Mort en 1996, cet exceptionnel « Passeur de Mémoire » n’a pas achevé son projet de mettre en place un centre de documentation utile aux jeunes générations pour qu’elles gardent bien le souvenir des heures sombres du nazisme et de la guerre, de la barbarie des camps et des combats de la résistance.Né le 24 avril 1925 à Esches dans l’Oise. Décédé le 13 juin 1996 à Beaumont-sur-Oise,(Val d’Oise). Chevalier de la Légion d’Honneur. Médaille Militaire, deux citations, ancien soldat des Forces Françaises de l’Intérieur Croix de Guerre 1939-1945. Croix du Combattant Volontaire de la Résistance. Déporté à Dachau. Médaille des Déportés Internés Résistants. Insigne des Grands Blessés militaires. Médaille de la Jeunesse et des Sports, fondateur et président du Cercle d’Escrime de Beaumont de 1971 à 1995. Une jeunesse difficile. Ses parents séparés, il vit avec sa grand-mère, puis avec son père qu’il aidait dans son travail de parqueteur après sa sortie de l’école. La vie familiale avec sa belle-mère étant difficile, et en ce début d’occupation, la famine commençant à se faire sentir, René répondit favorablement à des affiches prônant le retour à la terre pour la jeunesse. « Je pensais travailler avec des chevaux, des fermiers et naturellement bien manger, je me rendis alors à St-Pierre-de -Nemours, persuadé d’y trouver une ferme. A ma grande stupéfaction, il s’agissait d’un camp (un camp de retour à la terre). Il avait été crée par le gouvernement de Pétain, et tous les matins, il fallait saluer le drapeau français et celui des Allemands, chose qui m’horrifiait. Le camp était entouré de fils barbelés et surveillé tel un camp de prisonniers. Déçu, je m’évadai de ce camp accompagné de deux de mes camarades. » Début de la rébellion. Ils laisseront derrière eux des machines agricoles détruites et le mât des drapeaux coupé.
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