Encore un bel été (2010)

Les vacances commencent donc fort avec le stage alpinisme que nous organisons avec mon camarade Lionel dans mon massif préféré, l’Oisans bien entendu. Après en avoir rêvé pendant tout l’hiver nous nous retrouvons à La Grave avec François, Frank, Raphaël et notre brillant « djeune » Florentin (car tout stage qui se respecte doit avoir son « djeune »).

Notre but est simple : gravir de beaux sommets en mêlant si possible neige et rochers pour goûter à tous les plaisirs de la montagne. A cette fin, nous avons retenu monsieur Pelvoux et mesdames Tour Choisy, Grande Ruine et Aiguille de Sialouze. Pour optimiser la semaine, nous avons prévu de faire deux courses à partir de chaque refuge.


J’ai cru judicieux de combiner la journée d’échauffement et la première montée en refuge en gagnant directement le refuge Adèle Planchard. Et il faut bien avouer que si les stagiaires arrivent fringuant, les initiateurs, eux , tirent un peu la langue. Accueil sympa du couple de gardiens (et leur bébé de sept mois). Le chat quant à lui nous gratifie d’une magistrale démonstration d’escalade sur le petit mur du refuge. Peu de monde, demain nous aurons la Tour Choisy pour nous tout seul. Nuit sereine.

Avantage des faces est, nous sommes à l’attaque en même temps que le soleil. Il nous faut maintenant trouver le départ de la voie et ce n’est pas toujours le plus facile dans ce genre de voie très peu équipée et au relief peu caractéristique. Je grimpe « au jugé » et bientôt à dix mètres sur ma gauche j’aperçois le premier relais. C’est parti. Il fait grand beau et les longueurs s’enchainent sur cette magnifique et raide face ou l’escalade n’est jamais vraiment dure mais ou il faut sans cesse trouver le meilleur passage. Un petit air de Dolomite en quelque sorte. Et bientôt, après avoir remonté un grand couloir nous débouchons au sommet. Emotion (c’est notre premier sommet ensemble) joie et photos. Mais le plus dur reste à venir, c’est à dire la descente en rappel. Pas facile à gérer efficacement à six. Et je m’aperçois qu’un peu plus de célérité dans mes manœuvres de cordes ne serait pas superflue. Nous arrivons au refuge tout juste pour le diner.

Demain, nous allons à la Grande Ruine. La gardienne nous conseille d’aller plutôt à l’arête sud-est qu’à la sud car l’approche est plus courte. De plus, elle nous assure qu’elle la trouve plus belle. Alors, elle doit être particulièrement jolie car ayant déjà gravi la sud avec mon président (Jean-Pierre) nous l’avions trouvé absolument superbe. Mais le lendemain le ciel est gris et un petit vent aigrelet souffle. Nous montons quand même à l’attaque qui se situe dans une brèche très « aérée » Personne n’est bien « vaillant » et suite à un rapide conciliabule, la redescente est décidée. Après une sympathique « discut » avec le gardien, nous n’avons plus qu’à nous laisser « glisser » vers le Lautaret.

Nous changeons de vallée et débarquons au camping de Pelvoux. Alors que nous cherchons un emplacement pour installer notre petit campement, nous tombons nez à nez avec Sébastien, Héléna et Zoe... Le monde est bien petit. Le lendemain est prévu en journée de repos mais nous décidons de grimper l’après-midi. Sébastien vient avec nous et remplace Lionel qui, en délicatesse avec ses pieds n’a pas trop envie de les enfermer dans des chaussons. Nous avons choisi la Snoopy à Ailefroide car d’une part c’est une splendide voie, très variée, et que d’autre part la descente s’effectue par un sentier. Pas de rappels à tirer!!! Par contre, mauvaise surprise, les sangles qui permettent de passer en a0 le pas de 6b ont disparue!!! Heureusement un chti bout de cornière subsiste et permet une prise de pied qui facilite un peu le réta.

