia, une fête sacrée en l'honneur de Zeus, dieu du tonnerre et de la foudre, mais aussi gouverneur de l'Olympe, lieu de vie sacré des dieux.
Un complot se prépare dans l'ombre...
Héra, sa femme plus d'une fois trompée, en veut à la lignée bâtarde de son mari. Un conflit est déjà organisé entre Zeus et son frère le dieu des mers, Poséidon. Chacun souhaite défendre son honneur, Poséidon défend les intérêts de son fils Pégase, le célèbre cheval ailé a tenté d'atteindre l'Olympe en portant sur son dos un mortel, le héros Bellérophon. Zeus, outré, souhaite pour le punir tuer Pégase.
Héra va alors se servir de ce prétexte pour enlever les descendants de Zeus en accusant Poséidon. Cependant, Apollon, fils illégitime de Zeus et dieu du soleil, s'aperçoit de la supercherie et en tant que dieu de la prophétie, envoie des visions à deux jeunes filles mortelles qu'il sait être ses sœurs afin qu'elles lui viennent en aide grâce à leur anonymat...
PERSONNAGES : ZEUS ; APOLLON ; POSEIDON ; HERA ; HEPHAISTOS ; LES CHASSERESSES D'ARTEMIS ; RACHEL ; MANON ; DANAE ; PERSEE ; ARTEMIS ; PEGASE.
Scène I : RACHEL & MANON
Rachel : Mon amie, je viens de faire un rêve vraiment étrange... J'ai rêvé que la déesse Héra en voulait à notre vie...
Manon : Notre vie ? Pourquoi si misérables soient-elles, Héra s'y intéresserait-elle ?
Rachel: Allons donc questionner Danaé, cette femme connaît les dieux mieux que personne.
Scène II : APOLLON & LES CHASSERESSES
Apollon : Mes amies, vous qui êtes si fidèles à ma sœur... Elle est en danger et j'ai besoin de vos services en ce jour.
Les Chasseresses : Nous sommes à ton service cher Apollon. Donne-nous tes ordres et nous t'éviterons ce supplice du mieux que nous pouvons.
Scène III : RACHEL ; MANON ; DANAE & LES CHASSERESSES
Rachel: Danaé je t'en prie, nous avons besoin de tes conseils et de vos connaissances.
Danaé : Je vous écoute, chers enfants.
Manon :Voilà ; nous t'avons conté le rêve de ma sœur. Qu'est-ce-que cela signifie ? Durant mon sommeil, j'ai quant à moi senti un grand sentiment de danger et de changements imminents m'envahir.
Danaé : Je pense... Je pense que votre destin a changé. Il semblerait qu'Apollon vous ait envoyé un message. Ne prenez surtout pas ces rêves à la légère. Un danger vous menace bel et bien. Pour une raison assez floue, le dieu des prophéties vous a choisies sans doute grâce ou plutôt à cause de votre anonymat sur l'Olympe et de vos origines divines.
RachMan : Nos origines divines ?
Danaé : Comment ? Alors, vous n'en savez rien ?
Un grand fracas retentit, les chasseresses apparaissent...
Les chasseresses : Mesdemoiselles, il vous faut nous suivre.
Rachel : Pourquoi cela ? Qui êtes vous ?
Chasseresse blonde : Le seigneur Apollon nous envoie. Vous êtes en danger, il vous attend.
Scène IV : APOLLON & LES CHASSERESSES
Chasseresse brune : Comme promis, voici vos sœurs, Apollon.
Manon : Vos... quoi ?!
Apollon : (Aux chasseresses) Merci.
(A Rachel&Manon) N'ayez crainte. Je ne vous veux aucun mal. Je suis le dieu du soleil, de la médecine, de la poésie, de la beauté mais aussi des prophéties. Le grand, le magnifique dieu Apollon. J'ai essayé ces derniers jours de rentrer en contact avec vous à travers les chasseresses. Cependant, je doute encore du résultat. Si vous êtes ici, c'est parce que vous êtes en danger. Cette harpie d'Héra cherche à éliminer notre fratrie. De plus, vous lui êtes encore inconnues pour l'instant. J'ai donc besoin que vous preniez contact avec Zeus durant les Diasia qui se célèbrent à Athènes.
Les deux jeunes filles restèrent médusées quelques instants.
Manon : Nous... nous ne sommes pas les filles de Zeus. Je suis désolée mais vous... vous devez...
Apollon : Me tromper ? Pardon mais je ne me trompe jamais. Votre mère me reste aussi inconnue qu'à vous. Vous avez été abandonnées si je ne m'abuse ?
