Le printemps,déjà, à la mi-février et plus tard...

Date de publication : Mar 19, 2020 2:5:49 PM

Il y a une semaine déjà j'avais pu observer des jonquilles commençant à fleurir dans la pelouse d'une maison, non loin de mon domicile. Bien exposées au sud, protégées des vents, surtout de notre bise, vent froid du nord, cela ne m'étonnait guère. D'autant que les températures de nos après-midis depuis la mi-janvier ressemblent plus à une période de la mi-mars. Thermomètre affichant de 13 à 15 °c voire 20 il y a peu, cela suffit à faire démarrer et fleurir les fleurs printanières. Déjà à cette même mi-janvier, je voyais surgir les premières fleurs de primevères acaules. Maintenant c'est "l'explosion". Dans certaines villas, leur

pelouse est fleuri des très nombreux pieds de primevères de plusieurs couleurs.

C'est très beau et à la fois inquiétant. Côté positif, les chaudières fonctionnent moins l'après-midi et il est même possible de baisser la température de déclenchement de celle-ci. Côté négatif : comment ne pas parler de réchauffement climatique face à un hiver que je n'ai jamais connu si doux. La conséquence sur nos plateaux à 1200 mètres d'altitude c'est la quasi absence de neige qui ne peut se maintenir par des températures aussi élevées. Le soleil devenant de plus en plus chaud les jours passant, il faudrait un renversement de la tendance. Comment y croire ? Déjà les oiseaux préparent leur nid et se font entendre tôt le matin, c'est un site supplémentaire de l'arrivée du printemps.

Hier, au milieu de la forêt de Seillon, j'ai pu voir des primevères élevées et des pervenches pleinement fleuries avec 1 mois d'avance. 10 jours, 15 jours d'avance avaient déjà été observés mais là on tient un triste record. C'est pour le moins inquiétant. Comment les climatosceptiques peuvent expliquer ce phénomène, j'aimerais bien le savoir !

Jeudi 19 mars : je reprends ce texte où je l'avais laissé.

A Seillon, tout se bouscule. les plantes poussant au sol, se dépêchent de fleurir avant que les arbres ne leur empêchent de capter la lumière. Primevères élevées, pervenches, anémones sylvie, violettes odorantes remplacées en cette mi-mars par les violettes des forêts et de Rivin, ficaires et cardamine des prés... Certaines sont déjà bien avancées dans leur cycle reproductif comme les anémones sylvie qui,parées d'une splendide couleur rose, fanent. D'autres, au contraire commencent à épanouir leur corolle telle la cardamine des prés ou la potentille faux fraisier. Les cardamines hirsutes présentent plus de fruits que de fleurs sur leur tige. Par endroits, les draves printanières, les premières à fleurir dès le début du mois de février pour les mieux exposées au soleil, sont encore bien visibles. Les euphorbes des bois ont bien poussé en un mois et montrent leur inflorescence si particulière. Les chèvrefeuilles des haies, qui ont sorti leurs feuilles il y a près d'un mois déjà, n'ont pas encore épanoui leurs fleurs face aux rigueurs des (rares) gelées matinales. Les ronces laissent voir le tendre vert de leurs feuilles printanières. Parmi les arbres les charmes arborent leurs chatons et de minuscules premières feuilles ainsi que les saules dont les espèces différentes sont bien distinguables. Les orties eux aussi, poussent et gare à ceux qui, la chaleur aidant, frôleraient de trop près par leurs chevilles dénudées leurs piquants "assassins".

Tout change de jour en jour. De ma fenêtre orientée à l'est, je vois la colline se teintée des couleurs jaunâtres des érables en fleurs. Demain matin, pour une promenade rapide mais bien méritée, il est sûr que la forêt aura en 5 jours changée encore d'aspect.