Pendant ce temps la, Lionel nous a préparé apéro et barbecue grâce auxquels nous passons une très agréable soirée. Merci à lui. Quelqu’un me fait remarquer que ce n’était quand même pas tout à fait une journée de repos!!! Sébastien me tuyaute sur la traversée des Aiguilles de Sialouze qu’il a réalisée il y a quelques années.Tu verras me dit-il, c’est une superbe course, le rocher est excellent mais c’est assez long. Bien vu. Sialouze est donc « le gros morceau » de notre stage. Beaucoup plus de monde au refuge du Pelvoux. Il est vrai que le couloir Coolidge qui mène au sommet éponyme est en excellente condition. Nous serons six cordées sur Sialouze. Une de CRS, genre « avion de chasse » que nous verrons à peine, deux du CAF du Mans et les trois nôtres. Les Manceaux sont plus rapidement en action que nous mais nous les rattrapons assez vite dans le rocher. Alors forcement dans les passages plus difficiles, ça bouchonne un peu. Surtout qu’ils ont pris l’option « grosses ». Pour notre part, nous avons pris l’option « chaussons » et je ne le regrette pas notamment lors d’une petite traversée sur de magnifiques dalles bellement aériennes et pas très facilement protégeables. Les longueurs s’enchaînent et nous atteignons le sommet par d’autres dalles d’un extraordinaire granite fauve. Mais, une fois de plus, la course est loin d’être terminée. Il nous faut parcourir l’arête nord hérissée de nombreux gendarmes. Certains nous proposent encore quelques jolis pas d’escalade et cela commence, dès le premier, par un surplomb. Heureusement, il est plus impressionnant que méchant. Les gendarmes défilent, nous nous trompons un peu dans le décompte et jardinons un brin pour trouver la brèche et les rappels de sortie. Ceux-ci ont été rééquipés l’année dernière et sont maintenant chaînés. Mais le terrain demeure détritique et demande de l’attention. Comme nous sommes cinq cordées et qu’il y a cinq rappels, nous décidons de tout équiper à la suite. Les Manceaux partent avec les cordes, à nous de les récupérer. Bien que nous ne trainions pas, il ne fait plus franchement grand jour lorsque nous touchons le glacier et c’est à la frontale et un peu fourbu que nous rejoignons le refuge.

Le gardien est encore à son poste et nous sert à manger sans nous presser et avec le sourire. Chapeau bas. Après le repas, en allant régler, je lui présente mes excuses pour le faire veiller si tard. « C’est le jeu quand on est gardien et tu sais tu es encore loin du record : il est de 35 heures » me répond il goguenard. Bon évidemment, vu sous cet angle. Quoiqu’il en soit, il n’est bien sûr plus question de se lever à trois heures pour traverser le Pelvoux. Nous aurons le droit à une « grasse mat » et une descente tranquille sauf pour Lionel toujours en délicatesse avec ses pieds. Douche, tri du matériel et après une dernière petite bière, nous nous séparons.

Cela me fait tout drôle de me retrouver seul. J’ai rendez vous le lendemain soir à Pralognan avec mon frère et sa petite famille . Avec celui ci, c’est moins sportif et plus gastronomique. Ce n’est pas désagréable non plus. Au programme, le dôme de Polset et la traversée de l’Aiguille de la Vanoise. Et bien sûr pour ma nièce, qui comme tous les ados adore ce genre d’exercice, la ferrata de Pralognan. Elle grimpe aussi, se débrouille pas mal, mais apprécie très modérément les marches d’approche.

Alain vient nous rejoindre. Au chaleureux refuge de Peclet-Polset peu de candidats au Dôme. Surtout des randonneurs. Pourtant, c’est une jolie course avec un panorama grandiose sur les Ecrins et accessible au plus grand nombre. Le matin, nous sommes bluffés par les pots de 5kg de Nutella qui trônent sur la table. Course sans histoire . Nous ne trainons pas trop à la descente et avec juste raison : nous arrivons au parking très peu avant l’orage. La météo n’est pas extraordinaire mais nous tentons néanmoins notre chance et montons entre les averses au refuge du col de la Vanoise. Avantage, celui- ci n’est que très modérément rempli. Une amélioration est prévue pour le lendemain. Mais, hélas, elle n’est pas ponctuelle et au petit matin il faut se rendre à l’évidence : fort vent et humidité, les arêtes de la Vanoise ne seront pas pour cette année.