Rachel : En effet. Mais cela n'est un secret pour personne. De plus, dois-je te rappeler, cher Apollon, que c'est le dieu Dionysos qui est sorti de la cuisse de Zeus et non toi ? Alors pourquoi es-tu si confiant ?
Apollon : La question ne se pose pas, chère sœur, c'est offensant même que tu l’insinues. Mais vous n'avez pas besoin de me croire pour me rendre service. Si vous acceptez et d'ailleurs vous allez l'accepter, vous serez grandement récompensées. Votre quête est très simple, il suffit de vous rendre ce soir au temple de Zeus où je l'ai convoqué avec Poséidon car nous aurons besoin de son fils, notre cousin Pégase pour les conduire sur l'Olympe. Il faut que vous les convainquiez de la réalité du complot mené par Héra. Je ne peux le faire moi-même car mon père a très peu confiance en moi... Il m'a déjà banni deux fois vous savez ?
Rachel : Alors... tout ce que l'on a à faire... C'est de les convaincre... ?
Manon : Tout ? Mais enfin ceci est déjà impossible, Rachel, Zeus n'est pas l'épicier du coin. Et je crains là d'ouvrir la boite de Pandore.
Rachel : Tu joues un peu trop les Cassandre. Je le sais bien ma sœur mais pense aux récompenses... au pactole que l'on pourrait toucher, des tonnes de friandises.
Manon : Des bonbons, des gâteaux... D'accord, marché conclu.
Apollon : Excellent ! Vous y serez en moins de temps qu’il n'a fallu à Ulysse pour conquérir Troie.
Apollon claqua des doigts.
Scène V : RACHEL ; MANON ; APOLLON ; POSEIDON& ZEUS
Rachel : En effet, c'était rapide.
Apollon : C'est l'un des nombreux privilèges d’être plus divin que moi. Malheureusement, je ne peux utiliser ce pouvoir pour vous transporter sur le mont. Il s'agit de l'un des seuls de mes talons d'Achille. Ah, Achille...
Manon : (Le coupant) Évidemment. Pourquoi cela serait t-il si simple...
Un coup de tonnerre retentit.
Zeus : Mon fils ! Pourquoi m'appelles-tu donc ici ?
Le bruit sourd d'un raz-de-marée se fait entendre.
Poséidon : Apollon ? Zeus ! Que fais-tu ici sale traître ? Tu veux une guerre c'est cela ? Bien, par tous les océans, pour mon fils, qu'à cela ne tienne !
Zeus : Mon frère ! Serait-ce un guet-apens ? Aussi vicieux que ton fils Pégase ! Tous deux me poignardez dans le dos. Lâches ! Il est temps que j'en finisse.
Poséidon : Si jamais tu touches à une plume, une seule plume de mon enfant, tu subiras la plus grosse tempête qu'il n'ait jamais existé en ces temps.
Apollon : Il suffit ! Comment de puissants guerriers tels que vous peuvent-ils atteindre ce stade ? En ce moment même, Héra, l'épouse de mon père, retient en captivité mes frères et sœurs.
Emma Roy et Camille Kiert
Récit de science fiction
Ce jour, en août 1520, un jeune homme nommé François Rabelais, cherchait un moyen pour revenir dans le passé. Il avait déjà essayé plusieurs tentatives qui s’étaient avérées sans succès. Il avait tout d’abord tenté d’aller consulter un magicien. Celui-ci l’ensorcela mais cela n’eut aucun effet. Après de nombreuses expériences peu concluantes, il commençait à se résigner, comprenant la faible probabilité de la réussite de ce projet. Quelques jours plus tard, cependant, une solution, une vraie, se présenta à lui. Alors qu’il errait sans but dans une plaine, Rabelais aperçut au loin une habitation isolée. Piqué par la curiosité, il s’en approcha puis entra, dans l’espoir d’avancer dans sa quête. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit un scientifique face à une machine.
« Une machine à voyager dans le temps, déclara-t-il machinalement. C’est moi qui l’ai conçue. »
Rabelais resta muet, alors que l’inconnu commençait à expliquer le fonctionnement de cette machine qu’il semblait avoir créée à des fins obscures. Lorsque celui-ci eut terminé son monologue, Rabelais attendit qu’il eut le dos tourné pour s’emparer de l’engin. Une fois dans l’habitacle, il pressa quelques boutons et programma une date qui serait sa destination. Le créateur de cette machine réagit trop tard : Rabelais était déjà bien loin. Il pouvait enfin accomplir son objectif : suivre Lucien de Samosate dans son périple en remontant le temps de plusieurs siècles.
