Date de publication : Mar 03, 2014 5:6:31 PM
L'hiver qui n'a jamais vraiment débuté hormis quelques gelées par nuits claires, semble se terminer. Si au jardin, cela était perceptible dès la mi-février, avec la floraison des primevères et des crocus puis la semaine suivante par les premières jonquilles ; voilà que la nature s'y met aussi. Dès la première quinzaine de février on pouvait entendre le chant des merles (c'est un signe de l'arrivée du printemps, parait-il). Mais voilà que la forêt ne perd pas en reste. A Seillon, en effet, le printemps se prépare. Les tiges florales de primevère hérissée hésitaient à ouvrir leurs corolles la semaine dernière mais sont totalement épanouies depuis plusieurs jours déjà. Les anémones des bois ont copié les primevères dans leur désir de se montrer. Mais sous les températures encore fraiches ne laissaient voir que l'envers de leurs corolles rosées. Puis sous la chaleur de ces derniers après-midis ont fini par s'épanouir. Les pervenches cette année sont plus timides et je n'ai pu voir sous les grands tapis de feuilles qui tapissent la forêt que quelques pétales délicatement pliés ou légèrement entr'ouverts. Les arums n'ont pas cette timidité et partout sur les talus leurs feuilles vernissées apparaissent ainsi que les délicates pousses des feuilles de berce ou d'alliaire. A deux pas dans le Revermont, j'ai pu voir des pulmonaires égayant de leurs floraisons bleues des talus d'herbe nue. Si quelques chatons de saule égayent les branches nus des arbustes en de rares endroits bien exposés ou quelques feuilles s'ouvrent aux branches des chèvrefeuilles des haies, les arbres ne montrent pas encore de signes d'éveil.
Après nous être plaint ces deux dernières années d'un retard de la végétation, vivrions cette année un printemps précoce après un hiver le plus doux de ces dernières années (d'après les météorologistes). Patientons, néanmoins Pâques n'est encore point là, les saints de glace non plus.