Aloïs est un grimpeur qui s'est particulièrement illustré à partir de 2023 sur les compétitions handi-escalade. Il travaille également à Climb Up.
Son palmarès, au 1er août 2024, est déjà bien fourni:
Avant ses prochaines échéances prévues fin août, il était temps de se préter au jeu de l'interview pour le site des caffmeux.
Aloïs, 2023 a été une année particulière pour toi. Tu accèdes au rang de champion du monde para RP1 en handi-escalade.
Comment as-tu vécu ces moments ?
C’était une surprise des plus totales.
Avant les championnats, j’ai été sélectionné en équipe réserve et j’ai pu concourir lors 2 étapes de l’IFSC World Cup, le circuit international, à Innsbruck en Autriche et Villars sur Ollon en Suisse.
C’était incroyable d’être présent sur ces championnats, de passer le barrage des voies de qualifications et encore plus de les remporter.
Même si tu es désormais connu pour ce titre, tu as toujours été passionné par l’escalade en milieu naturel, où tu as également été très actif. Que représente pour toi l’escalade en milieu naturel ?
Il est vrai que même si les compétitions sont sur des SAE, et qu’avec mes difficultés, je suis plus à l’aise maintenant en intérieur, j’aime également camper et faire des blocs ou des voies sur du rocher. Sans pression, ni objectif de «performance». J’apprécie me retrouver avec des membres d’autres club alpins, afin rencontrer et d’échanger autour d’une même passion.
Après ton accident qui a entrainé ton handicap, comment as-tu réussi à poursuivre à pratiquer ta passion ?
Après mon accident en 2010, et ma convalescence, j’ai repris l’escalade doucement et très progressivement à partir de 2015. J ’ai pu alors ressortir sur des falaises, lors de rassemblement organisés. Et grâce au soutien, ainsi que l’accompagnement du Club Alpin Français de Caen, je me suis lancé dans la compétition en 2019.
L’escalade devient de plus en plus populaire. Quel regard portes-tu à cette évolution ?
Je suis un peu dans l’expectative. L’escalade et la para escalade est de plus en plus visible, et ce démocratise. Mais cette discipline oublie son côté sport à risque maîtrisé et on voit des abérations avec des personnes mal préparée s’aventurant dans des courses ou des escalades complexes.
Si tu devais citer des sites préférés en Normandie ?
En bloc saint Clair de halouze , Falaise en voie. Je mettrais également le site de la fosse Arthour.
Ce n’est pas mon site préféré, mais J’ai grimpé cet été au Tignes près de six en Haut Savoie. C’est du schiste poli par la neige et la glace, c’est particulier comme escalade. Ça ressemble à fontainebleau, rien à voir avec le gros granite bien grenu.
Si tu devais citer des sites préférés dans le monde ?
Je n’ai pas une grande connaissance des sites naturel internationaux. Les compétitions à Innsbruck notamment se déroule en extérieur sur de la résine. Mais le complexe extérieur est hallucinant. J’aimerais cependant aller grimper à Tuzggle un l’altiplano argentin.
Quels sont tes prochains objectifs, en ce moment (2024) ?
J’ai déjà participé à une étape de coupe à Salt Lake. Mes prochaines échéances ce sont les étapes à Innsbruck et Arco. Ainsi que les championnats d’Europe à Villars sur Ollon. Mais j’ai en tête les championnats du monde de Séoul l’an prochain et les jeux paralympiques qui devraient avoir lieu à Los Angeles en 2028 pour la première fois.