En avril, ne te découvres pas d'un fil, en mai, fais ce qu'il te plait (2012)

Le team caffmeux a donc, comme tous les ans, été fêter le vrai travail, celui qui est parfaitement inutile mais tellement indispensable à son équilibre, à Bleau.

Et il en faut justement de l’équilibre pour gravir ces foutus rochers Au vu de la météo, le départ a été décalé au samedi matin. Voyage sous la pluie, arrivée sous la pluie. Nous profitons d’une accalmie pour monter les guitounes et partir en repérage. Nous constatons qu’effectivement le rocher est très humide. Les seuls endroits secs sont les gros toits. Très mauvais pour moi!!! La nuit est affreusement ventée, froide et humide (surtout que j’ai oublié mon duvet!!!) Bravo Alzheimer!!!

Au réveil tardif nous avons le moral dans les chaussettes, enfin pour ceux qui en ont, car cet accessoire n’est pas très tendance à Bleau (il parait que ça fait vieux cafiste!!) Surtout que la météo de Vanes et Seb n’est guère optimiste. Pourtant, celle que j’avais consultée avant le départ n’était pas si mauvaise. En fin de matinée le vent finit par faire son oeuvre et déchire les nuages. Nous décidons d’y aller. En passant à l’accueil du camping récupérer les petits pots d’Alizée la gardienne nous prédit une belle après-midi. Le moral remonte en flèche. Seb nous choisit un site qui sèche vite et en plus magnifique : le cul de chien.

Un bon vent maintient les vannes célestes fermées et nous procure un terrain de jeu praticable en un temps record. Et nous nous en donnons à coeur joie.

Si c’est la seule journée grimpable, autant lâcher les chevaux!!! Et c’est fort tard que nous rejoignons la Musardière.

Grosse surprise le lendemain matin le soleil luit!!! Nous partons sans retard et guilleret pour le mont aigu, le site que Seb a retenu. L'un des circuits est un bleu, D+. Exactement ce qu’il me faut. Avec un peu de détermination et en multipliant les essais j’arrive à enchainer les blocs.

Vanessa n’est pas en reste et nous sort son 5c bleausard!!

Vers 15H une petite averse nous chasse vers le camion mais le soleil réapparait vite. Et nous décidons de repasser par le rocher Guichot où Seb peut exprimer son énorme potentiel sur un beau rouge.

L’élégante Marine enchaine les dalles avec une facilité écoeurante. Quand à moi, ben il y a comme un coup de mou. Les nombreux essais du mont aigu semblent avoir laissé des traces. Encore un retour tardif au camping salué par une petite averse. Mais le temps de passer à la douche et de déguster une petite bière bien méritée la pluie cesse et nous pouvons diner au sec.

Toujours beau le mardi matin et après le mélancolique dépiquage des tentes, nous mettons le cap sur le J.A. Martin. Encore un joli site avec des blocs grandioses. Passage malheureusement trop court mais Alizée est cuite.

Il faut dire que la pauvre pitchoune suit depuis deux jours notre rythme effréné. Et qu’elle nous brosse les prises et ne dédaigne pas à l’occasion se faire un petit bloc.

Le team, bien radioguidé par Seb, finit en beauté par un grand chelem sur une audacieuse traversée, ponctuée d’une aérienne sortie, que certains d'entre nous avaient bien sûr jugée impossible!!!

Et du retour, comme d’habitude, je n’ai pas vu grand chose Prochain rdv pour le team caffmeux dans une formation inédite, ce week-end à Pen-Hir dom


Comme annoncé, le team caffmeux a donc mis le cap sur le bout du bout de la Bretagne, à Pen Hir, pour le week-end du 8 mai.

Et comme pour Bleau, la pluie accompagne le voyage. Arrêt buffet à Guinguamp, où nous sommes contraints de manger dans la voiture. Mais à l’approche de la pointe bretonne la pluie cesse et nous décidons d’aller immédiatement toucher le rocher et nous échauffer.