Avec Alain, nous quittons mon frère et la versatile vallée de Pralognan et mettons le cap sur Ristolas où nous retrouvons la famille Gras au grand complet pour notre rituelle semaine de grimpe en Queyras.

La famille Gras vient de commencer son séjour. Un passage éclair à l'Argentière la béssée a permis à Marine de se frotter aux très bons grimpeurs de sa génération lors du MicroTab qui se déroule lors du TAB.


Avant notre arrivée, le trio a grimpé une voie nouvellement équipée à la Chapelue, La Rampe. Découvert grâce au site de Pascal Giraud, cette belle voie s'enchaiîne sans difficulté et offre des souvenirs magnifiques à Marine lors des rappels.

Le champêtre camping est dominé par la tête du Pelvas et sa célèbre (du moins dans le Queyras) arête des gendarmes. Nous décidons d’aller y traîner nos chaussons. Jadis grande classique, cette jolie petite course est aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. Solitude garantie. Les passages à corde tendue alternent avec les sections plus raides où il faut tirer des longueurs. Au niveau du premier gendarme, Seb et Vanessa prennent la variante en 6a. Nous entendons à peine cette dernière protester. Du grand gendarme, un rappel nous dépose dans un monstrueux éboulis qui nous conduit à la croix sommitale. Nous redescendons par l’arête sud-ouest qui est la voie normale. Facile, mais extraordinairement aérienne. Cet enchainement constitue une boucle bien sympathique.

Le soir, alors qu’autour d’un petit feu (les soirées sont frisquettes dans le Queyras) nous rôtissons des chamalos tout en feuilletant les topos pour nos prochaines virées, Vanessa nous apostrophe : « Ohlala les gars, pas trop dur. Moi je suis une vraie quiche en terrain d’aventure alors AD max ». Nous éclatons de rire : c’est bien connu Vanes qu’il y a toujours des pas de 6a qui traînent dans les AD!!!

Après avoir escaladé «Anopham » une jolie voie qui nous permet de faire un petit coucou au bucolique vallon de Pra Premier nous allons visiter le pic d’Asti où une nouvelle voie vient d’être ouverte.

Après une superbe première longueur, cela se gâte un peu avec notamment une troisième longueur (sur 5) que nous avons trouvé un peu « péteuse ». Mais il est vrai qu’ouvrir une voie dans cette face, qui si elle a fière allure de loin, est en réalité un vrai tas de cailloux relevait de la gageure.

Et nous enchainons par le Bric Bouchet. Au sympathique bivouac Nino Soardi, nous sommes accueillis par un bouquetin, un fort vent et une soudaine averse. Nous étions partis pour gravir la voie Michelin mais les conditions nous incitent à revoir nos prétentions à la baisse. La voie normale suffira peut être. Nous entamons la discussion avec le gardien qui nous propose une solution intermédiaire : la voie dite « académique ». En prolongeant la conversation, il s’avère que ce fameux gardien est un petit cousin du père de Seb qui est originaire de cette belle contrée. Le monde est décidément petit. Cette arête assez facile mais gravie dans un grand tourbillon de vent mugissant nous laisse un souvenir particulier. Et avec la redescente par la voie normale nord, cela fait encore une jolie boucle à notre actif.


Enfin pour clore cette belle semaine nous montons au sympathique refuge de la Blanche pour gravir ce qui doit être le clou de notre semaine : l’arête nord-est de la Tête des Toilies. Lorsque nous lui annonçons notre objectif, le gardien se montre pessimiste. Il fait très froid (ce matin l’eau n’a dégelé au refuge que vers 11H) et le vent est violent. La météo n’ est guère plus engageante pour demain et cette course est réputée pour sa « fraicheur ». Il nous déconseille franchement d’y aller. Nous suivons donc son avis et échangeons notre arête nord-est contre une sud-ouest. Honnêtement je pense que nous avons bien fait car cette arête, peu fréquentée, bien que moins prestigieuse est fort sympathique et nous n’avons pas franchement transpiré malgré un équipement « multicouches ». La soirée, elle, avait été plus chaude car ,dans le cadre des animations estivales des refuges, nous avions eu droit à un mini récital d’un duo de farfelus marseillais.