Rabelais atterrit en 160 dans la ville de Samosate. Il erra longtemps puis alla frapper à une porte, où un homme lui ouvrit et le fit entrer. Cet homme se révéla être Lucien de Samosate, un noble écrivain. Ce dernier, lui expliqua le projet qu’il mènerait le restant de sa vie. Il avait décidé de parcourir une partie de la Méditerranée. Ils préparèrent leurs valises et partirent vers Antioche à dos de leurs deux moustiques géants.
Après un mois de périples, ils arrivèrent à Antioche. Lucien et François allèrent frapper à une porte chez une dame qui les hébergea le temps de leur séjour. Dès le lendemain, Lucien alla dans une école avec son ami François pour donner des leçons de rhétorique. Après quelques années, ils partirent d’Antioche à bord d’un serpent géant qui traversa la mer Méditerranée. Ils atteignirent Athènes après ce long voyage.
Lucien et François visitèrent les environs et rencontrèrent un homme avec lequel ils conçurent un nouvel engin qui les déposa en Italie. Ils explorèrent une grande partie de l’Italie puis achetèrent sur le marché une nouvelle créature : un guépard à deux têtes. Grâce à sa vitesse ils arrivèrent rapidement en Gaule. Samosate et Rabelais commencèrent par visiter le pays et trouvèrent un homme qui les hébergea durant tout leur séjour.
Un jour, Lucien inventa un nouvel engin assez résistant pour pouvoir rejoindre l’Asie Mineure. Cet engin ressemblait à un cheval robot. Celui-ci était parfait pour ce voyage, il ne se fatiguerait point et pourrait aller à chacune des vitesses que Lucien souhaiterait. Lucien et François partirent donc vers l’Asie Mineure à bord de cet exceptionnel robot.
Pendant ce long voyage Lucien et François s’arrêtèrent dans de nombreux villages. Ils firent de nouvelles rencontres comme Madame Farine, qui leur donna du pain pour se nourrir tout au long du voyage. Monsieur Moteur, qui révisa leur robot pour voir s’il fonctionnait bien et enfin Monsieur Pâté, qui leur donna du pâté pour le mettre dans du pain pour se faire de bons sandwiches.
Lucien et François étaient bientôt arrivés quand tout à coup ils virent qu’un détroit les séparait de la terre qu’ils voulaient rejoindre. François commença à paniquer mais Lucien le rassura et lui dit que son robot pouvait nager. En effet, ce cheval robot savait nager. Ils traversèrent donc ce détroit à bord de ce robot et arrivèrent à rejoindre l’Asie Mineure.
Là-bas, ils achetèrent beaucoup de marchandises et commencèrent à construire leur nouvelle machine : un navire à moteur pour pouvoir rejoindre Alexandrie en Egypte. Ce navire était révolutionnaire puisqu’il avait un moteur. Celui-ci serait assez rapide et solide pour pouvoir traverser la mer Méditerranée en toute sécurité.
Durant ce périple, ils rencontrèrent des sirènes, des serpents de mer qui essayèrent de faire chavirer le bateau mais aussi des oiseaux géants qui les attaquèrent à coup de bec. Malgré toutes ces mésaventures, ils réussirent à atteindre Alexandrie.
Un jour, Lucien tomba gravement malade. Samosate et Rabelais arrêtèrent donc de voyager, leur périple se termina à Alexandrie en Egypte.
Lucien mourut vers 180 à Alexandrie. Rabelais conçut alors une nouvelle machine qui cette fois-ci fonctionnait comme Rabelais le souhaitait. Elle le déposa alors chez lui en 1540.
Arrivé chez lui, il raconta son périple et ses amis le prirent pour un fou.
Rabelais commença alors à donner des leçons de rhétorique tout comme son bel ami : Lucien de Samosate.
Louis X: défunt roi de France
Philippe V, le long: Frère de Louis X
Charles IV le bel : frère de Louis X
Isabelle d’Angleterre: soeur de Louis X
Jean I : fils de Louis X
Jeanne: fille de Louis X
Ingonde: femme de chambre d’Isabelle d’Angleterre
Rodolphe: Noble des États généraux
Édouard III: fils d’Isabelle et roi d’Angleterre
Comtes de Valois: Les Valois sont une branche cadette des capétiens.
ACTE I
SCENE 1
UN VALET, PHILIPPE V ET CHARLES IV
VALET
Régent !
Voilà une fort mauvaise nouvelle que je vous apporte.