Sous la croix de Lorraine un petit v e nt guilleret nous accueille. Comme il est de tradition pour un premier contact, nous allons à la dalle de Paul. Au pied de celle ci, deux bonnes surprises nous attendent. Nous sommes à l’abri du vent et nous sommes seuls, ce qui est exceptionnel sur ce secteur. Une nouvelle voie a été ouverte sur la droite de la dalle, assez sympa. Nous descendrions bien à la dalle de verre mais il faut être au camping avant 19H. Sur celui ci c’est également le grand désert. A peine quelques camping-cars et nous sommes les seules tentes!!!


Dimanche, c’est un rayon de soleil qui nous sort du duvet (avec lequel les nuits sont beaucoup plus agréables!!!). La grande falaise s’impose. Echauffement pour tout le monde dans « la ballade sur le fil » encore à l’ombre. Les doigts sont un peu gourd et les prises un peu poites. Mais le soleil finit par éclairer cette magnifique falaise qui devient, de suite, moins austère!!! Nous redescendons donc avec Damien et après « diabolo » tentons le superbe « fil d’ariane » C’est ric rac mais ça passe!!!


Pendant ce temps là, Lionel perfectionne la technique de relais de Florent et l’initie aux coinceurs. Nous avons un peu oublié l’heure au grand dam de celui ci pour qui l’heure du repas semble sacré. Après une légère collation, nous allons finir la journée à la dalle de verre, toujours déserte et si belle au soleil couchant.

Nous rentrons au camping, heureux de notre journée... et de nos performances!!! Et c’est dans la bonne humeur que nous débouchons quelques bières à la santé de François Hollande!!!

Ce lundi, c’est malheureusement la grisaille et le vent qui nous attendent à la sortie de la tente. Nous allons au bien nommé « cirque des courants d’air » gravir les traditionnelles « beati pauperes spirutu » et « in vino veritas ». Je pousse sans conviction jusqu’à « aphrodite » mais un vent aigrelet et puissant me fournit une excuse acceptable. Je redescend donc dans la grande falaise, plus abritée, pour emmener Florent dans « diabolo » C’est donc au tour de Damien de prendre une leçon de coinceurs du maitre Lionel. Cette fois, nous sommes à peu près ponctuels à la pause déjeuner, mais un petit grain est également au rdv.

Nous laissons passer et allons passer l’après-midi aux dalles grises et des pêcheurs où une retraite rapide est beaucoup plus facile. Néanmoins content de notre journée, nous regagnons le camping où après le traditionnel apéro et un rapide repas, nous rentrons vite nous mettre au chaud dans les duvets. Pendant la nuit un petit crachin tenace sévit et nous nous réveillons dans la brume. L’humidité sature et comme de toute façon Lionel ne doit pas rentrer trop tard, nous mettons directement la barre sur la Normandie.


Suite et fin de cette trilogie à Jersey pour l'Ascension


Pour le week-end de l’Ascension, le team caffmeux s’exportait donc sur l’île anglo-normande de Jersey.

Et en cette fin d’après- midi de mercredi, c’est l’ambiance joyeuse et « verry exiting » des grands départs qui règne à la Lande de Clécy. Le « master » est chargé à bloc : bouffe, matériel d’escalade, vélos...

Direction St-Malo. Fred et David nous rejoignent alors que nous avons déjà commencé notre nuit qui sera courte. Réveil à l’aube, préparatifs efficaces et départ pour le port. Je vous la ferai courte mais à cause d’une légère erreur dans la localisation de celui ci, Marine, Vanessa et Dom arrivent deux minutes avant le départ du bateau. Largement hors délais pour embarquer. Léger coup de mou. Un ange passe. Ça pédale pour trouver un plan B mais Seb met fin à nos cogitations en nous annonçant qu’il a déjà négocié notre embarquement sur le ferry du soir. Gros soulagement. Au passage un grand merci à la personne de Condorferry qui nous a échangé nos billets sans que nous déboursions un centime supplémentaire.

Nous profitons donc de ce temps mort pour visiter St-Malo et ses environs et c’est fort en avance que nous arrivons à l’embarquement. Traversée sans histoire et à St Hellier, sous le soleil, Fred et David nous attendent avec leurs petits vélos.

