Modernisation des armées russes

Modernisation des armées russes : maîtriser les coûts et les effets diplomatiques induits (1) / Philippe Migault

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150420/1015731846.html

L’ambitieux effort de rénovation des forces armées russes a fait couler beaucoup d’encre depuis quatre ans. Il a servi d’argument à tous les Euratlantistes assurant que la Russie avait des visées impérialistes et se préparait à mener des guerres d’agression dans son étranger proche.

Il a permis à de nombreux marchands de canon, désireux d'obtenir de nouvelles commandes, de sonner l'alarme auprès de leur gouvernement. Il a aussi été évoqué par tous ceux qui souhaitent dénigrer Vladimir Poutine, opposants russes et médias « occidentaux »: en poursuivant ce programme de modernisation en dépit de la crise économique que traverse la Russie, le chef de l'Etat russe démontre, selon eux, qu'il est sans pitié vis-à-vis de sa population et qu'entre le beurre et les canons, il a choisi les seconds.Ces discours ne sont repris par aucun des observateurs sérieux de la politique de défense russe, spécialistes américains de référence compris. Tous sont conscients que l'effort accompli par la Russie en matière de réarmement est proportionnel aux vingt années d'abandon dont ont été victimes ses forces armées, entre, grosso modo, 1989 et 2008.

Pour autant l'argument économique doit être pris en considération. Pas pour mettre en balance le beurre ou les canons. La Russie peut encore dans une certaine mesure s'offrir les deux. Mais elle doit prendre garde à cibler précisément ses programmes afin d'éviter dérapages budgétaires, surcoûts, délais et gaspillages. On sait ce que de telles erreurs ont coûté à l'économie soviétique. Cette rigueur est nécessaire à l'heure où le complexe militaro-industriel russe semble vouloir rendre coup pour coup à son homologue américain dans un contexte mêlant rivalité technologique, tensions diplomatiques et surenchère médiatique. Certes, il peut être tentant, pour des raisons de fierté nationale, de vouloir démontrer que l'on est en mesure de produire des matériels équivalents, voire supérieurs, à ceux de l'Amérique.

Mais est-il pertinent de lancer un nouveau programme de bombardier stratégique furtif, le PAK-DA, en riposte au projet de Long Range Strike Bomber américain, alors que les coûts d'un avion « stealth », les programmes B-2, F-35 et F-22 en attestent, sont prohibitifs non seulement du point de vue de la recherche et développement, de l'acquisition, mais aussi du maintien en condition opérationnel? Destinés à servir dans le cadre d'un conflit de très haute intensité, donc contre des Etats disposant de radars permettant de détecter des appareils furtifs, quelle est de surcroît la plus-value opérationnelle de telles plateformes?

Certes le bureau d'études Tupolev est sans doute capable de concevoir un beau produit et a besoin des financements afférents à ce programme alors que, sur le segment militaire, il n'a plus d'autre projet et est en difficulté sur le marché civil. Mais la Russie ne pourrait-elle pas conserver une composante nucléaire aérienne performante en adaptant les armes hypersoniques qu'elle développe aux Su-34, Su-35 ou T-50, en fonction du format de ces futurs engins et du type de mission envisagé? La France qui prépare un système couplant à l'horizon 2030 un Rafale MLU et un missile nucléaire hypersonique évoluant à mach 7-mach 8, montre peut-être la voie en la matière à moindre coût. Alors que les Tu-95MS6/16, Tu-22M3, Tu-160 doivent demeurer opérationnels jusqu'en 2040, il est encore temps de changer de stratégie.De même le programme, dévoilé il y a quinze jours, d'un nouvel avion de transport stratégique, le PAK-TA, qui serait développé par Ilyouchine, est-il le mieux adapté? Le projet, révolutionnaire pour un avion de ce type, est très ambitieux. Mais les hautes technologies et les performances extrêmes sont-elles nécessaires sur ce segment? Toutes les armées ont toujours misé sur des avions simples et rustiques pour le transport de fret lourd à longue distance. A l'heure où la Russie, compte tenu de la rupture avec l'Ukraine doit, sauf miracle, faire son deuil d'une relance du programme Antonov-124 et de la poursuite de projet Antonov-70, il serait sans doute préférable de développer des appareils à la configuration classique.

Ilyouchine bénéficie d'un plan de charge lui assurant une activité à long terme. L'avionneur développe une nouvelle version de son Il-76, l'Il-476, deux nouveaux ravitailleurs, une nouvelle version de l'Il-78 et l'Il-96-400TZ, dont les deux premiers exemplaires viennent d'être commandés, ainsi que deux avions de transport tactiques, l'Il-214 russo-indien et l'Il-112. Le bureau d'études, qui désormais vocation à s'imposer comme l'unique producteur d'avions de transport militaires russe, doit dès à présent compléter sa gamme. Il lui faut mettre en chantier soit un très gros porteur susceptible à moyen terme de prendre le relai de l'An-124, soit un programme de rétrofit des Antonov-124 en service, permettant à ces derniers de bénéficier d'un allongement sensible de leur vie opérationnelle avec des moyens techniques strictement russes. Le besoin opérationnel d'un avion de transport tactique de la gamme de l'An-70 ou de l'A400M est aussi une évidence alors que les Antonov-12 sont en bout de course et que toutes les armées modernes sont convaincues de la nécessité de disposer d'un appareil à la limite du transport tactique et du transport stratégique. Sans ces deux types d'appareils, les capacités de projection russes se trouveront gravement minorées en cas de crise majeure. Les fonds destinés au PAK-TA, si tant est que ce programme ne relève pas d'un simple effet d'annonce, seraient mieux employés sur ces chantiers.

Et ce ne sont que quelques aspects des possibles réajustements du programme de modernisation russe. En bien des domaines, dissuasion nucléaire, aéronautique, spatial, construction navale, armement terrestre, une meilleure maîtrise des dépenses s'impose, impliquant des choix cruciaux, d'autant plus cruciaux que leurs impacts diplomatiques seront majeurs.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur

1 Pour Mid-Life Upgrade

2 Le gros porteur C-5 Galaxy américain entré en service en 1969 devrait quitter le service actif en 2040 alors que l'Antonov-124 n'est opérationnel que depuis 1986.

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Modernisation des armées russes (2): L’outil de dissuasion nucléaire. Par Philippe Migault

Parmi les choix cruciaux qui doivent être opérés par les autorités russes, les axes de modernisation de l’outil de dissuasion nucléaire, compte tenu de leurs implications budgétaires mais aussi diplomatiques, doivent être scrupuleusement examinés.

La Russie, on le sait, s’est engagée dans un ambitieux effort de rénovation de sa triade stratégique, dont nous avons déjà évoqué la composante aérienne dans le premier volet de cette série d’articles. Mais la question de la pertinence de pousser le développement du bombardier stratégique PAK-DA jusqu’à son terme n’est pas la seule qui doit être tranchée. Les multiples programmes de missiles intercontinentaux ou ICBM actuellement en cours de développement, RS-24 Yars et sa version modifiée, le RS-26 Roubej, ainsi que le futur missile intercontinental lourd Sarmat, ne constituent-ils pas une dispersion d’efforts préjudiciable ?

Pour nos collègues du Centre d’Analyse des Stratégies et de Technologies (CAST) de Moscou, qui se sont récemment exprimés dans un rapport sur les aspects budgétaires de la défense russe, poser la question c’est déjà y répondre. La Russie, estiment-ils, n’a pas aujourd’hui les moyens économiques de mener à bien la refonte de ses forces armées dans les coûts prévus et les délais impartis. Des allongements de programmes sont à prévoir. Mais des abandons de projets pourraient aussi s’imposer selon nous afin de mieux se concentrer sur les armements essentiels.

Il semble logique d’aller au terme du développement des projets RS-24 et RS-26. Ces missiles sont quasi-invulnérables compte tenu de leur mobilité (lancement depuis un Transporteur Érecteur Lanceur ou TEL), de leur très bref temps de mise en alerte, grâce à l’usage de propergol liquide, de leur agilité enfin (phase ascendante très rapide, hypermanœuvrabilité des corps de rentrée…) garantissant une interception quasi-impossible. Ces engins assurent le maintien du niveau de suffisance et de crédibilité des forces stratégiques russes vis-à-vis de leurs homologues américaines ou de toute autre force de dissuasion nucléaire.

Le missile lourd Sarmat, conçu pour remplacer à l’horizon 2020 les engins R-36M2 Voïvode et UR-100N n’est peut-être pas, en revanche, une option aussi pertinente.

Certes le développement d’engins de ce type permet d’envoyer un signal clair: la Russie a les moyens de se doter d’engins lourds, à propergol solide, sans avoir recours aux technologies de l’industrie de défense ukrainienne, auxquelles les R-36M2 et UR-100N font appel.

Mais nul n’a réellement de doute en la matière. La Russie, depuis le lancement du lanceur spatial Angara a démontré qu’elle était parfaitement en mesure de produire seule des lanceurs de nouvelle génération sans l’aide des entreprises d’Ukraine Yuzhmash, Yuzhnoye ou Arsenal.

Et la mise au point d’un nouvel ICBM lourd à propulsion liquide, donc au préavis d’alerte avant lancement plus long, ne semble pas seulement technologiquement dépassée. Son impact diplomatique pose aussi problème. Car un engin tel le Sarmat peut embarquer 10 à 15 têtes nucléaires. Ce qui était intéressant dans un contexte de guerre froide, pour saturer les défenses adverses, mais ne l’est plus alors que la Russie a signé en 2010 le traité New Start, limitant à 1 550 le nombre de têtes nucléaires opérationnelles russes et américaines. A moins, bien entendu, que la Russie entende signifier, via le Sarmat, qu’elle pourrait se retirer de New Start si les Américains poursuivent leur politique de sanctions à son égard et leurs projets de bouclier antimissiles…

Du point de vue de la dissuasion nucléaire, la Russie conduit par ailleurs un programme de rétrofit de ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) Delfin, désormais équipés de missiles Liner bien plus performants. Quant aux navires de la classe Boréï ils entrent en service à un rythme satisfaisant tandis que leurs missiles Boulava semblent être sortis de leurs « maladies de jeunesse ».

Au total, la Russie pourra à moyen terme se reposer sur un arsenal stratégique totalement modernisé et complémentaire. RS-24 et RS-26 pour les forces stratégiques, Boréï et Boulava pour la marine, Tu-22M3, Tu-160 et Tu-95MS pour l’aviation à long rayon d’action…

Est-il nécessaire, fort de tels atouts, d’envisager la poursuite des programmes PAK-DA, Sarmat ou la remise en service de missiles basés sur des trains (projet BJRK)? Les fonds nécessaires à ces systèmes lourds, onéreux, ne seraient-ils pas plus utiles sur d’autres segments?

Il nous semble, alors que les Américains via la doctrine Prompt Global Strike et leur programme de drone spatial hypersonique X-37 se préparent à une militarisation accrue de l’espace, que les investissements russes seraient plus judicieux pour contrer cette menace.

La mise en place de la nouvelle génération de satellites d’alerte avancée EKS pourrait être accélérée alors que la Russie a perdu son dernier engin US-KMO. La mise au point d’armes ASAT (antisatellites) et de vecteurs en mesure d’intercepter des objets évoluant à vitesse hypersonique en orbites basses, semble également un axe de développement nécessaire, de même que celui des armes à énergie dirigée sur lesquelles les États-Unis mettent aujourd’hui l’accent.

