Date de publication : Oct 29, 2014 8:19:14 PM
L'été s'en est allé au fil des jours, après un mois de septembre digne d'un mois d'août. L'automne s'installe avec ses matins frais et ses brumes évanescentes. En forêt, beaucoup de feuilles sont tombées, aidées par le fort vent du sud de ces derniers jours. Cette année peu de couleurs dans les feuillages, les érables sont à peine teintés de jaune. Les chênes passent du vert au marron, seuls quelques jeunes sujets de chêne américain arborent une splendide parure rouge. Déjà les sous-bois sont moins sombres du fait des cimes qui se dégarnissent et laissent mieux pénétrer la lumière. Les rares frênes que la forêt héberge, présentent des branches totalement nues. Elles portent des bourgeons noirs à leurs extrémités qui s'ouvriront au printemps et des chapelets de graines qui tomberont à terre aux beaux jours retrouvés. Dans les allées, les pieds poussent les feuilles mortes, à chaque pas dans un bruissement feutré ou presque cristallin. Monte alors aux narines une odeur doucereuse de décomposition. Il est temps pour les enfants et les collectionneurs de les ramasser avant que les pluies et les gelées n'activent leur décomposition. Les fleurs ont presque toutes disparu, laissant voir leurs graines chevelues pour les clématites. Les épilobes n'ont pas tous dispersé leurs graines et laissent apparaître leurs siliques déchirées. Subsistent aux quelques endroits bien exposés de rares séneçons et des pissenlits. Les orties sortent bravement leurs fleurs espérant épandre leurs graines avant les premiers froids. Les genêts à balai tendent vers le ciel leurs branches où ne restent plus que quelques feuilles et moignons de gousses noires et velues. Les mousses ont reverdi. Elles hébergent quelques champignons isolés ou en chapelets. Le sol est par places jonché de glands. A voir le labourage du sol, les sangliers semblent les avoir trouvés à leur goût.