Nous mettons cap au nord sur Bouley Bay et son fort Leicester qui nous servira de gîte. Et tout de suite un constat s’impose : Jersey n’est pas la Hollande. Ses petites routes sont pleines de charme mais connaissent peu le plat. Nous atteignons notre superbe fort après une magnifique descente... mais comprenons vite que nos virées débuteront à chaque fois par une magnifique montée!!!


Ce vendredi, nous avons décidé d’aller grimper à dans la baie de Beauport . Situé au sud-ouest de l’île, ce site est donc à l’opposé de notre lieu de résidence . Cela nous promet une belle partie de manivelles. Nos deux mouflettes, Alisée et Elisa sont installées bien au chaud dans de petites carrioles tractées par leur pères respectifs. Prennent place également les accessoires de puériculture.... et quelques cordes. La quincaillerie est chargée dans les sacs à dos. Eh oui, à Jersey, c’est terrain d’aventure total. Nous nos engageons donc, avec la fameuse côte en échauffement, sur le tourniquet des montagnes russes jersiaises.

Nous finissons par arriver en vue de la baie convoitée et repérons sans problèmes nos falaises. Après un rapide en-cas, il est temps de passer aux choses sérieuses.

Sur notre falaise nous sommes accueillis par un vent à décorner des bœufs et fouettés par quelques embruns. Nous confectionnons un relais de type super béton. Devant ces conditions un peu spéciales, prenant en compte le fait que nous sommes trois et aussi... une certaine austérité de la face, nous décidons que pour ne pas finir congeler ce sera, oh hérésie, moulinette. Nous commençons par une dalle, enchainons par une belle fissure - extérieure ou plus renfougne suivant les styles - et alors que Seb fini une troisième grimpette la pluie s’ajoute aux embruns. Avec David nous nous préparons à remonter par l’issue de secours mais Seb insiste pour que nous gravissions cette ligne. Merci à lui car nous sommes unanimes à la trouver de toute beauté. Départ dans un dièdre, traversée sur une dalle et sortie par un petit éperon. Tout en placement. Somptueux.

La pluie a le bon goût de ne pas trop insister et c’est sous un ciel plombé mais à peu près sec que nous rentrons « at home » C’est un peu dur pour la pauvre Fred pour qui c’est la reprise. Mais elle met un point d’honneur à finir ses côtes le sourire aux lèvres. Et comme de coutume apéro géant pour fêter ça. Bien sûr le rapport grimpe/ vélo est assez déraisonnable. Mais sont-ce cette ambiance un peu spéciale ou les restes de l’effet « Dodtour », nous sommes profondément heureux. Et je suis sûr que si nous avions débarqué en voiture sur le parking jouxtant nos voies, elles n’auraient pas eu la même saveur.

Réveil en douceur ce samedi. Nous allons grimper dans la baie voisine de Bonne Nuit sur le site de la Valette . Le transfert vélocypédique sera donc réduit. Aujourd’hui, Marine se joint à nous et nous faisons deux cordées . Et bien sûr les coinceurs sont de sortie. Nous enchainons les voies et trouvons que décidément la grimpe en terrain d’aventure, c’est chouette . Et ce n’est pas Seb, qui vit un volatile de l’espèce susnommée lui décoller au ras des oreilles lors du franchissement d’une boite aux lettres, qui dira le contraire. Comme hier, c’est la pluie qui mettra fin à nos activités. Mais cette fois ci, elle persistera et c’est passablement humide que nous rejoignons notre fort. Douche, apéro, vous connaissez la suite.....

La pluie fine qui dégringole ce dimanche matin nous ôte tous regrets de ne pas avoir obtenu de places sur le ferry du soir. C’est donc en avance et mouillé que nous regagnons le port de St Hélier. Au sec dans le bateau nous repassons déjà tous ces bons moments et formons déjà des projets : pourquoi pas Guernesy l’année prochaine!!!

Et puis une mention particulière à nos deux mouflettes qui en plus de subir sans broncher nos excentricités, égayent nos journées de leurs sourires Et aussi à leurs mamans qui, malgré la fatigue, assurent sans faillir


fin de cette trilogie du printemps, qui pour une partie de la team avait commencé dans le peak district: