Famille : Astéracées (de la marguerite)
Qui ne connait pas la bardane ? Qui n'a jamais enfant (voire même plus âgé) détaché un ou plusieurs fruits, ces petites boules collantes pour l'envoyer traitreusement dans le dos du petit frère ou des parents marchant devant soi. En général cela se finissait en bataille où chacun essayait d'en coller le plus possible sur les vêtements de l'autre.
La bardane est une bisannuelle qui la première année, se présente comme une grosse touffe feuillée. L'année suivante une grande tige rameuse se développe ; elle est munie à leurs extrémités de fleurs globuleuses. Il existe plusieurs espèces de bardane, à l'état naturel, qui se différencient principalement par la taille des feuilles et la grosseur des fruits. Les plus grandes feuilles sont observées chez la bardane commune (Arctium lappa). Elles sont de forme ovale, à bords ondulés, et pétiolées chez toutes les espèces. D'un vert soutenu sur le dessus, elles sont blanchâtres sur l'envers. Les fleurs à l'aisselle des feuilles ressemblent à de petits chardons de couleur rosée ou rougeâtre. Les involucres (partie basale de la fleur) est composée de bractées se terminant en crochet. C'est le moyen utilisé par la plante pour disséminer ses graines (akènes) en s'accrochant aux poils des animaux (zoochorie).
Composition
Les racines contiennent principalement un sucre en grande quantité : l'inuline, qui a la propriété chez les diabétiques de ne pas interférer sur leur glycémie (en l'augmentant contrairement au "sucre de cuisine", par exemple). On y trouve aussi un tanin et des sels minéraux.
Vertus
Comme souvent pour les plantes, les propriétés médicinales de la bardane (quelque soit l'espèce) sont nombreuses, parmi lesquelles : cholagogue, dépurative, diurétique mais aussi laxative.
Usages
Médicinal
On utilise les feuilles en cataplasmes réputés cicatrisants. Afin d'éviter toute infection ceux-ci devront être effectués sur une peau ne présentant ni plaies ni lésions d'aucune sorte.
Culinaire
Au Japon, la bardane est considérée comme un légume et se cultive dans les jardins potagers. Les feuilles du fait de leur amertume ne sont pas consommables. Les racines et les tiges cueillies sur de jeunes plantes peuvent être dégustées crues simplement pelées, ou cuites (à la vapeur). Leur teneur élevée en sucre rappelle la saveur de l'artichaut (selon François Couplan dans son ouvrage : "Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques" aux éditions Delachaux et Niestlé, pages 175 et 176). Les tiges et les pétioles floraux se préparent comme des côtes de bettes.
Autre usage
L'observation des fameuses bractées (du réceptacle) munies à leur extrémité d'un crochet, par un ingénieur suisse, l'a conduit à inventer le velcro.