Traversée des 4000 du Valais (2013)
Ah cette traversée, ça fait longtemps que j’en rêvais. Mais la météo fantasque de cette partie des Alpes m’en avait toujours tenu écarté.
Ma première visite valaisanne eut lieu en compagnie de mon frère... au siècle précédent, en 1995 pour être précis. Nous nous étions contenté du Breithorn, histoire de lui faire goûter l’ivresse des 4000 et de voir le Cervin. Et déjà la montée au refuge du Théodule s’était effectuée sous de mornes cieux.
Pour le Mont Rose une tentative sérieuse fut organisée en 2004 avec LE Jean-Pierre, du temps où il n’était pas encore président, mais beaucoup plus alpiniste. Il faut bien avouer que la météo et mon humeur avait été exécrables. L’une découlant de l’autre.
Passons sous silence l’année 2009 avec la grosse déception du Cervin, par beau temps néanmoins, et une visite désastreuse et humide au refuge Citta di Montova, ou la seule chose que nous réussîmes, fut de boire une bière (si on tient compte du prix des remontées empruntées pour gagner le refuge c’est sans aucun doute la bière la plus chère que je n’ai jamais consommée!!!) Nous avions sauvé le séjour in extremis avec une petite arête sud-est de Castor, au prix d’une montée au refuge sous la pluie. Et mon frère était encore dans le coup!!!
En ce bel été 2013 une semaine radieuse s’annonçait et Alain eut immédiatement l’idée. Il ne restait plus qu’à surmonter l’épreuve de la réservation des refuges.
Refuge Val d’Ayas : gagné. Refuge Quintino Sella : gagné. Refuge Citta di Montova : gagné. Refuge Margharita : perdu comme d’habitude. Mais bon pas grave, l’essentiel est assuré!!! Nous ne pousserons pas jusqu’à la pointe Dufour et au Nordend. Le parcours, au départ de Citta di Montova (super refuge que je vous recommande), des sept premiers sommets du Mont Rose, la redescente sur Monte Rosa Hutte et la remontée au Gornergrat pour attraper le petit train du retour à Zermattt représentant déja une très grosse bambée. Car si jusqu’ici j’étais toujours parti du coté italien, cette fois ci nous sommes venus de Zermatt, coté suisse. Ce qui, de toute façon, n’influence en rien la météo sur les arêtes!!!
Je ne vais pas vous faire le coup de la patience qui est toujours récompensée en alpinisme mais ces quatre jours en altitude furent tout simplement merveilleux. Avec une mention particulière pour la traversée des Lyskamm (un cran en dessus en difficulté du reste de la traversée qui, par bonne conditions, est facile) où nous nous sommes fait prendre par la brume sur cette arête effilée (un peu genre Bionnassay). Ambiance garantie. Donc une fois de plus que du bonheur et c’est bien ainsi que je conçois la montagne!!!
Comme par hasard la suite de cet été 2013 flirtera avec la sus nommée Bionnassay.
A bientôt