Mortain

Bienvenue sur un haut lieu de l'histoire normande de l'escalade, mais aussi un site aux charmes un peu à part. Mortain garde encore aujourd'hui une aura particulière qui donne des frissons dans le dos des moins aguerris d'entre nous. L'engagement est souvent présent dans les voies historiques, faisant monter le palpitant à des rythmes parfois insoutenables! Parmi les endroits remarquables, et remarqués, du site d'escalade, il faut bien évidemment citer l'aiguille, magnifique paroi aux multiples faces qui regroupent certaines voies mythiques. Citons par exemple la Gobbi, qui malgré sa petite cotation, montre une difficulté bien plus importante, ou encore les choucas, véritable lieu de combats éthiques lors d'une époque glorieuse. Le secteur Babydalle n'est pas en reste avec la voie éponyme, voie qui n'offrira ses charmes qu'aux plus acharnés

. Même si l'engagement vous fait peur, le travail accompli ces dernières années à grandement changer cette réputation. On ne peut que vous conseiller de venir découvrir ce site majeur de Normandie. Son ambiance à part, mais aussi la qualité de ses voies de grès a encore aujourd'hui de quoi faire rêver!

Pour plus d'infos sur l'histoire de ce site incontournable de Normandie, allez voir cette rubrique

Topo

Les grimpeurs peuvent le trouver à la maison de la presse de Mortain, ou à l'auberge de la fosse arthour, ou bien en ligne .


Une mise à jour du nouveau secteur ouvert par Didier Laisné est disponible ici:

Mise à jour topo Mortain V1 16 aout 2022.pdf

Actualité

2022

Août:

Mise à jour du topo avec l'ouverture des nouvelles voies.

2021

Octobre:

Parution du magazine grimper

2020

Le nouveau topo est disponible!

2019

Vert Mescaline, par JC Laville, 18 septembre 2019

2010


2008

Enfin depuis 2006, Didier Laisné, l'un des moteurs de ce site, a rééquipé certaines voies faciles afin de permettre une approche plus sereine. C'est une raison de plus de venir sur ce site est d'en découvrir les richesses.

Extrait de l'écho des parcs de février 2008:

Si vous êtes passés sur le site de Mortain ces derniers mois, vous avez peut-être aperçu des individus s’activant dans, et autour des voies. En effet, Didier Laisné et son équipe de bénévoles y ont entrepris une tâche de grande ampleur.

Didier raconte ici la genèse de cette action.

«La nature que nous chérissons tous, amis grimpeurs, est une compagne envahissante !!!

Les jours, les années passent, ça pousse, ça repousse et telle falaise si propre et dégagée naguère se révèle aujourd’hui inabordable tant les ronces, les mousses et les lichens se sont installés et pour un peu finiraient par étouffer nos élans…. Les rochers de Mortain, suffisamment arrosés et ensoleillés (dans une proportion que mon chauvinisme m’interdit de dévoiler), n’échappaient pas à cette loi. Seul quelque amoureux inconditionnel savait qu’une fois lavé l’affront, le joyau resplendirait comme au premier jour, dans un second souffle. Mais ayant pris la mesure et l’ampleur des dégâts, l’amoureux remit vite les pieds dans ses chaussons (type pantoufle, ceux-là) tant il faudrait du temps et du personnel pour obtenir un résultat durable. Il fallait surtout une réelle motivation pour s’atteler à la tâche.

C’est au bout du compte, professionnellement que la motivation est apparue. Pratiquant l’escalade depuis un peu plus de trente ans, comme éducateur dans une IME-IMpro (pour faire court avec des jeunes de 12 à 25 ans), je me suis rendu compte que courir après la performance consistant à passer du 5a, b, c puis 6a, b, c ne les enthousiasmait pas plus que ça(un peu fâchés avec les chiffres et les lettres, les lascars). Par contre, pendouiller des heures à arracher des pissenlits ou brosser des lichens, ça c’est « fun » ! Le chantier et la récréation : le rêve de tous les professionnels de notre secteur. Je passerai sur les intérêts multiples d’une telle activité pour l’épanouissement personnel de nos élèves car il y a de quoi écrire cent pages de mémoire, pour n’en retenir qu’un seul : la reconnaissance, le regard des autres sur leur travail. UN travail spécifique qui demande des compétences, du sérieux, de la persévérance, des qualités qu’on ne leur avaient pas souvent reconnues dans leur parcours personnels.

Quand aujourd’hui, des grimpeurs nous croisent dans les rochers avec la pelle, la perceuse ou les brosses, ils ne peuvent s’empêcher de lâcher : « Et c’est vous qui faîtes tout ça ! »

A regarder les visages réjouis de Virginie, Maud, Teddy, Thierry, Sébastien et tous les autres, je me dis que la nature est toujours envahissante mais aussi reconnaissante. »

Aujourd’hui, les travaux de nettoyage et d’amélioration de l’équipement se poursuivent.


Ces actions, comme souvent à Mortain, n'ont pas manqué de faire réagir. JC Laville, un de nos contributeurs actifs, s'est fendu d'un texte tout en dérision, publié avec l'assentiment de Didier:

Il y a quelques temps, j’ai lu l’article de Didier sur le nettoyage de Mortain et je me suis dit : pourquoi pas ? Cela fait au moins ….euh…disons plusieurs années que je n’ai pas grimpé à Mortain. Donc c’est parti pour une journée de grimpe avec Carlos et Alex.

Je vous parle de cette journée parce qu’il m’est arrivé une chose INCROYABILLISSIME à Mortain !

Je ne vous parlerais pas de « à vue » incroyable car j’ai raté le retro-à vue de « belzébuth,6c+ » ; je ne vous parlerais pas de voie difficile gravie après travail car je n’ai pas réussi à enchainer« à fond la caisse ,7b ».

Non, l’incroyable, l’impensable : je l’ai vécue dans la fissure Gobi.

C’était la voie d’échauffement (on pourra remarquer qu’il est difficile d’échapper à l’attraction de cette fissure : je commence toujours par elle).

J’équipe le premier point, je grimpe, j’équipe le deuxième, je grimpe, j’équipe le troisième, je fais un mouvement et là sur ma gauche : L’incroyable ! L’impensable ! UN AUTRE POINT !

Deux points à un mètre l’un de l’autre ! Je me tape sur la tête ! Je regarde autour de me moi. Je ne rêve pas, je suis bien à Mortain. Je ne suis pas dans une salle pour résineux adepte de l’équipement monométrique.

Qu’auriez-vous fait à ma place ?

Moi, j’ai sauté le point…

Conclusion : un événement historique s’est produit à Mortain le jeudi 03 mars à 11h20 : un grimpeur a sauté un point à Mortain sans pour autant risquer sa vie.

Heureusement, par le plus grand des hasards, j’avais une masse dans ma voiture. Et j’ai accompli ce jour-là un acte citoyen : j’ai détruit la broche inutile. Je pense que vous serez nombreux à me remercier lors des prochaines répétitions.

JC Laville (12 mars 2011)


1996: Article de Paris-Chamonix


ParisChamonix_120 - Parc Normandie Maine.pdf