Ce matin devant les appartements de la reine, on m’a arrêté à la porte
Je n’ai pu qu’entendre les lamentations de madame
Et à son grand dam
Je dois vous informer de la mort du jeune roi
CHARLES
Le roi a trépassé ? Mais qui donc va régner?
PHILIPPE
Cela va de soi mon cher. Je règnerai
Louis notre pauvre frère n’a plus d’héritier
C’est donc moi qui lui succèderai.
Il était d’ailleurs convenu que je serais régent
Jusqu’à ce que le roi Jean soit assez grand
CHARLES
Comment !
Mon frère tu n’es qu’un charlatan !
Notre défunt Louis a un autre héritier
Il revient de droit à sa fille, Jeanne, de régner
Toi seul avais convenu de diriger le royaume
En attendant que notre neveu, ait atteint l’âge d’homme
C’est à notre nièce que revient le trône
Elle seule se coiffera de la couronne.
PHILIPPE
Et que fais-tu de la loi salique mon frère?
Elle exclut les femmes de la succession
Et si j’ose ajouter, la paternité de Louis peut être remise en question
De plus, tu le sais toi aussi
Si elle se marie
Notre beau royaume pourrait échoir en des mains étrangères
Je t’écoute mon frère. Qu’as-tu à ajouter?
CHARLES
Cette interprétation de la loi salique est erronée !
Convoque donc les Etats généraux, ils trancheront
Et nous verrons qui de vous deux ils choisiront.
SCENE 2
CHARLES, PHILIPPE ET RODOLPHE
RODOLPHE
Messieurs,
Après analyse de la situation,
Sur cette affaire de succession
Il se trouve que Philippe a des arguments plus convaincants
Voici donc notre jugement:
Les droits de Jeanne ne peuvent être validés
Aussi nous concluons au « principe de masculinité »
Qui profite dans le cas présent à Philippe, qui sera roi.
CHARLES
C’est absurde! Vous n’avez pas le droit!
Jeanne doit être reine!
RODOLPHE
Monsieur, sauf votre respect
On peut remettre en cause sa légitimité
Après l’affaire de la tour Nesle, on peut douter de la paternité de votre frère
Et si elle se marie le royaume tomberait en des mains étrangères
Mais n’ayez crainte Jeanne sera indemnisée de la perte de son héritage
Et sera confiée à la reine Marie de Brabant. Cette décision est plus sage.
CHARLES
J’en conviens.
Et si je comprends bien
Dans ce cas, mon frère vous me l’accordez,
Si vous mourez sans fils pour vous succéder,
Je serai donc le plus légitime héritier,
Et sur le trône je pourrai monter.
PHILIPPE
Je vous l’accorde,
Mais à présent,
Il est temps
C’est à mon tour de régner
Messieurs nous avons terminé, vous pouvez y aller.
SCENE 3
ISABELLE D’ANGLETERRE ET INGONDE
Philippe V est mort sans héritier, son frère Charles IV lui a succédé et est mort à son tour sans fils. La scène se passe dans les appartements d’Isabelle d’Angleterre.
ISABELLE (en lisant un lettre)
Ah! si mon pauvre père lisait cela !
À son grand dam !
INGONDE (accourt)
Que vous arrive-t-il madame?
ISABELLE
Ah ! ma bonne femme, il m’arrive bien des malheurs !
Nous sommes maudits ! j’en ai bien peur.
Mes frères Louis et Philippe sont morts sans héritier,
Et voilà qu’on m’apprend que Charles est décédé.
Nous voilà bien ennuyés,
Il n’y a plus personne pour perpétuer la lignée.
INGONDE
Voyons madame, la reine n’attend-elle pas un enfant?
ISABELLE
L’enfant est né,
Voilà deux jours que la reine a accouché.
Mais nous sommes toujours dans l’embarras
C’est une fille. Elle ne règnera pas.
Mon fils va revendiquer ses droits
Et disputer le trône au comte de Valois
Car au nom de la loi salique,
Philippe d’Evreux a déjà été écarté
INGONDE
Votre fils va donc régner !
Il est le plus proche héritier
Ah! voilà bien longtemps que les Valois attendent cela
Mais ils ne gagneront pas !
Édouard prendra le trône
Et leur ravira la couronne !
ISABELLE
Hélas ! le patriotisme français
Ne veut pas d’un roi anglais.
J’ai bien peur que ce soit terminé,
C’est la fin de notre lignée.
Le comte de Valois sera roi
Il en a les droits
Il va placer sur le trône, les siens
Voilà la fin des capétiens !