En forêt de SEILLON l'été venu

Date de publication : Aug 25, 2014 9:0:33 AM

Qu'est-elle devenue la forêt que je fréquentais au printemps avec ses sous-bois si joliment fleuris ? Il n'en reste pratiquement que le vert des feuillages des arbres et arbustes, et quelques fleurs éparses. Des fleurs printanières qui égayaient les bois de blanc, bleu ou jaune, il n'en subsiste que quelques feuilles pour certaines. Les pervenches ont gardé leurs immuables feuilles vernissées, observables toute l'année. Les anémones, une fois leurs graines parties au vent, n'ont conservé que des feuilles jaunies rabougries qui ont fini par dis paraître totalement. On peut voir les feuilles gaufrées des primevères qui ont grandi en taille ainsi que les violettes après fabrication des graines. Toutes ces fleurs qui ont besoin de lumière pour leur cycle reproductif, vont fleurir avant que les grands arbres de la forêt n'empêche toute progression de la lumière au sol par leur feuillage hermétique.

Actuellement, les sous-bois sont très sombres et plus aucune fleur n'y ait rencontré. Seules les ronces s'y développent, faisant fleurir quelques rares fleurs blanches ou roses au hasard des trouées de lumière. Les allées bénéficiant d'un éclairement plus favorable, sont le refuge de quelques plantes. Les fougères aigles qui sont apparues fin avril, commencent pour certaines à prendre des teintes automnales. Les orties et les graminées peuplent principalement les talus avec la Verveine officinale et l'Eupatoire chanvrine. Les bas-côtés plus humides sont colonisés par la Circée de Paris que se satisfait d'une mi- ombre. Dans les zones les plus humides persistent épilobes, lysimaques et salicaires qui arrivent en fin de floraison. En cette fin d'été les plantes en graines sont plus nombreuses : sauges des bois, millepertuis que les plantes encore fleuries. Les glands des chênes pédonculés ou rouges avec les faines des hêtres commencent à joncher le sol. Ici ou là les arbres arborent quelques teintes d'arrière saison augurant des pluie et des fraicheurs à venir. Mais ceci est une autre histoire.