La Pierre de Blaye
à la manière de la Pierre de Rosette
Alexia Mondou & Christel Mirassou
Pantagruel au lycée du XXIe siècle
Laureen Mayot-Roger
C’est l’histoire de Pantagruel, un géant qui a vécu à l’époque de la Renaissance et qui a été inventée par Rabelais.Ce dernier a créé ce personnage afin de montrer l’idéal d’une éducation selon lui à son époque. Ici Pantagruel a fait un voyage dans le temps et est aujourd’hui au lycée où il va travailler sans se soucier des nouvelles méthodes de travail.
Dès qu’il franchit le portail, toutes les têtes se tournèrent vers lui. Dans un long silence il marche sous les yeux ébahis des « spectateurs », il est presque ému et intimidé qu’on lui manifeste un intérêt remarquable, mais nous les élèves sommes encore plus intimidés que lui. Arrive le cours de latin, la matière préférée de Pantagruel, celui-ci se précipite pour s’asseoir et me bouscule, je lui dis :
-« Hé ! Tu vas m’écraser ?! Heu...tu peux soulever ton pied du mien gentiment s’il te plaît ? »
-« Désolé, mais moi, dit le géant, quand j’étudie avec mon professeur, j’ai mon bureau à moi tout seul »
Il me fixe puis ajoute :
« Je sais que je suis très massif mais comme tu es plutôt mince, ça devrait faire l’affaire, non ? »
-« Tu as raison, moi c’est Mathieu, et toi ton nom c’est... ?
-« Pantagruel.», dit-il
-« Eh bien ! Je ne l’oublierai pas ! Ce n’est pas tout le monde qui s’appelle comme ça ! En même temps, ce n’est pas étonnant... »
Le géant s’indigne :
-« Qu’est ce que tu as dit ?! »
Je me rattrape en m’empressant de lui dire quelque chose qui me tient très à cœur :
-« Dis-moi, tu trouves ça confortable d’être assis sur ta chaise et la en même temps ?! »
-«Je veux du silence !!! » crie le professeur
Pantagruel leva la main et demanda :
-« Pourquoi n’apprenons-nous pas le grec !? C’est aussi important que le latin ! »
Le professeur prend une grande inspiration puis lâche :
-« Monsieur Pantagruel, ici nous avons la chance d’apprendre le latin, je vous rappelle que la suppression de cette matière avait déjà fait débat dans certains établissements et que tous les enseignants s’y étaient opposés, alors estimez- vous heureux d’apprendre cette langue plutôt qu’aucune ! »
Pantagruel est de couleur rouge pivoine et hurle :
-« Je veux apprendre le grec quand même ! »
Il est tellement furieux qu’il soulève notre bureau et le jette par la fenêtre : résultat, on n’a plus de bureau. Le professeur s’enfuit et appelle à l’aide tout en fonçant dans le couloir. Finalement, le cours s’est terminé par une bataille de craies.
A midi, Pantagruel et moi arrivons à la queue du self en plein milieu de l’immense amas d’élèves affamés...
-« Oh non ! On va devoir attendre des heures ! ... », dis-je en râlant.
-« Moi, je veux pas attendre ! », s’exclame Pantagruel, déterminé et, sans que je puisse lui répondre, il m’entraîne avec lui par la main et pousse tous ceux qui font obstacle à sa route. Après une minute de course au lieu d’une demi-heure d’attente, le voilà déjà assis . Un groupe d’élèves à notre table, qui n’avaient pas fini leur assiette, se préparait à partir quand Pantagruel grinça :
-« Vous ! Donnez-moi ça ! ».
Cela lui faisait dix assiettes de plus que ce qu’on lui avait déjà donné, et il a tout mangé.
C’est sûrement pour cela qu’il est en pleine forme après pour le sport, et rares sont ceux qui peuvent lui arracher la balle, et à la lutte, personne n’a voulu se mesurer à lui.
Dans l’ensemble, il agit peut-être violemment parfois, mais il a une telle soif d’apprendre si impressionnante et une intelligence sans limite, ce qui correspond bien à l’idéal de l’éducation de Rabelais même si son comportement est celui d’un géant, et ceci, on ne peut pas lui en vouloir !