Le printemps est (presque) là

Date de publication : Feb 27, 2017 8:6:24 PM

Il y a des signes qui ne trompent pas. Les merles chantent aux premières lueurs du jour, depuis près de deux semaines. Les oiseaux se hâtent de construire leur nid. Dans les jardins les forsythias sont prêts à fleurir. En sous-bois aux versants exposés au sud, violettes et pulmonaires s'épanouissent.

Les noisetiers ont fleuri leurs bourgeons, dans une parfaite concordance de temps. Dès le début de février, la douceur du climat aidant, avec un retard de près d'un mois sur leurs habitudes,les chatons mâles larguaient leur pollen. Tant pis pour les personnes allergiques qui passent trop près (j'en suis).

L'air est plus doux malgré des gels matinaux. Nous ne sommes qu'en février mais... l'hiver semble bien tiré à sa fin. La Nature l'a compris aussi. Les plus intrépides et courageux des papillons volent dans l'air doux des après-midis. Mars nous promet peut être, qui sait, froid et pluies avant la venue officielle du printemps. Nous le saurons bientôt.

Après un janvier marqué par le froid et la bise, les fleurs réapparaissent. Les nivéoles (cf photo ci-joint), qui timidement, ouvraient leur corolle il y a une semaine, sont maintenant pleinement épanouies. Les feuilles des aspergettes se dressent au-dessus des brins d'herbes. Les cardamines des prés attendent qu'un peu plus de chaleur réchauffent leurs boutons floraux pour leur permettre de s'ouvrir. Les feuilles des arums sortent de terre ; les pâquerettes se font plus nombreuses sur les pelouses des villes. Les cornouillers mâles sont les seuls arbustes à laisser éclore leurs fleurs, en forêt ou dans les jardins. Dans les parcs certains érables ont fait de même.

La drave printanière pare les zones de pelouses rases, bien exposées, de sa fleur virginale. Cette drôlette de crucifère, naine florale, à rosette basale et fleur blanche portée par un pétiole minuscule accapare le sol nu. Les jonquilles ne sont pas en reste. Elles ont sorti leurs feuilles et n'attendent plus que le bon vouloir des dieux de la météo pour laisser éclater leur bourgeon floral. Et rattraper les cousines des jardins qui les ont précédées dans l'étalage de leur corolle.

Dans les villes, certains optimistes ont remisé les pantalons au profit des shorts, les cyclistes ont revêtu leur tenue d'été. Mais cela est une autre histoire !