LE CONTINENT AFRICAIN FACE AU DÉVELOPPEMENT ET À LA MONDIALISATION
Introduction
• Géante par sa taille (30 millions de km²), l’Afrique est une terre de contrastes géographiques (7600 kms de Tunis au Cap / 7000 kms de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien). Il n’existe pas une Afrique mais des Afriques : grande variété climatique, linguistique et culturelle.
• Trois faits majeurs ont marqué son histoire :
- le continent a été soumis en grande partie à la traite négrière (arabe puis atlantique), qui a opéré une ponction démographique très forte.
- il a été colonisé presque totalement au XIXe siècle par les Européens.
- les spécificités nationales n’émergent qu’au lendemain de la décolonisation durant les années 1960 (54 États actuellement).
• Observée à l’échelle du monde, l’Afrique cumule les indicateurs défavorables :
- faible poids dans les échanges mondiaux, économies de rente, dette, altération du potentiel naturel, continent réceptacle de trafics de déchets, etc.
- population extrêmement jeune et indicateurs de développement humain (IDH ou IPH) prenant en compte le revenu, l’éducation ou la santé très faibles.
- effets désastreux de multiples conflits locaux (ethniques et religieux), de la confiscation des richesses par des minorités ethniques, de la corruption généralisée, de régimes autocratiques.
Le continent africain reste-t-il un continent à l’écart du développement et quels sont les aspects de son intégration à la croissance mondiale ?
• La population est nombreuse et jeune
• Phénomène rapide d’urbanisation au détriment des campagnes : carte p. 284
• La désertification est au centre d’un cercle vicieux :
• L’IDH est faible (carte 2 p. 285) :
• Les populations sont confrontées à de nombreux fléaux :
• La malnutrition
• Les disparités économiques sont grandes :
• Les structures économiques demeurent fragiles :
• Les guerres civiles
• La plupart des États connaissent des régimes autoritaires.
• Les mentalités sont encore peu sensibles au développement durable.
• Par ailleurs, les Occidentaux envoient leurs déchets en Afrique pour y être recyclés
• Les activités productives dégradent aussi l’environnement :
• Il dispose de richesses naturelles : Cartes 1 et 2 p. 290-291 + doc 3 p. 293
• Il devient un marché mondial : doc 1 p. 293 + Repère p. 292
- La « Chinafrique » (doc 2 p. 293)
B. Une intégration à plusieurs échelles et à plusieurs vitesses
• Des dynamiques d’intégration commencent à se mettre en place.
• De nombreuses organisations se créent:
• Cependant, les échanges interrégionaux sont faibles
C. Les mobilités africaines : arrimage à la mondialisation ou aggravation des inégalités
Conclusion : quels leviers pour accélérer le développement ?
Aux signes de stagnation et de pessimisme peuvent être opposées des évolutions positives (réduction de la natalité), des situations de réussite dont l’Afrique du Sud est l’emblème. Loin du fatalisme et de la résignation, les populations africaines font preuve de capacité d’adaptation face aux mutations et bouleversements liés à la mondialisation.
L’éveil de la revendication politique et démocratique est un des signes de la volonté des Africains de prendre leur destin en main. Cependant, la mondialisation profite surtout aux classes moyennes urbaines et aux diasporas (indienne, libanaise, chinoise…).
Mais les défis à relever restent nombreux :
- encourager l’alphabétisation, en particulier des femmes pour achever la transition démographique et faire face à la croissance démographique la plus forte de la planète (doc 3 p. 287)
- développer des économies locales viables pour subvenir aux besoins alimentaires, limiter l’exode rural et l’émigration à l’étranger.
- maîtriser la croissance urbaine et gérer les questions environnementales.
- améliorer les conditions d’hygiène et de vie : l’accès à l’eau potable et la lutte contre les maladies.
- assurer des gouvernances véritablement démocratiques et lutter contre la corruption.
- surmonter les divisions et progresser vers une intégration continentale.
→ Lire le texte 2 p. 287 pour dresser un bilan des avancées.
Les élèves doivent élaborer la légende du croquis puis on leur donne la correction.