Personnages :
· Etéocle : citoyen athénien
· Aricie : femme
· Périclès : 1er juge de l’Héliée
· Eschyle : 2ème juge
· Euripide : 3ème juge
· Autres juges
Acte 1 :
Nous sommes dans le tribunal à Athènes où Etéocle et Aricie sont jugés par des membres de l’Héliée qui sont Périclès, Eschyle, Euripide et d’autres juges.
Scène 1 : Juges, Périclès et Etéocle
Juges : Que les accusés entrent !
Etéocle : Qu’a-t-on fait pour mériter cela ?
1er juge Périclès : Tu le sais très bien, non ?
Etéocle : Non, je ne vois pas de quoi vous parlez.
Périclès : Oh ! On joue à l’ignorance !? Ne t’inquiète pas, je suis sûr que tu t’en souviendras ! Je dois me préparer avec les autres donc je te laisse.
Scène 2 : Aricie et Eschyle
Aricie : S’il vous plait, dites-moi au moins pourquoi j’ai mérité cet affront ?
2ème juge Eschyle : Tu ne mérites même pas que je te réponde ou même que je t’adresse la parole.
Aricie : Pourquoi ?
Eschyle s’en va.
Scène 3 : les 3 juges
3ème juge Euripide : Bonjour à vous, chers observateurs, soyez les bienvenus à l’Héliée ! Le jugement va commencer et je laisse la parole aux autres juges présents.
1er juge Périclès : Je vais vous présenter les faits et les accusés d’aujourd’hui. Voici les deux jugés, Etéocle et Aricie, accusés d’avoir associé les métèques à l’exercice de la démocratie.
2ème juge Eschyle : Que les accusés entrent et que le jugement commence ! La session est ouverte !
Scène 4 : Aricie et Etéocle
Aricie : Tout ce monde assiste au jugement !
Etéocle : Si j’étais toi, je ne m’attarderais pas à ça.
Aricie : J’ai quelque chose à t’avouer.
Etéocle : De quoi s’agit-il ?
Aricie : Si on ne se revoit pas, j’aimerais t’avouer quelque chose.
Etéocle : Vas-y, je t’écoute.
Aricie : J’ai caché cet amour que je ressens pour toi depuis si longtemps sans oser jamais t’avouer que je me destinais à toi !
Etéocle : Aricie ! Moi aussi je t’aime !
Aricie : Voici nos dernières paroles avant que nous ne disparaissions.
Etéocle : Ne t’inquiète pas, je te protégerai quoi qu’il arrive.
Scène 5 : les trois juges et Etéocle
Les trois juges : Nous condamnons à mort Aricie !
Etéocle : Mais, je n’ai aucune punition !
Périclès : Après une enquête, nous avons remarqué que vous n’étiez pas coupable dans cette affaire.
Etéocle : Mais alors pourquoi Aricie doit être victime de cet affront ?
Euripide : Elle est la seule à être jugée coupable de ce jugement donc par conséquent elle doit être punie.
Etéocle : Aricie est juste coupable d’avoir associé les métèques à l’exercice de la démocratie et elle est condamnée à mort !
Eschyle : Tu oses dire que notre punition serait trop forte alors qu’elle a désobéi à une loi que Clisthène aurait installée.
Etéocle : Je dis juste que la punition est un peu trop lourde puisqu’elle n’a désobéi qu’à une loi.
Euripide : Quand on désobéit à une loi on doit être puni de façon exemplaire pour dissuader ceux qui auraient l’idée de recommencer.
Scène 6 : Aricie, les trois juges et autres juges
Autres juges : Nous demandons à l’accusée de monter pour que sa condamnation soit appliquée.
Périclès : Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Aricie : J’aimerais vous annoncer à tous pourquoi j’ai voulu profaner les règles imposées par ce régime démocratique. J’ai voulu vous montrer qu’en ce bas monde nous sommes bien loin d’être tous égaux comme vous le pensez tous. Seuls les hommes libres, fils de citoyen, dont les parents doivent être mariés et la mère doit être fille de citoyen, peuvent devenir citoyens. Nous les femmes, les esclaves, les enfants et les métèques sommes traités de façon déplorable. Aujourd’hui, il n’y a que trente mille citoyens à Athènes et la majorité de la population n’est pas considérée comme citoyenne. Même si les métèques ont une chance de devenir citoyens en ayant bataillé à la guerre ou en sauvant et soignant des personnes, cette chance est infime. Nous, les femmes ne participons qu’aux tâches ménagères, aux fêtes religieuses pour les préparatifs du banquet, à la vie de la famille, à l’éducation des enfants.
Euripide : Puis-je vous interrompre ? votre temps de parole est écoulé. Mais avant que vous ne disparaissiez, j’aimerais revenir sur ce que vous nous avez annoncé à l’instant. Moi je pense que vous avez tort car le fossé qui séparait les riches des pauvres a été réduit par nos actions. Les citoyens riches et pauvres ont plus de droits communs que si c’était un tyran qui était au pouvoir alors que là c’est le peuple qui gouverne.
Eschyle : Qu’elle repose en paix
Scène7 : Etéocle
Etéocle : Je ne puis vivre de cette façon, sans toi je ne suis rien. Ne t’inquiète pas, je vais te rejoindre.