Ah j’allais oublié, comme toujours avec Vanessa et Seb, l’incontournable séance de bloc (à la Roche Ecroulée). Et attention, avec Marine, la concurrence devient sévère.

Puis nous migrons vers la Suisse. La famille Gras tout à l’est du pays vers un site de bloc au nom évocateur de « Magic Wood », Alain et moi vers Zinal.

Au passage, nous allons faire « les filles » à Chamonix (Vieux Campeur, librairie, soldes chez Patagonia... ). Nos cartes bleues en portent encore les traces!!!

Nous débarquons à Zinal sous une pluie battante. Nous montons au refuge du Grand Mountet où le choix de belles courses est impressionnant. La fenêtre météo n’est pas prévue illimitée et nous décidons d’attaquer directement par un gros morceau (enfin pour nous) : la traversée du Zinalrothorn. Montée par la Rothorngrat, descente par l’arête nord. Le gardien nous prévient gentiment que c’est une très longue course. A table, nous engageons la conversation avec notre voisin : un charmant et vénérable suisse. Il s’enquiert de nos projets et confirme les propos du gardien : très, très belle course mais c’est long. Nous ne sommes que deux cordées à aller sur le Zinalrothorn : un guide et son client qui font l’arête nord en aller/retour et nous.

Au petit matin le gardien nous interroge encore une fois: « c’est long, vous y aller quand même? » C’est parti et nous sommes prévenus, la journée risque d’être longue!!! Il faut d’abord trouver le meilleur cheminement sur le glacier sans traces mais nanti de belles crevasses puis gravir un couloir. Du refuge, il ne paraissait pas bien long mais maintenant que nous sommes dedans les mollets finissent par sacrément chauffer. Enfin la chevauchée fantastique peut commencer. Grande partie de cache cache avec les gendarmes : un coup à gauche, un coup à droite, un coup sur le fil. Nous supputons notre avance en essayant de faire coïncider la réalité du terrain avec la description du topo. Le rocher, un beau gneiss doré, est excellent mais quelques raides passages nous imposent de tirer des longueurs et de poser des protections car l’équipement est quasi inexistant. Très belle ambiance mais le temps file. A la Gabel, nous croisons les dernières cordées qui redescendent la voie normale (en aller/retour depuis la Rothornhutte). Et de nouveau nous sommes seuls pour fouler la cime à coté de la monumentale croix sommitale. Il n’est pas de bonne heure et après une rapide PomPote et une photo nous embrayons sur l’arête nord qui nous réserve quelques beaux passages en traversée et en désescalade. Le paysage est grandiose et la lumière extraordinaire en cette fin de journée. La raide pente de neige, exposée plein ouest, qui nous redescend sur le glacier n’est pas dans un état exceptionnel et ne nous permet pas de regagner du temps.

Et c’est à la frontale et vidé que nous rejoignons l’éboulis qui doit nous ramener vers le refuge. Mais dans l’obscurité, nous avons du mal à retrouver les cairns qui doivent nous guider dans ce chaos. Par moment nous errons et la lassitude gagne. Enfin au prix d’un dernier effort nous finissons par retrouver le chemin sur la moraine (c’est bien la première fois que je suis content de trouver une moraine!!!) et bientôt la lumière du refuge apparait. Le record de Sialouze est pulvérisé. En essayant de faire le minimum de bruit, nous partons à la recherche d’une couchette libre et sombrons rapidement dans un sommeil réparateur. Surprise, lorsque nous nous levons nous constatons que les abords du refuge sont recouverts de neige. Finalement, rien à regretter nous n’aurions pas pu faire de course aujourd’hui. Nous passons voir le gardien qui bien sûr nous chambre un peu: « je vous avais prévenu que c’était long » Il nous avait suivi à la jumelle et avait constaté que si nous avancions lentement, nous avancions quand même. « Mais vous n’avez touché à rien » ajoute-t-il. Devant notre étonnement, il nous explique qu’il avait laissé de la soupe, des bières et quelques victuailles à notre attention. Effectivement nous avions bien vu une assiette recouverte d’un torchon mais ne pensions pas que cette aimable attention nous été destinée.