Ce sont sur ces technologies que l’équilibre stratégique se jouera dans les vingt à trente années qui viennent, beaucoup plus que sur des systèmes plus « traditionnels », avions, navires ou blindés.

Ces derniers, toutefois, continueront à jouer un rôle crucial dans le cadre de conflits asymétriques ou d’affrontements interétatiques limités. Leur modernisation constitue donc un impératif. La Russie en est bien consciente qui compte, le 9 mai prochain, à l’occasion du 70ème anniversaire de la victoire dans la Grande guerre patriotique, exposer tous ses nouveaux matériels.

Ce sera l’occasion du troisième et dernier volet de cette série d’articles.

Source : fr.sputniknews.com

Modernisation des armées russes : Amener les forces conventionnelles au niveau des composantes stratégiques. L’armée de l’air (3)

http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150428/1015867109.html#ixzz3YbiMwZkk

Un Ka-52

La Russie est en passe de réussir le pari de la modernisation de ses armées. Si certains programmes sont contestables du point de vue opérationnel et financier, les forces armées russes disposeront en 2020 d’un système de dissuasion nucléaire moderne.

Celui-ci, associé à un système de défense aérienne élargi aux missions d'interception de certains armements balistiques, met le pays à l'abri à moyen terme de toute agression d'une puissance majeure. Ces aspects ont été évoqués dans les deux premiers volets de cette série d'articles.

Toutefois nous avons déjà relevé que si l'ambition et la technologie étaient au rendez-vous, il convient de ne pas opter pour de mauvaises options, susceptibles d'occasionner un gaspillage financier et de se traduire par des projets à la pertinence opérationnelle incertaine. Dans cette optique, c'est l'ensemble des programmes de modernisation des armées russes qui doit être examiné afin d'atteindre l'objectif assigné d'une force résolument moderne et opérationnelle dans l'ensemble de ses composantes.Car il convient de ne pas créer une armée à deux vitesses. Le commandement des troupes aérospatiales, les forces nucléaires, les troupes aéroportées et les forces spéciales constituent des priorités. Ils ne doivent pas, pour autant, ponctionner une telle part des moyens financiers que les autres armées en soient réduites à la portion congrue.

L'armée de l'air russe, tous les observateurs étrangers en conviennent, opère une incontestable remontée en puissance. Si le nombre d'appareils décroît, l'entrée en service progressive des avions de combat Su-35, Su-34, Su-30SM, en attendant celle du T-50, vont redonner un tonus indéniable aux escadrons de chasse. Les pilotes, qui bénéficient pour leur formation de l'entrée en service d'un jet performant, le Yak-130, retrouvent par ailleurs des taux horaires d'entraînement proches, voire supérieurs dans certains cas, à ceux de l'OTAN. Avec la modernisation d'une partie des Mig-31, Su-24, Su-27 et la possible commande de Mig-35 en complément des Mig-29SMT programmés, nous nous dirigeons à l'horizon 2020-2025 vers une force aérienne high tech, plus ramassée, d'un millier d'avions de combat hors composante nucléaire aéroportée et aéronavale.

L'excellence technologique russe ne s'est par ailleurs jamais démentie sur le segment des hélicoptères de combat et de manœuvre. Elle se confirme avec un élargissement de la gamme à des matériels légers (Ka-226…) et l'entrée en service de nouveaux modèles correspondant au sommet de l'art (hélicoptère de combat Ka-52, hélicoptère moyen Mi-38 notamment).Mais ce tableau élogieux ne doit pas masquer certaines lacunes. Excellents missiliers les industriels russes n'ont pas encore mis au point toute la gamme des munitions intelligentes et aptes à l'apport en soute que requiert le T-50. Ce n'est qu'une question de temps. La question des armes hypersoniques est plus problématique. La Russie via Almaz-Antey ou KTRV dispose de toutes les briques technologiques nécessaires à la mise au point de tels vecteurs. Leur intérêt opérationnel (frappe à longue distance en stand-off, quasi-invulnérabilité face aux dispositifs d'interception…) est évident. Mais elles nécessiteront un investissement lourd qui devra, sans doute, être reporté dans un second temps, post-2020, pour rester dans la course vis-à-vis des « Occidentaux » tout en économisant des moyens indispensables, dans les dix ans qui viennent, à d'autres programmes.

