PHILIPS D8444

Il fallait bien que ça arrive ! Hé oui, c'est mon premier Philips. Pour être franc, j'en avais déjà acquis un.... Mais le lecteur cassette était dans un tel état que j'avais tout mis à la benne. Le problème des boombox Philips c'est d'abord et avant tout le design : c'est moche ! C'est un marqueur de ce fabricant,  mais avouons que le D8444 échappe à ça, grâce à son look urban et son woofer central. On m'avait prévenu que le son de ce radio-cassette n'est pourtant pas exceptionnel, on verra bien. Je retire donc le fond et découvre un autre monde, une ambiance teutonne même si ce boombox vient d'Asie.

Je suis d'abord interloqué par les nombreux connecteurs, plutôt basiques, mais c'est toujours mieux qu'avoir à dessouder. Premier objectif le lecteur, ce qui signifie débrancher pas mal de fils. Bienvenu à plastic city. Il n'y a qu'une seule courroie à part le compteur et aucun idler tire, que des roues dentées en plastique. Ce n'est pas très qualitatif et cela me rappelle les premières Fiat Ritmo ! Je remplace donc la courroie qui me parait assez sèche et détendue. Son changement se déroule sans difficultés. Je nettoie et démagnétise les tête et je n'oublie pas également le pinch roller, crasseux mais toujours bien moelleux au toucher. 

Tant que j'y suis, je décide de nettoyer l'échelle des stations où pas mal de poussière s'est accumulée, ce qui nécessite de retirer le tuner. Le mécanisme est constitué constitue d'un seul bloc.

Je résume, le tuner est OK, le lecteur est OK donc il n'y a qu'à remonter et nettoyer, j'ai bon ? Oui mais attendez la suite, ça c'est du cliffhanger ! Je dispose le boombox dans mon salon et commence à lire une de mes innombrables compils. RAS mais je trouve le lecteur bruyant. Et finalement plus rien ne tourne. Redémontage... Et je découvre cette fois la grande maladie des postes Philips, que j'avais oubliée : l'engrenage plastique orange (comme chez Sharp) qui part en morceaux, en plus il a bien attendu le remontage pour décéder... 

Je passe donc commande sur Ebay et j'attends patiemment. Voilà au moins un des rares avantages de vieillir, on devient patient mais ce ghettoblaster commence quand même à me lasser un peu. La pièce arrive rapidement et elle est parfaitement réalisée. Il n'y qu'à retirer l'ancienne mais attention à ne pas détériorer le mécanisme d'autostop, ce serait dommage. Un dernier remontage et c'est enfin terminé. Philips a tenu toutes ses promesses...

Terminons par un petit topo sur la machine. Tout d'abord le D8444 est étonnamment léger. Il y a beaucoup de plastique et un poids faible signifie parfois que l'électronique dont l'alimentation n'est pas à la hauteur. En terme de fonction, c'est le minimum syndical : full autostop, aigus et graves séparés... Pas de vu-mètre mais une connectique très généreuse. Une particularité : le potentiomètre mono/stéréo élargie. C'est bien sûr le design qui est le gros plus de ce radio-cassette et le woofer central fait son petit effet. On retrouve donc un total de 5 HP dont deux tweeters piezo très cheap.

Et donc le son ? C'est pas le top du top mais ce n'est pas non plus la bérézina. Bien sûr avec un tel woofer, un système trois voies et une amplification dédiée pour chacune (c'est écrit dessus) on pouvait s'attendre à du gros son. La puissance est correcte mais l'impression générale est un peu métallique. Quant aux basses elles sont bien présentes (ce serait dommage !) mais on reste aussi sur sa fin. Attention, au global, ça tient quand même la route mais le ramage... Vous connaissez la suite. Pourtant, avec un tel design, ce ghettoblaster est un must have pour un collectionneur digne de ce nom.