Nous descendons sous la pluie et attendons en randonnant dans la vallée des conditions plus propices. Un soir, alors que le nez dans les topos, nous sirotons une petite bière, un Transporteur klaxonne et se gare à coté. Surprise nous voyons descendre Lucette et Michel. Serai-je discrètement surveillé par la famille Chausse? Autour d’une bouteille de fendant, nous échangeons nos points de vue sur la Suisse. Nous décidons d’aller visiter la cabane de Tracuit et de gravir le Bishorn « le 4000 des dames ». Je prépare un équipement style « pêche- promenade » mais Alain a une idée derrière la tête. Il me propose de ne pas s’arrêter au Bishorn mais de poursuivre par l’aérienne et dentelée arête qui mène au Weisshorn. Ce n’est plus du tout la même la chose. Il se montre convaincant et c’est gentiment lesté que nous avalons la montée à Tracuit. Au refuge le gardien nous annonce: diner 18H, petit déjeuner 5H30. Nous nous étonnons d’une heure si tardive. « Oh, c’est largement suffisant » argue-t-il. Nous lui expliquons que nous aimerions bien aller jusqu’au Weisshorn. « Vous voulez signer votre arrêt de mort. Il est en condition hivernal. Le grand gendarme est en glace » nous répond il abruptement. Un peu décontenancés, nous assurons que nous nous contenterons du Bishorn. Quoiqu’il en soit la vue du refuge est superbe avec en vedette le Zinalrothorn (et il a fière allure), l’Obergabelhorn et la Dent Blanche. Le coucher de soleil est somptueux et je photographie à tour de bras.

Course sans histoire mais très fréquentée. Météo parfaite. Et il est vrai que cette arête nord du Weisshorn est diablement tentante. Il faudra revenir. Nous sommes de retour de bonne heure à Zinal et faisons route vers Evoléne afin de gravir la Dent Blanche. Nous aurions bien pris une journée de repos dans cette riante vallée mais la météo est formelle : il faut absolument monter au refuge demain car une sévère dépression est annoncée pour après demain dans la soirée. La montée à la cabane de la Dent Blanche est une sacrée bavante avec un passage sur des dalles recouvertes de caillasses assez désagréable. Refuge chaleureux, cuisine soignée (peut être un peu juste quantitativement). Nuit paisible.

Et nous voici reparti pour une grande chevauchée d’arrête. Le temps est assez nuageux et changeant ce qui nous vaut de somptueux éclairages notamment sur notre vieux copain le Cervin tout proche. Notre progression est régulière et cette fois ci la belle croix en fer forgé sommitale ne se fait pas trop attendre. Après les traditionnelles photos nous ne trainons pas car, comme prévu, le temps s’abernaudit. Mais comme la descente s’effectue par la voie de montée, elle sera (de peu) plus longue que la montée. Toujours ces fichues manœuvres de corde.


Nous sommes arrivés en Suisse sous la pluie, nous repartons sous la pluie. La suite du programme doit avoir pour cadre Chamonix mais la météo locale n’est guère plus engageante. Nous sommes vendredi et rien de bon n’est prévu avant mercredi. Notre arrête Forbes au Chardonnet ne sera pas encore pour cette année. Après avoir enfin trouvé une utilité au MacDo (il posséde une borne wifi gratuite!) et vérifié toutes les météos jusqu’au Queyras, le retour un peu anticipé en Normandie est décidé.

A une époque où les gens se posent souvent la question : « pourquoi adhérer au CAF », je peux apporter un élément de réponse : » pour rencontrer des gens qui ont la même passion, qui deviennent souvent des amis et avec qui on a plaisir à partager de belles aventures »

Dominique