La Russie, nous y avons déjà fait allusion dans un précédent article, doit compenser la fin de la collaboration avec l'ukrainien Antonov faute de se trouver rapidement en difficulté en matière d'aviation de transport.

Système de missiles russe RS-24 Yars

© PHOTO. MINISTÈRE DE LA DÉFENSE DE LA RUSSIE

Modernisation des armées russes (2): L’outil de dissuasion nucléaire

De même les forces aériennes russes manquent cruellement de ravitailleurs pour mener des opérations ambitieuses loin du territoire national. Bien entendu les bombardiers Tu-160 ou Tu-95, compte tenu de leur très importante autonomie, peuvent mener des patrouilles au long cours. Mais la Russie ne serait pas sans doute, pas aujourd'hui, en mesure de conduire des opérations similaires aux longues campagnes de frappes de la coalition occidentale sur l'Afghanistan ou la Libye, faute de « nourrices » (surnom des avions ravitailleurs en vol dans les armées de l'air occidentales) en nombre suffisant. Il faut combler ce manque et la commande d'une trentaine d'Il-78 de nouvelle génération n'y suffira sans doute pas compte tenu des besoins de la composante nucléaire aéroportée, du maintien en condition opérationnelle…L'option d'une commande de tankers Il-96 plus importante (seules deux unités programmées pour l'instant) doit être envisagée. La Russie n'a pas les besoins des Etats-Unis lesquels, avec plus de 500 ravitailleurs, sont en mesure de remplir le contrat opérationnel qu'ils ambitionnent, une capacité aérienne importante rapidement déployable en tous points du globe. Mais compte tenu de la taille du territoire russe, de la nécessité de disposer de moyens de ravitaillement importants pour un éventuel transfert massif de moyens de combat d'une extrémité à l'autre du pays, la cible d'une flotte de 60 à 70 ravitailleurs ferait sens.

Précisons enfin que la Russie accuse un sensible retard sur le segment des drones.Dans la foulée du conflit russo-géorgien de 2008, marqué notamment par la prise de conscience du manque de moyens de reconnaissance tactique modernes, les forces russes ont fait l'acquisition de drones tactiques puis développé leur propre gamme.

Mais elles restent dépourvues d'engins de type MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) et HALE (Haute Altitude Longue Endurance), offrant à la fois des capacités de permanence sur le terrain, de frappe précises et rapides dans la profondeur d'un théâtre d'opérations, de renseignement plus précis enfin. Des atouts qui peuvent s'avérer précieux dans le cadre de théâtres d'opérations permissifs ou semi-permissifs comme le furent les conflits afghan, tchétchènes et géorgien.

Quant aux UCAV (Unmanned Combat Aerial Vehicle), en dépit du programme en gestation autour de la plateforme Skat de Mig, ils brillent par leur absence alors que le X-47 américain, le Taranis britannique et le nEUROn français multiplient les essais en vol.Et les défis financiers, technologiques ne seront peut-être pas les plus difficiles à résoudre. Alors que l'armée de l'air russe concentre en son sein le commandement des troupes aérospatiales, la composante nucléaire aéroportée et les forces classiques d'une armée de l'air, elle doit parvenir à intégrer ses moyens au sein d'un système de contrôle et de commandement détenant réellement la maîtrise en temps réel de tous ces moyens. Ce qu'elle n'est encore jamais parvenue à faire.

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